L’Amiens SC face au risque de démobilisation générale ?

Amiens SC Gene

Après avoir pris un nouveau coup sur la tête en perdant son match en retard contre le Paris FC mardi dernier, l’Amiens SC encourt désormais le risque de terminer la saison en roue libre. Une perspective que Philippe Hinschberger ne veut même pas imaginer, lui qui est déjà passé par là l’an passé. Explications. 

Gélin reste motivé…

Avec 37 points à onze matches de la fin, il faudrait un cataclysme pour que l’Amiens SC – qui compte actuellement neuf unités d’avance sur le premier relégable, en l’occurrence Rodez, son prochain adversaire – ne se maintienne pas en Ligue 2. La tendance est sensiblement la même en ce qui concerne une montée en Ligue 1 de plus en plus hypothétique. Car même en gagnant les onze matches restants, ce qui ferait un total final de 70 points, il se pourrait bien que cela ne suffise pas pour rafler la mise en revenant du diable Vauvert, au regard des standards en vigueur depuis plusieurs saisons.

Dès lors, difficile de savoir ce qui peut encore bien motiver un vestiaire qui a déjà fait preuve de relâchement quand la perspective de se mêler à la lutte pour les premières places était encore d’actualité. « Un compétiteur, un joueur de football, ça a toujours envie sinon il arrête sa carrière, réfute Jérémy GélinEn tout cas il ne faut pas douter de l’envie de l’équipe. L’objectif est toujours le même, c’est de finir le plus haut possible. Il y a des matches à domicile où on doit regagner le coeur des supporteurs. J’ai lu pas mal de choses et à domicile on ne peut pas se permettre de montrer « une purge » et baisser le pied. »

…et Hinschberger plutôt confiant

Le problème est que l’Amiens SC est déjà passé par là la saison dernière en ne gagnant « un seul de ses dix derniers matches« , rappelle Philippe Hinschberger. « Je ne veux pas revivre ça, même si on n’a pas le même vestiaire, les mêmes personnalités, ce qui fait que je m’inquiète beaucoup moins cette année, poursuit-il. Toujours est-il que pour faire une bonne fin de saison il faudra gagner des matches. » Or, avec seulement trois succès sur les seize derniers matches de Ligue 2, uniquement face à des prétendants au maintien (Pau, Laval et Niort), le club picard a un peu perdu la clé de la victoire depuis un bon moment.

« L’inconstance est là depuis quasiment la douzième journée, constate Hinschberger. Depuis ce moment, on se demande un peu ce qu’on va faire au match suivant. Il ne faut pas trop se poser de questions, avancer et regarder les comportements. Pour ceux qui ne seront pas dans l’attitude, qui iront des comportements déviants ou suffisants, ne joueront pas. Les critères de sélection sur les derniers matches ne seront pas compliqués. C’est aussi à nous (ndlr : le staff) de trouver les leviers, de motiver les gens, de leur donner les bonnes indications pour faire un bon match. Il y a encore de belles affiches et il faudra être présent et on aura du personnel pour le faire. »

Histoire aussi que cette cuvée 2022/2023, au moins frustrante pour ne pas dire décevante, ne tourne pas définitivement au vinaigre. Quatorzième l’an passé, l’Amiens SC ne peut pas se permettre de faire moins bien pour sa troisième année en Ligue 2. C’est toute la crédibilité de son projet sportif qui est en jeu. Premier examen de passage, samedi contre Rodez, où tout autre résultat qu’une victoire sera synonyme d’énième contre-performance. 

Romain PECHON

Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

3 Commentaires

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  1. Pourquoi ce point d’interrogation à la fin du titre ? La démobilisation ne fait pas de doute. Pourquoi évoquer un « projet sportif »? M. Joannin n’a jamais donné l’impression d’en avoir un. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, saison après saison… Nous sommes tous des naïfs amoureux de ce club pour y croire à chaque fois au mois d’août mais on voit très vite, même si on se le cache, que les joueurs n’ont pas la capacité d’atteindre l’objectif fixé. Normal, ils ne sont pas « choisis » pour ça. M. Joannin n’a pas plus d’idée sur le foot que les qataris avec le PSG donc il veut juste équilibrer les comptes… C’est comme pour les tiques, il faut enlever la tête !

  2. Jérémy Gélin titulaire au poste de milieu récupérateur gauche avec Antoine Léautey plus haut sur son côté ça pourrait faire très mal. Si Gaël Kakuta daigne s’y insérer et lâcher le ballon quand il faut, ça peut le faire. Et Jérémy peut aussi être le premier vrai rempart devant un côté gauche défensif un peu en difficulté. Janis Antiste en pointe en prime, on pourrait avoir un visage quasi neuf et intéressant à voir. Même si, sans eux pourtant, on a fait un très bon match à Sainté.

  3. Tu vas jouer Rodez et plus rien pendant 15 jours, à domicile devant un public à qui tu dois une revanche en termes de spectacle, par temps doux sur une bonne pelouse, face à un adversaire relégable qui va jouer le jeu car gros besoin de points… si tu es démobilisé je pige pas faut faire un autre boulot. Et sur le papier on est bien meilleur donc si tu y mets la motivation la victoire sera au bout, ça sera un bon baromètre pour savoir qui a l’état d’esprit « Gélin-Leautey » et qui ne l’a pas…

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