A deux journées de la fin de la saison, sept équipes sont encore en lice pour éviter d’accompagner Niort et Nîmes en National. Parmi elles, l’Amiens SC est aujourd’hui en ballotage favorable, même si le risque d’un scénario-catastrophe n’est pas à exclure. Point complet sur la situation des sept équipes.
Amiens (12e, 44 points, -13)
Pire équipe de Ligue 2 depuis le mois de février, cumulant à la fois le moins de points empochés et le plus de défaites concédées, l’Amiens SC n’a toujours pas réussi à se mettre à l’abri dans la course au maintien. Ne comptant plus que trois points d’avance sur le premier relégable (Pau), le club picard dispose également d’une des plus mauvaises différences de buts du bas de tableau (-13). Et s’il existe un scénario où le club présidé par Benard Joannin peut se maintenir sans même avoir besoin de prendre le moindre point sur les deux derniers matches, ce serait clairement jouer avec le feu.
J37 : déplacement à QRM (11e) / J38 : réception de Laval (18e)
Rodez (13e, 43 points, -5)
Candidat naturel au maintien, Rodez pensait sans doute avoir fait le plus dur en gagnant trois matches courant avril, notamment face à Laval et Annecy, deux concurrents directs au maintien. Depuis, les Ruthénois ont perdu sur le plus petit des scores contre le leader havrais et tenu tête à Saint-Etienne (1-1), Paris (1-1) et Grenoble (1-1). Une solidité et une capacité à prendre des points de manière régulière qui pourrait bien faire la différence dans le sprint final, sans oublier une différence de buts tout à fait honorable (-5).
J37 : réception de Pau (17e) / J38 : déplacement à Bordeaux (2e)
Valenciennes (14e, 42 points, -6)
Avec une seule victoire (à Amiens) en treize matches, le VAFC faisait figure de victime expiatoire au moment de se rendre au Havre, un leader qui pouvait valider sa montée en Ligue 1 en cas de succès. Sauf que les Valenciennois ont surpris tout le monde en l’emportant en Normandie, un résultat qui les relance complètement dans la course au maintien. Dix-huitième au coup d’envoi, les hommes d’Ahmed Kantari ont fait un bond au quatorzième rang avant de recevoir une équipe de Grenoble en rouge libre sur cette fin de saison (1 seule victoire en 6 matches).
J37 : réception de Grenoble (8e) / J38 : déplacement à Saint-Etienne (9e)
Annecy (15e, 42 points, -12)
Et si Annecy finissait par regretter le penalty loupé par Alexy Bosetti à Niort ? Face à une lanterne rouge déjà condamnée, les Haut-Savoyards ne sont pas parvenus à s’imposer et ont même couru après le score. Et si Moïse Sahi Dion a sauvé l’essentiel en inscrivant un doublé, portant ainsi son total à 15 buts inscrits cette saison, ce résultat reste une véritable contre-performance. D’autant plus avant de recevoir une équipe de Bordeaux qui entend bien l’emporter pour se rapprocher de la montée en Ligue 1.
J37 : réception de Bordeaux (2e) / J38 : déplacement à Paris (7e)
Dijon (16e, 41 points, -4)
C’est clairement l’équipe la plus en forme du moment. Depuis l’intronisation de Pascal Dupraz, le club bourguignon n’a toujours pas connu la défaite (4 victoires, 3 nuls), s’offrant notamment le scalp de certains concurrents directs (Rodez, Amiens et Nîmes). L’adversité sera néanmoins plus importante sur les deux derniers matches, avec la réception du Paris FC et surtout un déplacement au Havre pour terminer la saison. Et avec un périlleux déplacement en Corse pour les Havrais, il est possible que les hommes de Luka Elsner jouent leur montée sur le dernier match.
J37 : Paris (7e) / J38 : Le Havre (1er)
Pau (17e, 41 points, -14)
S’il y a bien une équipe qui inquiète sur cette fin de saison, c’est Pau. Si les hommes de Didier Tholot ont – comme tout le monde – battu les fantômes du FC Sochaux, ils restent aussi et surtout sur une très lourde défaite contre Bastia (2-6), faisant suite à deux autres revers contre QRM (3-4) et Nîmes (3-2). Une dynamique guère rassurante à laquelle s’ajoute une différence de buts qui fait office d’handicap supplémentaire (-14). Une défaite à Rodez pourrait bien sceller le sort des coéquipiers d’Henri Saivet.
J37 : déplacement à Rodez (13e) / J38 : réception de Caen (5e)
Laval (18e, 40 points, -15)
Capable du meilleur comme du pire (aucun match nul depuis le 11 février), Laval reste notamment sur trois victoires à domicile (Saint-Etienne, 2-1 ; Bastia, 2-1 ; Sochaux, 2-1). De quoi envisager une issue favorable pour la réception de Nîmes, une équipe déjà reléguée. En cas de résultat favorable, les Mayennais pourraient donc s’offrir une finale pour le maintien… face à l’Amiens SC, le 2 juin prochain. C’est en tout cas l’objectif d’Antonin Bobichon, prêt à se battre jusqu’à « la dernière minute de la dernière journée. »
J37 : réception de Nîmes (19e) / J38 : déplacement à Amiens (12e)
Le point sur le règlement en cas d’égalité :
1. La différence de buts générale, c’est-à-dire la différence entre les buts marqués et les buts encaissés.
2. Le plus grand nombre de points sur les confrontations directes : le club ayant marqué le plus de points lors des deux rencontres de la saison les ayant opposées, prendrait l’avantage au classement.
3. La différence de buts particulière (ou goal-average particulier) concerne cette fois-ci la différence entre les buts marqués et les buts encaissés lors des confrontations directes entre les deux équipes impliquées.
4. Le plus grand nombre de buts dans les confrontations directes, soit le club ayant inscrit le plus grand nombre de buts lors des matches disputés entre eux.
5. Le plus grand nombre de buts inscrits à l’extérieur dans les confrontations directes entre les deux équipes.
6. La meilleure attaque générale : le club ayant inscrit le plus de buts sur les 38 journées de Ligue 2.
7. La meilleure attaque à l’extérieur : l’équipe qui aura marqué le plus de buts hors de ses bases sur la totalité de la saison.
8. Le départage disciplinaire est le dernier critère et signifie que la LFP (Ligue de football professionnel) départagerait les formations en fonction de leur comportement tout au long du championnat avec un système de « mauvais » points en cas de carton jaune (1 point) ou rouge (3 points). L’équipe en ayant récolé le moins serait celle qui prendrait l’avantage sur l’autre.
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Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport