Avec un seul succès sur les neuf derniers matches de Ligue 2, l’Amiens SC est à l’arrêt ou presque avant d’aller défier la lanterne rouge, Niort. Fatigué de voir son équipe bien jouer mais être incapable de concrétiser cela par de très bons résultats, Philippe Hinschberger est conscient que le droit à l’erreur devient de moins en moins possible et que tout autre résultat qu’une victoire dans les Deux-Sèvres sera perçu comme une contre-performance.
Philippe, les deux points perdus face au Havre en fin de match font-ils que l’Amiens SC est encore plus dos au mur dans la course à la montée au moment d’aller défier Niort, la lanterne rouge ?
A un moment donné, si tu veux recoller aux places d’honneur, il faut prendre des points, il faut gagner des matches. Ce n’est pas en gagnant un match sur neuf qu’on va y arriver. On va me dire qu’on est invaincu depuis la trêve, mais on s’en fout. On n’avance pas avec des nuls. On avait cinq matches depuis la reprise, c’est une victoire pour quatre matches nuls. J’aurais préféré en perdre un dans le lot et gagner deux matches à la place. On ne cherche pas à faire des nuls, on cherche à gagner. Je pense que tout les efforts effectués face au Havre étaient dans cette optique-là. Il faut que ce soit pareil à Niort.
Quel regard portez-vous sur cette équipe de Niort en grande difficulté aujourd’hui ?
C’est une équipe jeune et très généreuse. Ils ont quand même perdu des éléments importants à l’intersaison comme (Dylan) Louissère ou (Ibrahim) Sissoko. Ils ont gardé un joueur-clé comme Boutobba qui est dans tous les bons coups. Il n’était pas là au match aller et ça s’est ressenti. C’est une équipe qui va batailler pour sa survie, c’est clair. Je connais leur état d’esprit, ils sont prêts à ça. Pour les avoir entraînés entre 2001 et 2004, si on compare la poule de Ligue 2 avec celle d’aujourd’hui, c’est sans commune mesure. Plus de la moitié des équipes de Ligue 2 aujourd’hui étaient des grosses équipes de Ligue 1 à l’époque comme Metz, Saint-Etienne et Bordeaux. Ils bataillent mais ils savent le faire. J’ai confiance en sa capacité à batailler. C’est une équipe qui se crée toujours des occasions. Pour parler des xG, ils ont en un paquet de plus qui devraient leur permettre d’avoir plus de points aujourd’hui. Ils ne marquent pas parce qu’ils sont en manque d’efficacité.
On peut donc s’attendre à un match similaire à celui de Laval ?
Je le pense oui. Dans l’esprit, dans le terrain qui sera vite gras, dans ce que va proposer l’adversaire. Il faut qu’ils prennent des points pour avancer un peu. Ce sera tout sauf facile. Depuis cinq-six ans, Niort est une équipe qui est dans la bataille, dans l’engagement, dans les courses. On sait à quoi s’attendre.
Vous abordez ce deuxième match en trois jours avec une absence de taille dans l’entrejeu avec le forfait de Jérémy Gélin. Cela suscite-t-il de la crainte, quand bien même la réception de Metz est repoussée au lundi ?
Non, je pense qu’Owen (Gene) va sauter dans la brèche. Ce qu’il a fait en rentrant contre Niort était plutôt bien. Il est en forme, c’est un garçon sur qui on peut compter et ça me semble la solution la plus adaptée. Pour Doums, je vais discuter avec lui mais il y a eu trois jours entre les deux matches, il peut très bien démarrer et procéder à son changement en cours de route. On récupère aussi Junior Fofana qui a purgé son match de suspension avec nous face au Havre.
Propos recueillis par Romain PECHON
NIORT – AMIENS SC
21ème journée de Ligue 2
Mardi 31 janvier, 20h45
Stade René Gaillard, Niort
Arbitre : M. Toulliou