Sauvé par un coup de tête de Frank Boya en fin de partie, l’Amiens SC a évité le pire à Laval (1-1), quand bien même ce cinquième match sans victoire ne change pas grand-chose à la situation des Amiénois. Découvrez les tops et flops de la rédaction après cette rencontre comptant pour la 27e journée de Ligue 2.
Les tops
L’Amiens SC a su faire son retard
Pour la première fois depuis le 25 novembre et la réception de Concarneau, l’Amiens SC est parvenu à ne pas perdre un match après avoir encaissé le premier but. Cela avait notamment été le cas lors des défaites à Troyes (2-0) et Caen (2-0) ou bien encore à l’occasion du 32e de finale de coupe de France contre Montpellier (1-2). A Laval, après une première période assez difficile et sans véritablement être transcendant au retour des vestiaires, les Amiénois s’en sont remis à un coup de pied arrêté pour arracher un précieux point du nul. Là encore, il fallait remonter très loin pour retrouver trace d’un but inscrit sur phase arrêtée (hors penalty). Qui plus est dans un second temps lors de la victoire à Dunkerque, où Gael Kakuta avait poussé au fond des filets le ballon après un coup franc coupé au premier poteau par Frank Boya.
Une seule défaite en 2024 en Ligue 2
C’est toujours l’histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein. Si l’Amiens SC n’a plus gagné depuis le 27 septembre et son succès aux allures de braquage à Saint-Etienne, les hommes d’Omar Daf n’ont également perdu qu’une seule rencontre, le 10 février dernier à Caen. Et si les nuls contre le Paris FC (1-1) et surtout Bordeaux (1-1) peuvent susciter des regrets, les Picards peuvent s’estimer heureux d’avoir ramené des points d’Ajaccio et Laval. Mais pour une fois, la fin de match a souri aux hommes d’Omar Daf, qui ont eu le mérite de s’arracher pour aller obtenir un corner permettant à Frank Boya de débloquer son compteur personnel sous le maillot amiénois. Quoi qu’il en soit, il faudra bien un jour renouer avec la victoire pour réellement s’offrir le droit de regarder vers le haut.
Les flops
La surprise de Daf est un peu tombé à l’eau
Alors son équipe est à la peine offensivement, Omar Daf a pris tout le monde à contre-pied en enlevant un attaquant pour ajouter un défenseur supplémentaire sur le terrain de Laval. Comme à Rodez, les Amiénois ont opté pour un 5-4-1 qui n’a pas vraiment eu l’effet escompté. Si ce remaniement tactique a eu le mérite de sortir Antoine Leautey de son couloir, ce qui lui a permis de disposer d’une liberté de mouvements pour varier ses appels, l’apport des pistons n’a pas été suffisant. A gauche, Ayoub Amaroui n’a pas vraiment confirmé sa bonne première sortie à Ajaccio. Quant à Sébastien Corchia, il a incarné à la fois la débauche d’énergie et le manque de spontanéité de son équipe avec des centres souvent à contre-temps. Et si le but égalisateur débouche d’une phase arrêtée, c’est bel et bien en 4-2-3-1, avec les entrées de Louis Mafouta et Jack Lahne, que l’Amiens SC est progressivement sorti de sa torpeur en seconde période.
L’Amiens SC continue de faire du surplace
Si le point ramené de Laval permet aux Amiénois de remonter à la neuvième place, l’écart sur le top 5 s’est creusé avec désormais quatre points de retard sur Caen. Dans le même temps, la zone rouge n’est pas définitivement hors de portée, Dunkerque restant à sept longueurs des coéquipiers de Régis Gurtner. Après un mois de janvier idyllique, avec trois victoires à la clé, Amiens avance de nouveau au ralenti avec seulement quatre points pris sur les cinq derniers matches, un rythme de croisière qui n’est pas sans rappeler celui du début d’automne. A l’époque, la troupe d’Omar Daf avait enchaîné sept matches sans succès (4 nuls, 3 défaites) après avoir remporté quatre de ses cinq premières rencontres. Sans une victoire rapide, l’ASC semble condamner au ventre mou, avec le risque d’être doucement mais sûrement aspiré vers le bas. Comme l’an passé.
Romain PECHON avec Benjamin HERMEL
Crédits photo : Kevin Guizol/Icon Sport