Outre les absences de longue date, l’Amiens SC devrait voir la liste des indisponibles sérieusement s’allonger contre l’Olympique de Marseille, vendredi soir. Une problématique dont s’accommode, non sans regret et amertume, Luka Elsner.
Elsner défend son approche
Six, c’est le nombre de joueurs de l’Amiens SC qui pourraient manquer le match contre Marseille pour cause de blessure. Une véritable hécatombe qui pose question après seulement deux mois de compétition. « Il y a certaines choses qui s’expliquent par du contact. Par exemple, Bakaye (Dibassy), sa blessure s’explique par le combat sur le terrain. Pour Serhou (Guirassy), c’est plus problématique parce qu’il a été amené à beaucoup jouer, reconnaît Luka Elsner. Après la blessure de Moussa (Konaté), on n’a pas eu l’opportunité de le reposer, et comme il a un profil qui n’est pas fait pour la course de fond, ça lui a coûté beaucoup ».
En somme, telle une spirale négative, les blessures entraînent les blessures du côté de l’ASC, la faute à un manque de rotation permettant de faire souffler les joueurs les plus amoindris. Pour autant, Luka Elsner concède qu’il faut « travailler dessus pour recadrer tout ça« . « Pourquoi on a cet enchaînement de petites lésions ? Certaines s’expliquent par des contacts, d’autres par de l’accumulation quand on enchaîne les matches. On voit aussi que les joueurs qui ont fait toute la préparation et sont dans un état de forme optimal arrivent à enchaîner les matches ».
Dès lors, on sera en droit de se demander s’il ne serait pas judicieux de réduire la charge de travail voire de diminuer l’intensité pour les joueurs davantage à risque. « Ce n’est pas parce que l’on a quelques blessés que l’on doit réduire la charge d’entraînement, réfute Luka Elsner. Je pense que dans notre manière de nous entraîner, on n’a pas eu le temps pour aller puiser dans les ressources. Je pense que c’est trop facile de prendre une succession de blessure et se dire que l’on ne va plus travailler du tout parce qu’au final on les fragilise et on les met encore plus en danger. C’est un cercle vicieux qui se crée. »
Reste donc à impulser un cercle vertueux pour éviter que cette cascade de blessures se poursuive dans le temps. « On doit se poser des questions sur la manière d’utiliser les joueurs pour qu’ils ne soient pas toujours à leur limite », glisse Elsner, qui doit dans le même temps maintenir un niveau de performance constant. De quoi rendre l’équilibre pour le moins périlleux.
Romain PECHON
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