L’Amiens SC doit « marquer son territoire » pour Hinschberger

Amiens SC Hinschberger
Eddy Lemaistre/FEP/Icon Sport

Sixième de Ligue 2, en embuscade derrière Bordeaux et Sochaux qui s’échangent la deuxième place depuis quelques journées, l’Amiens SC doit impérativement vaincre Metz, un énième concurrent direct à la montée, pour rester à trois points et donc à portée de tir du podium. Et s’il apprécie le visage affiché par son équipe depuis la reprise, Philippe Hinschberger aimerait bien enfin renouer avec le succès à domicile, histoire aussi de marquer les esprits. Entretien. 

Philippe, quels enseignements tirez-vous des premiers résultats de cette 22ème journée de Ligue 2, que l’Amiens SC va conclure avec la réception de Metz…

On a notre route à tracer. On n’est pas là à attendre les résultats des autres, même si de temps en temps ça peut être profitable comme notre victoire à Niort l’a été pour grignoter des points. On voit que Bordeaux, Grenoble et Sochaux, ça trace ! Ils jouaient tous à l’extérieur et hormis Bastia qui a perdu, tout le monde a réalisé une belle performance. Si on veut rester dans le sillon, on sait ce qu’on a à faire. Ca donne juste envie de réaliser la même chose face à Metz. L’objectif est simplement de gagner nos matches.

Cela ne rajoute donc pas un peu de pression ? 

On sait qu’au gré d’une victoire ou d’une défaite, ça modifie l’écart au classement. L’avantage de jouer le dernier, c’est que tu sais à peu près ce qui se passe en fonction de ton résultat. Il n’y a pas de pression à avoir, simplement un match à faire. On sait que si on le négocie bien, on reviendra à trois points de cette place intéressante (ndlr : la deuxième). Si ça se passe moins bien, on peut être à quatre ou à six points. Quoi qu’il arrive, le championnat ne sera pas terminé. Il reste 17 matches, c’est énorme.

Quel regard portez-vous sur la trajectoire de Metz ?

Ils sont sur une dynamique très intéressante. Ils restent sur un match nul à domicile face à Rodez, où ils ont eu pléthore d’occasions. Le genre de match que tu gagnes neuf fois si tu le rejoues dix fois. On a connu aussi dans un passé récent en n’ayant pas la réussite escomptée. Autant il y a deux mois, c’était plutôt inquiétant ce qu’ils faisaient. Autant là, la dynamique est bonne. C’est une équipe qui attaque en nombre, qui a toujours des occasions de but, qui se projette et qui maîtrise un peu tout, des attaques placées aux attaques rapides en passant par les coups de pied arrêtés. C’est une équipe portée vers l’avant, qui peut comme tout le monde être déséquilibrée par moments. On a bien identifié ça et faudra faire très attention pour ne pas prendre au moins un but. Leur potentiel offensif et leur philosophie offensive sont quand même assez inquiétants.

On est dans une position plutôt intéressante, il faut qu’on reste a minima là. C’est l’objectif.

Ressentez-vous un élan positif dans votre vestiaire actuellement, entre la série d’invincibilité, les victoires à l’extérieur et l’arrivée de Janis Antiste ? 

Ce sont des choses plutôt sympathiques. On a réduit notre effectif durant le mercato, ce qui est plutôt une bonne chose pour la deuxième moitié de saison. Après quand tu gagnes, tu es toujours mieux. Ce que j’ai aimé sur le match de Niort, c’est notre capacité à chasser la frustration des derniers matches. On a pu avoir la bonne réaction à Niort, se remettre dans le droit chemin, remettre la machine sur les rails. J’espère pouvoir enchaîner avec notre objectif qui est toujours de renouer avec une série de victoires. Je ne sais pas quand, mais je sais qu’on peut le faire. On est dans une position plutôt intéressante, il faut qu’on reste a minima là. C’est l’objectif.

C’est banal de le dire mais il est temps pour l’Amiens SC de regagner à domicile pour valider vos bons résultats à l’extérieur depuis la reprise…

Quand tu gagnes un match, tu as toujours envie de gagner le suivant pour enclencher une série. Après, nos derniers matches à domicile sont bons, on sait ce qui nous manque. C’est un peu d’attention défensive sur la fin du match contre le Havre ou plus globalement convertir nos occasions. Contre Guingamp et Saint-Etienne, on doit sanctionner l’adversaire en première mi-temps. On revient toujours à la même chose. Je ne sais pas pourquoi on est plus efficace à l’extérieur qu’à la maison actuellement. On a quand même mis trois buts à Laval, trois buts à Niort. Ce n’est pas rien. Quand on regarde nos occasions dernièrement à domicile, on se demande encore comment on peut en marquer un seul par match. Et le problème est aussi qu’on prend un but par match depuis huit ou neuf matches, pour gagner ça oblige donc d’en mettre deux.

Si toutes les victoires ont la même valeur, certains matches peuvent marquer les esprits, créer des dynamiques dans une saison. Ce match contre Metz est plus que jamais l’occasion de frapper un grand coup…

Bien sûr ! On a failli le faire à Bordeaux ou contre Le Havre. C’est déjà mieux que l’année dernière où on n’arrivait même pas à rivaliser. L’an dernier, on s’est planté contre pas mal de grosses équipes. Cette année, hormis le match initial à Metz – où le score est quand même sévère – on est plutôt de taille à bien résister aux grosses équipes. Ce sera un gros match, contre une équipe qui est sur une bonne dynamique, il faudra une belle équipe de l’Amiens SC. Si on peut marquer notre territoire en battant un concurrent direct, ce serait bien. Maintenant, il y aura fort à faire aussi. En tout cas, on est prêt.

Propos recueillis par Romain PECHON

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