Outre une excellente opération dans la course au maintien, l’Amiens SC a également profité de son succès contre Brest pour décrocher le fameux Bâton de Bourbotte, samedi soir. De quoi s’agit-il ? On vous explique tout avec Guillaume Amary, l’un des cinq gardiens du temple de ce trophée virtuel.
Préambule
La quatrième aura donc été la bonne ! Après trois tentatives infructueuses, l’Amiens SC a enfin décroché le Bâton de Bourbotte suite à son succès contre Brest, qui venait tout juste de le récupérer dans les mains de Dijon. Avant toute chose, il faut savoir que le Bâton de Bourbotte est un trophée virtuel que se disputent les clubs de Ligue 1 depuis maintenant la saison 1946/1947. Le trophée doit d’ailleurs son nom au joueur François Bourbotte, capitaine du LOSC, champion de France cette saison-là et donc premier club détenteur du Bâton.
Depuis, 53 équipes différentes ont déjà détenu le précieux Graal, le FC Nantes demeure l’équipe qui l’a conversé durant le plus grand nombres de matches (195), tandis que le Paris Saint-Germain est l’auteur de la plus longue série avec 26 matches consécutifs. En effet, c’est à chaque journée que deux clubs se le disputent, un champion (celui qui possède le trophée) et un challenger. Si ce dernier gagne la rencontre, il devient détenteur du Bâton. En cas de défaite du challenger ou de match nul, le champion reste champion. Afin d’en savoir plus sur ce trophée virtuel et honorifique, nous sommes allés à la rencontre de Guillaume Amary, responsable du site Bâton-bourbotte.com. Entretien.
Les 5 buteurs d'@AmiensSC dans les matchs comptant pour le #BatonDeBourbotte ! pic.twitter.com/QEjKddR1fC
— Bâton De Bourbotte (@BatonBourbotte) November 4, 2019
Comment en êtes-vous arrivé à gérer le Bâton de Bourbotte ?
Le Bâton de Bourbotte a été créé en 2008 par le site « Poteau Rentrant » qui l’a géré sur le modèle du Bâton de Nasazzi jusqu’en 2013. Fin 2015, avec un ami nous nous sommes demandé ce qu’il était devenu, qui le détenait…Mais le site ayant disparu, on a donc repris le projet en main par passion et curiosité mais aussi pour le chambrage entre supporters. L’idée était d’apporter un petit plus à cette Ligue 1. Nous avons donc dû retracer son épopée depuis 1946, soit un long travail d’archives avec même des informations qui se contredisent. Nous avons recoupé nos sources pour plus de fiabilité. Plus on remonte dans le temps, plus c’est compliqué. Mais ce fut super-intéressant en tout cas !
Qui se cache derrière l’équipe qui gère le Bâton ?
Nous sommes actuellement 5 : Kévin, Paul-Roger, Pierre-Jean, Freddy et moi-même (Guillaume). Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Nous sommes une bande de potes, passionnés du ballon rond et de divers horizons (2 supporters de l’OM, 2 supporters du PSG et un supporter lavallois). Ensemble nous venons de créer une association pour structurer tout cela.
Le trophée est virtuel, avez-vous l’idée de remettre un trophée en fin de saison ?
Alors oui pour le moment c’est 100% virtuel. C’est une question qui revient régulièrement sur les réseaux sociaux. Dans nos rêves les plus fous, c’est un objectif, après il va falloir faire grandir la communauté pour pouvoir argumenter auprès des clubs ou de la Ligue. Ce n’est pas pour tout de suite.
Justement, avez-vous des contacts avec les clubs ?
Oui de plus en plus ! C’est essentiellement via les réseaux sociaux et les community managers des clubs. Certains clubs font des tweets ou des articles sur leur site officiel. Il nous arrive aussi de pouvoir récupérer des maillots ou ballons dédicacés à faire gagner sur Twitter pour mettre en avant le concept. Les CM des clubs sont en majorité assez accessibles et apprécient le Bâton. Pour les « gros » clubs c’est un peu plus compliqué par contre.
Pensez-vous qu’Amiens puisse conserver le bâton quelques semaines ?
Complètement ! Si l’information de la détention du bâton arrive aux oreilles des joueurs cela peut tout changer (rires). Plus sérieusement, ce serait bien que le Bâton se stabilise quelques semaines dans un club car ces derniers temps il est très volatile.
Propos recueillis par Romain PECHON