Fébrile derrière et incapable de se montrer dangereux devant, l’Amiens SC a concédé sa quatrième défaite de la saison contre Bordeaux (1-3), mercredi soir. Un nouveau revers qui met plus que jamais en exergue les lacunes de la formation entraînée par Luka Elsner. Voici les trois principaux enseignements de la rencontre.
Des prises de risque inutiles
Alors qu’Amiens avait eu la chance d’ouvrir le score très rapidement, par l’intermédiaire de Mendoza sur un service d’Otero, Bordeaux a très vite été relancé dans la rencontre. Après une première relance manquée dans la foulée du coup d’envoi, Régis Gurtner se mettait à nouveau à la faute pour offrir sur un plateau l’égalisation à Yacine Adli. Une erreur loin d’être isolée puisque Bordeaux inscrivait finalement ses trois buts sur des offrandes amiénoises.
Après le premier acte complètement loupé contre Lyon, avec des prises de risque inutiles, les joueurs de Luka Elsner sont clairement retombés dans leurs travers. « Est-on capable de jouer ne serait-ce qu’un petit peu football ? Si oui, il faut élever notre niveau de responsabilité, clame l’entraîneur de l’ASC. Sinon, on se met tous derrière et on attend que l’adversaire fasse une erreur« .
Un turn-over raté
Outre Christophe Jallet, blessé et d’ores et déjà forfait pour le déplacement à Angers, Luka Elsner avait décidé de se priver d’Alexis Blin, Eddy Gnahoré et Gaël Kakuta au coup d’envoi du match contre Bordeaux, même si un doute demeure sur la nature de l’absence du meneur de jeu amiénois. Reste que les remplaçants habituels n’ont clairement pas tiré leur épingle du jeu.
Fautif sur les deux derniers buts bordelais et globalement en grande difficulté dans son couloir, Arturo Calabresi n’a pas rassuré à un poste de latéral droit qu’il ne semble clairement pas maîtriser, bien qu’il ait été recruté pour jouer là. Quant au tandem Zungu-Monconduit, si efficace lors de la première saison en Ligue 1 de l’ASC, il a complètement pris l’eau en première période. Finalement, seul Steven Mendoza a surnagé même s’il s’est – logiquement – éteint au fil de la rencontre.
Un équilibre encore précaire
Avec douze buts concédés depuis le début de saison, l’Amiens SC est l’antépénultième défense du championnat, seuls Saint-Etienne et Monaco font actuellement pire que les Picards. Si cette fébrilité défensive peut s’expliquer par les grossières erreurs commises depuis le début de saison ou bien encore un Régis Gurtner moins extraordinaire et serein que les saisons précédentes, Amiens affiche également un manque de cohérence collective certain.
Loin d’être un bloc équipe compact, l’équipe de Luka Elsner laisse trop souvent des espaces béants entre les lignes à ses adversaires. Et quand le milieu de terrain n’apporte pas une sécurité nécessaire, la défense est souvent exposée et trop facilement transpercée. Enfin, Amiens peine encore à faire mal sur les phases de transition, un secteur dans lequel Bordeaux avait pourtant été mis en difficulté depuis le début de saison. Il y a clairement du pain sur la planche avant d’affronter Angers.
Romain PECHON
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Oui si on continue dans le même sens on va avoir encore plus de mal à se maintenir que les saisons précédentes…
Que d erreurs que de lacunes…
Un match où les points ci-dessus évoqués sont évidents quant au résultat final ne doit pas être non plus le résumé d’une saison qui ne fait que commencer. Certes il y a encore de la marge de progression mais rien ne sert de tirer sur une équipe en devenir. Attendons la trève du mois de décembre et là il sera temps de tirer les leçons…