Après le départ à Lorient de leur stratège Christophe Pélissier ainsi que de ses deux lieutenants Jean-Marie Stephanopoli et Olivier Lagarde, l’ère des braqueurs a définitivement pris fin à l’issue d’un second maintien décroché en Ligue 1. Alors qu’une nouvelle page s’ouvre avec l’arrivée de Luka Elsner à la tête du groupe professionnel de l’Amiens SC, le 11 Amiénois continue de vous narrer les exploits de la bande qui a mené l’ASC du ventre mou du championnat de National à l’orée d’une troisième saison de suite au plus haut échelon du football français. Place désormais à l’épisode 3 : la saison 2017-2018 où l’ASC, après 116 ans d’existence, déjoue tous les pronostics en décrochant haut la main une seconde année en Ligue 1 : L’anthologie des braqueurs – Episode 3 : le casse du siècle !
Des jours et des jours de liesse !
Le peuple amiénois attendait ça depuis plus d’un siècle ! En effet, le club qui fut fondé en 1901 n’avait jamais réussi à se hisser au plus haut échelon professionnel français. Si l’Amiens AC (l’ancienne appellation du club N.D.L.R.) fut l’un des meilleurs clubs français amateurs dans les années 1920 – il fut même vice-champion de France en 1927 alors que nombre de ses joueurs venaient régulièrement garnir les rangs de l’Equipe de France, le club picard n’avait pas par la suite réussi le virage du professionnalisme pour ne connaitre, au mieux, que le deuxième rang national jusqu’à ce 19 mai 2017 où son destin basculera enfin du bon coté à l’issue d’un final Hitchcockien.
C’est ainsi qu’après ce final d’anthologie qui ponctua une saison en tout point remarquable, l’Amiens SC entrait dans le cercle très fermé des clubs ayant réussi une double accession de suite pour être promu en Ligue 1. Les jours qui suivirent ce Stade de Reims – Amiens SC furent donc placés sous le signe de la fête pour des supporters de tous âges qui n’avaient connu pour seul fait d’armes qu’une finale de Coupe de France perdue aux tirs-au-but en 2001 et quelques saisons valeureuses mais jamais couronnées de succès. Les maillots blancs ou noirs et les tee shirts imprimés « Amiens SC en Ligue 1 » pouvaient être arborés fièrement ça et là sur toutes les plages de France et sites touristiques du monde entier, l’ASC montait en Liguain et ses partisans pouvaient enfin gonfler le torse !
L’Amiens SC au pied de l’Everest
Mais si l’ASC avait enfin vaincu le signe indien, une fois le soufflet des festivités retombé, la tâche qui allait incomber aux joueurs de Christophe Pélissier prenait forme : l’Amiens SC allait donc devoir se mesurer aux plus grands clubs français pour tenter le pari fou de s’y maintenir ne serait-ce qu’une saison supplémentaire. OL, OM, Saint-Étienne, Monaco ou le Paris-Saint-Germain qui était désigné par la LFP comme tout premier adversaire des Amiénois en Ligue 1. Ainsi, l’Amiens SC ne devrait son salut qu’à une chose : continuer de compter sur l’état d’esprit collectif et la rage de vaincre qui firent son succès depuis deux saisons.
Le casse-tête du recrutement
Car avec le plus petit budget des 20 équipes engagées (25 millions d’€), l’Amiens SC et John Williams, le conseiller du Président Joannin et responsable de la cellule de recrutement ont une marge de manœuvre extrêmement mince pour tenter d’ajouter de l’expérience à un effectif dont les éléments n’ont qu’une connaissance limitée du très haut niveau. Si tant est qu’ils puissent déjà conserver les meilleurs d’entre eux.
Et il faudra rapidement se rendre à l’évidence, ce ne sera pas le cas puisque Christophe Pélissier doit se résigner à voir partir Aboubakar Kamara, la pièce maîtresse de son attaque en plein milieu de la préparation d’avant saison. Ce dernier, en contact depuis plus de six mois avec le club londonien de Fulham (Championship) qui avait déjà failli l’enrôler au précédent mercato, s’y envole cette fois pour ce qui fut, pour un temps, le plus gros transfert de l’histoire du club (6 millions d’€). Le coach occitan devra également déplorer le transfert de sa pépite Tanguy Ndombélé à Lyon en toute fin de mercato alors que la saison avait déjà débuté dans la difficulté.
La cellule s’active sur tous les fronts
Un gardien d’expérience pour suppléer Régis Gurtner (Jean-Christophe Bouet), des jeunes en devenir (Mahdi Talal et Brighton Labeau), un vieux briscard de L1 (Mathieu Bodmer), un baroudeur décidé à enfin poser ses valises (Prince Gouano), des joueurs voulant relancer leur carrière (Issa Cissokho, Serge Gakpé, Danilo Avelar), un buteur inconnu en France (Moussa Konaté), un autre plus connu du public français (Lacina Traoré), un milieu sud-africain déniché au Portugal (Bongani Zungu) avec la lourde tâche de remplacer Tanguy Ndombélé et surtout la tête d’affiche du mercato amiénois, Gaël Kakuta, ex-future star du football mondial et qui décidait de revenir en France par la petite porte après une expérience dans le lucratif championnat chinois.
« Regarder nos adversaires les yeux dans les yeux «
Cet agglomérat d’éléments disparates venu renforcer le groupe des braqueurs mettra du temps à trouver sa quintessence. Et malgré le leitmotiv que Christophe Pélissier tente d’insuffler à ses joueurs, à savoir de regarder tous les adversaires dans les yeux et ne pas faire de complexe d’infériorité, le début du championnat se solde par trois défaites d’affilé sans inscrire le moindre but et l’ASC est logiquement déjà relégable. L’entrée en grande pompe de l’ASC au sein de l’élite hexagonale le 5 août 2017, jour de présentation de Neymar au public parisien malgré un revers honorable (2-0) est déjà loin et le public amiénois est inquiet tant son équipe se montre pour l’instant incapable de se mettre au niveau. Et au moment de recevoir l’OGC Nice, nombre de spécialistes mettent déjà Amiens dans la charrette. Mais…
Amiens 3-0 Nice : la victoire de l’espoir
Mais ce match constituera pourtant la véritable amorce de la saison de l’ASC. Face au troisième du dernier opus renforcé qui plus est par un ex-vainqueur de Ligue des Champions (avec l’Inter) et finaliste de Coupe du Monde en 2010, le néerlandais Wesley Sneijder, l’Amiens SC, emmené par un Kakuta des grands soirs qui inscrira pour la postérité le tout premier but du club en Ligue 1, remportera un probant succès, ne souffrant d’aucune contestation.
Konaté après Kakuta
Menant 2-0 à la mi-temps après le magnifique coup franc du nouveau maître à jouer picard et une tête rageuse du nouveau goleador sénégalais Moussa Konaté sur un corner d’Emmanuel Bourgaud, les Amiénois contrôleront ensuite les offensives azuréennes avant de porter l’estocade à la suite d’un geste total régal d’Harrison Manzala qui éliminera son vis à vis d’un grand pont avant d’offrir un premier doublé à Moussa Konaté pour sa toute première apparition sous ses nouvelles couleurs.
Amiens braque (encore) la Meinau
Fort de son tout premier succès à domicile face aux Aiglons, Amiens retrouve son meilleur ennemi : le RC Strasbourg. Amiens et Strasbourg, deux équipes qui s’affrontaient en National deux saisons auparavant… Avec 4 points au compteur sur leurs trois premières rencontres, les strasbourgeois veulent profiter de leur seconde réception pour déjà se donner de l’air au classement. Dès les premières minutes de jeu ils étouffent les Picards en se procurant deux grosses occasions. Mais sur un dégagement lointain de Régis Gurtner et une remise astucieuse de Moussa Konaté, Gaël Kakuta reprend en première intention et assomme les Alsaciens (13e) qui ne parviendront jamais à revenir dans la partie. Les Braqueurs ont retrouvé leurs vertus au grand dam d’un public alsacien lassé de ce nouveau revers.
Le cauchemar…
Malgré ces deux succès de rang, l’ASC retombe vite dans ses travers du début de saison. Après une défaite frustrante face à un petit OM qui n’a profité que d’un passage à vide amiénois de trois minutes pour se mettre à l’abri en début de seconde mi-temps (0-2, Njié), Amiens enchaîne de nouveau trois revers d’affilé sans inscrire le moindre but après des défaites à Caen (0-1) puis Toulouse (0-1). Et pour couronner le tout, l’affaire de la barrière du parcage visiteur qui a cédé en pleine rencontre face à Lille lors de la 8ème journée a entraîné le club au cœur d’une tempête médiatique dont il n’avait vraiment pas besoin. Heureusement, les hommes de Christophe Pélissier feront fi de la polémique ou plutôt y répondront mais sur le terrain.
… avant une série folle !
Victoire face à Bordeaux dans une rencontre délocalisée au Havre (1-0, Ngosso), suivie par trois nuls à Guingamp (1-1, El Hajjam), Montpellier (1-1, Avelar) et de retour à La Licorne face à Monaco (1-1, Gakpé) enchaînés par trois victoires face à Lille (3-0, Manzala deux fois et Konaté), à Metz (0-2, Konaté et Zungu) et face à Dijon (2-1, Kakuta et Cornette) et Amiens fait un bon de cabri au classement pour occuper provisoirement la 9ème place ! Plus solides et enfin réalistes les Amiénois interrompront leur série à Rennes (2-0) mais ils se seront prouvés qu’ils avaient les capacités de réussir au plus haut niveau.
Une défaite au goût amer
Cette défaite en terre bretonne n’entame pas les certitudes amiénoises. Désormais conscients de leur force, les Picards reçoivent Lyon le dimanche 10 décembre 2017 à 15H00, une affiche prompte à se faire voir. Et dans un duel spectaculaire où les samariens mirent longtemps sous l’éteignoir des Lyonnais ballottés, un penalty frappé sur le poteau par Gaël Kakuta à la 89ème fera basculer une rencontre promise aux locaux, Houssem Aouar crucifiant finalement Régis Gurtner à la toute fin des arrêts de jeu.
Une fin d’année à bout de souffle
Si cette défaite était loin d’être catastrophique au classement, les Amiénois semblèrent pourtant longtemps la ruminer, l’année civile se terminant par deux défaites sur le plus petit des scores à Troyes puis à domicile face à Nantes où les arrêts de jeu étaient de nouveau fatals à l’ASC après un but du regretté Emiliano Sala. La trève semblait arriver à point nommé pour des Amiénois en manque d’énergie après un premier acte autant éprouvant pour les nerfs que pour les corps.
Au revoir les coupes, focus sur le maintien
Le début de janvier permettra vite aux hommes de Christophe Pélissier de cristalliser leur énergie vers l’objectif du seul maintien en Ligue 1. Éliminés coup sur coup des deux coupes nationales à Sochaux (CDF, 0-6) puis face au Paris-Saint-Germain à La Licorne (CDL, 0-2), l’ASC tombait valeureusement à Nice lors de la 20ème journée (1-0) mais voyait les places de relégables se rapprocher de nouveau après un cinquième revers de rang. Avant de revenir à La Licorne pour deux rencontres désormais capitales.
Amiens stoppe enfin l’hémorragie…
Le football n’est pas toujours juste. Et le point qu’aurait dû prendre l’ASC face à l’OL en décembre arrive à l’issue d’un match copieusement dominé par des Montpellierains mais dans lequel ils auront eu le tort de ne pas plier l’affaire définitivement par maladresse mais surtout grâce à un Régis Gurtner étincelant qui permettra à Konaté de pouvoir égaliser sur un service parfait de Oualid El Hajjam. Les Amiénois auront souffert mais renoueront enfin avec les points avant de sans doute s’offrir leur match référence quelques jours plus tard.
…et s’offre un match référence
En effet, après un match insuffisant dans le contenu face à La Paillade, Amiens va sortir lors de sa seconde réception d’affilée une copie bien plus convaincante face à des Guingampais bien installés dans la première partie de classement et qui allaient pourtant mordre la poussière sans aucune contestation (3-1, 22ème journée). Grâce au second doublé de Konaté avec Amiens et le premier but de Mathieu Bodmer sous ses nouvelles couleurs, Amiens réchauffait enfin un public de La Licorne qui pouvait de nouveau s’enflammer, l’espoir du maintien se faisant de nouveau prégnant.
Un dernier trou d’air
Mais il était dit qu’Amiens tournerait sous courant alternatif pour sa première saison dans l’élite. Car ce convainquant succès face aux Bretons allait de nouveau faire place à trois revers inquiétants à Angers (1-0) face à Saint-Étienne (0-2) et à Bordeaux (3-2) malgré un sursaut d’orgueil et le premier but de sa recrue hivernale, Stiven Mendoza. En panne d’inspiration en attaque, l’ASC plonge de nouveau inexorablement vers les 3 dernières places et après un nul sans relief face au TFC (0-0, 26ème journée), les Amiénois se retrouvent barragistes au moment d’aborder la dernière ligne droite du championnat les bas remplis d’incertitude.
Nantes-Amiens : Gurtner l’extraterrestre !
Et la perspective de se déplacer à Nantes, l’équipe révélation de la saison, ne porte pas à l’optimisme. Pourtant, les hommes de Christophe Pélissier, dos au mur, vont jouer un bien mauvais tour à Claudio Ranieri en réalisant un hold-up parfait. Après avoir ouvert le score à la suite d’un but plein de talent de Gaël Kakuta à la 45ème minute, les Picards résisteront – parfois de manière héroïque – aux assauts nantais (28 tirs). Auteur de 5 parades stratosphériques dans le money time, Régis Gurtner peut être porté en triomphe par ses coéquipiers. Amiens vient de réaliser le coup parfait et se donne un peu d’air. Et si l’ASC s’incline ensuite à La Licorne face au stade Rennais (0-2), il s’est prouvé qu’il pouvait aussi décrocher des points loin de ses bases.
Une série salvatrice
Se déplaçant en terre bourguignonne avec les mêmes préceptes de jeu qu’à la Beaujoire, Amiens manquera de peu de doubler la mise à l’extérieur en concédant finalement le match nul après avoir ouvert le score en première mi-temps (Konaté, 45e). Mais le talent de l’attaquant dijonnais Wesley Saïd finira par trouver la faille dans la défense regroupée des Picards. Après un nouveau nul à domicile dans un match à 6 points, le compteur point continue de tourner et l’ASC demeure au dessus de la ligne de flottaison (16ème) avant de se déplacer dans un stade Pierre Mauroy vide, le stade hôte du LOSC, 19ème au classement étant suspendu à la suite d’une fronde de ses supporters.
Mendoza accroît le silence…
Ainsi, dans une ambiance particulière, Lille, dos au mur et paralysé par l’enjeu face à des Amiénois bien organisés, va finir par se faire punir en début de seconde mi-temps à la suite d’une récupération de Stiven Mendoza qui remporte son duel face à Maignan. Incapables de réagir, les Nordistes s’inclinent et voient le spectre de la relégation se rapprocher. Quant à l’ASC, il réalise le coup parfait et se donne une énorme bouffée d’oxygène, étant désormais dans la position du chassé dans la course au maintien.
Tapis rouge vers le maintien
Ce succès acquis dans un derby des Hauts-de-France dans lequel aucun supporter des deux camps ne se reconnait constituera le véritable point de bascule de la fin de saison de l’Amiens SC. De retour du Nord, 15ème au classement avec 5 points d’avance sur la zone rouge, les Amiénois pouvaient lâcher les chevaux dès la semaine suivante et surclassaient Caen à La Licorne (3-0, Dibassy, Gakpé, Konaté). Le maintien tant espéré n’était ainsi plus l’objectif qui était désormais de finir la saison de la meilleure des manières.
La cerise sur le gâteau
Après une défaite anecdotique à Lyon (3-0), les Amiénois pouvaient offrir un joli cadeau à leurs fans en se déjouant pour la seconde fois de la saison du RC Strasbourg (3-1, Monconduit, Manzala, Kakuta) en passant la barre des 40 points. Les sourires sont de mise sur le terrain et dans les tribunes, rien n’est fait mais Amiens est tout proche de réussir son pari.
Un double nul de prestige
L’Amiens SC, sur un nuage, réussira même la double prouesse d’accrocher les deux derniers vainqueurs du championnat en tenant en échec Monaco à Louis II (0-0) puis en arrachant un nul (2-2, doublé de Konaté) à La Licorne face au PSG. Avec 42 points dans l’escarcelle, il n’y avait plus de doute, Amiens allait réussir le pari fou de conserver sa place dans l’élite.
La fête face à Metz !
Ce précieux maintien, les joueurs allaient enfin pouvoir le partager avec leurs supporters lors de leur dernière sortie à domicile en dominant un FC Metz déjà relégué (2-0, Manzala, CSC). Les braqueurs pouvaient enfin relâcher la pression après une saison éprouvante, faite de soubresauts mais acquise avec du talent, parfois, mais surtout avec le même état d’esprit qui les guidait depuis 2 ans et demi. Le sorcier Christophe Pélissier pouvait regarder avec amusement ses soldats communier avec leurs fans avant de conclure sans pression avec un prestigieux déplacement au Stade Vélodrome de Marseille (2-1, but amiénois de Konaté).
Après cette saison historique ponctuée par un maintien inespéré en Ligue 1, de nombreux braqueurs quitteront pourtant l’Amiens SC. Recherchant un nouveau challenge ou redescendant d’un cran pour retrouver un temps de jeu plus conséquent, ils feront toutefois à jamais partie de la période la plus glorieuse de l’Amiens SC.
Harrison Manzala
Harrison Manzala lors de la rencontre PSG-Amiens SC, le 5 août 2017.Arrivé blessé à l’Amiens SC en provenance du Havre en toute fin du mercato d’été 2016, le joueur formé à Bastia est pourtant vite devenu un joueur important de l’animation offensive picarde après en avoir quitté l’infirmerie. Avec 19 matches joués et 6 buts inscris (dont un en Coupe), il contribuera fortement à la saison de rêve réalisée par la bande à Pélissier en Ligue 2. Encore plus utilisé lors de la première saison du club en Ligue 1 (37 matches) mais plus dans un statut de joker de luxe, on se souviendra de son aisance balle au pied – et notamment de son geste lors du troisième but de l’ASC lors de la première victoire du club en Ligue 1 face à Nice – ainsi que de son doublé face au LOSC (3-0).
De retour en Ligue 2
Déplorant une ambiance différente dans le vestiaire après la montée en Ligue 1, le natif d’Aubervilliers sera proche de s’envoler pour Barnsley (Championship) lors du mercato d’hiver mais décidera finalement de terminer la saison avec l’ASC. Transféré lors de l’intersaison à Angers pour 1 million d’€ il ne parviendra jamais à s’y imposer et sera prêté à l’intersaison au Maccabi Petah-Tikva. Revenu en France, il s’est engagé cet été avec le club du Mans, fraîchement promu en Ligue 2.
Guessouma Fofana
Ayant connu les 2 montées avec l’Amiens SC, Guessouma Fofana est un braqueur de la première génération. Amené à être un titulaire à part entière en Ligue 1 comme il le fut lors des deux opus précédents, il se blesse malheureusement gravement (fracture du péroné) au tout début de la saison (août 2017). De nouveau disponible après la trêve hivernale, il ne parviendra jamais à retrouver une place de titulaire, barré notamment par le duo Zungu-Monconduit. Il décide ainsi de relever un nouveau challenge après trois saisons couronnées de deux accessions et d’un maintien en Ligue 1 en s’engageant avec Guingamp pendant l’été 2018 mais le club armoricain ne parviendra pas à conserver sa place dans l’élite. Il fait toujours partie à ce jour de l’effectif de l’EAG qui va tenter cette saison de remonter en première division.
Guy Ngosso
21 octobre 2017, Le Havre. Dans une rencontre à domicile délocalisée à la suite de l’écroulement de la barrière de la tribune visiteur face à Lille, dans un match cadenassé, Guy Ngosso, sur l’un des rares corners amiénois, déclenche un enchaînement aile de pigeon-frappe en pivot digne des plus grands attaquants pour donner finalement la victoire aux siens. Une récompense pour un joueur exemplaire qui n’a pas pu donner sa pleine mesure sous le maillot de l’ASC. La faute à une blessure (rupture du tendon rotulien) qui mis fin à sa première saison sous ses nouvelles couleurs en octobre 2016. Après deux saisons et seulement 24 participations, le camerounais s’engage avec Quevilly-Rouen lors de l’été 2018 en laissant le souvenir d’un vrai braqueur jamais avare d’efforts sur le terrain.
Charly Charrier
Venu garnir les rangs de l’Amiens SC à l’orée de sa remontée en Ligue 2, Charly Charrier a enfin su y montrer la pleine mesure de son talent au monde professionnel. Après une première expérience mitigée à Guingamp où il peina à s’imposer, il explose sous le maillot amiénois en devenant très vite un titulaire indéboulonnable (37 rencontres en championnat). Intelligent, élégant ballon au pied, doté d’une qualité technique certaine, il est capable de débloquer une rencontre sur une simple déviation bien sentie. Grand artisan de la montée en Ligue 1, il ne pourra jamais s’y imposer, handicapé par une pubalgie persistante. Amoureux de la Vendée dont il est originaire, il décide de s’engager avec Les Herbiers pendant l’été 2018, le quatrième club vendéen de sa carrière.
Georges Gope-Fenepej
Ayant fait ses premiers pas de footballeur en Nouvelle-Calédonie, George Gope-Fenepej peine à s’imposer au plus haut niveau à Troyes où il débarque en 2012. Ayant peu joué en L1 ou L2 avec le club aubois, il est prété à Boulogne-sur-Mer en National où il peut enfin faire montre de ses qualités (27 matches, 9 buts). Après cette saison probante, il débarque à Amiens où il sera souvent utilisé en cours de match pour redonner du peps à l’attaque de Christophe Pélissier. Véloce, il est capable de faire de vraies différences balle au pied. Incrivant 5 buts lors de la saison 2016-2017, il fait partie du contingent des braqueurs de la première heure ayant participé aux deux montées. Peu utilisé en Ligue 1 (3 matches), il a rebondi au Mans avec qui il a connu une nouvelle accession en Ligue 2 la saison passée.
Emmanuel Bourgaud
Le Braqueur avec un grand B, le plus célèbre d’entre tous. Car en inscrivant le but ayant fait basculer la destinée de l’Amiens SC en Ligue 1 un soir de mai 2017, Emmanuel Bourgaud est à jamais rentré dans la légende du club. Milieu de terrain offensif, habile sur coup de pied arrêté, il aura effectué deux saisons pleines en National et en Ligue 2 avec 66 matches joués pour 10 buts inscrits. Ayant perdu sa place de titulaire en Ligue 1, il participe tout de même à 17 rencontres mais quitte le club pour retrouver un temps de jeu plus conséquent en s’engageant avec le Red Star. Mais peu importe le club pour lequel il officiera, Emmanuel Bourgaud restera à jamais un membre émérite de l’Amiens SC.
Cédric QUIGNON
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