Alors que le juge des référés du Conseil d’Etat a ordonné à la Ligue de football professionnel (LFP), en lien avec les instances compétentes de la Fédération française de football (FFF), de réexaminer la question du format de la Ligue 1 pour la saison 2020/2021, l’instance a laissé entendre – par la voix de son directeur général Didier Quillot – qu’elle envisageait surtout de rendre « juridiquement complète » sa décision initiale. Une approche qui ne laissera pas de marbre l’Amiens SC.
Un bras de fer qui se poursuit
La LFP semble vraisemblablement décidée à « tondre l’Amiens SC« , pour reprendre les propos imagés de Luigi Mulazzi, son vice-président. Alors que le Conseil d’Etat a décidé de suspendre la relégation de Toulouse et Amiens, estimant que « le conseil d’administration de la Ligue ne pouvait pas légalement se fonder sur le fait que l’actuelle convention conclue avec la Fédération française de football (FFF) prévoit une limite de vingt clubs, alors que cette convention prend fin le 30 juin prochain« , les instances dirigeantes du football français ne semblent pas prêtes à abdiquer et à revenir sur leur décision initiale.
En effet, la LFP et la FFF sont déjà tombées d’accord pour prolonger la convention au cœur de toutes les interrogations depuis hier, pour les quatre prochaines saisons. Celle-ci stipule toujours que la Ligue 1 peut se jouer à 18 ou 20 clubs. Déjà paraphée par la Ligue, dans le cadre d’une présentation de documents à nature financière lors de son Assemblée générale du 20 mai dernier, cette convention doit encore faire l’objet d’un vote lors de l’Assemblée fédérale de la FFF, visiblement le 26 juin prochain. Entre-temps, le conseil d’administration de la LFP devrait se réunir, ce vendredi ou en début de semaine prochaine, pour voter à nouveau à propos du format de la Ligue 1 la saison prochaine.
En l’état, il apparaît peu probable que le CA revienne sur son vote initial, s’appuyant sur le fait que la nouvelle convention ne permet toujours pas un passage à 22 clubs. Néanmoins, cette convention n’a toujours pas été ratifiée par les quatre parties prenantes nécessaires, sachant qu’elle doit en dernier recours être signée par la ministre des Sports, Roxana Maracineanu. De son côté, l’Amiens SC prépare déjà une éventuelle contre-attaque en envisageant un nouveau recours en référé devant le Conseil d’Etat, dans l’optique où la LFP prendrait une décision contraire à sa réintégration en Ligue 1.
https://twitter.com/romain_pechon/status/1270635673842864128?s=20
Romain PECHON
A lire aussi :
Redouane Mahrach : « Il va falloir renégocier une nouvelle convention ! »
Alain Gest : « Nous avons le sentiment que la LFP tourne en rond »
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.