Douzième de Ligue 2 à mi-parcours, l’Amiens SC n’a pas été capable de surfer sur un mois d’août idyllique, entre brin de réussite et surrégime. Et avant de se projeter sur une phase retour assez indécise, un indicateur s’avère particulièrement inquiétant pour le club picard : son niveau de performance offensive.
Des xG assez inquiétants
Si Omar Daf a souvent mis en avant le manque d’efficacité de son équipe, afin d’expliquer la mauvaise série automnale – avec 2 victoires en 14 matches, la lecture des expected goals (xG – buts attendus selon la qualité des occasions procurées *) donne une tout autre lecture des choses. Avec 17xG, l’Amiens SC est tout simplement le club de Ligue 2 le moins performant dans le domaine, bien loin de la sous-performance souvent évoquée par les acteurs, qui n’ont trouvé le chemin des filets qu’à 16 reprises en Ligue 2 – la troisième moins bonne performance devant Valenciennes (11 buts) et Dunkerque (13 buts).
Mais là où Valenciennes et Dunkerque peuvent espérer une embellie sur la phase retour, avec respectivement 17,8xG et 21,5 xG, soit un différentiel de -6,8 et -8,5, Amiens ne peut pas en dire autant, avec un différentiel de -1. Défensivement, la tendance est la même avec 21,8xGA (nombre de buts attendus concédés) pour une performance réelle de 20 buts encaissés, soit une légère surperformance de 1,8, notamment imputable à un Régis Gurtner, qui a réalisé 48 arrêts cette saison.
Ainsi, que ce soit dans la réalité ou au niveau des xG, Amiens affiche un différentiel d’environ -4 buts entre sa capacité à marquer et celle à ne pas encaisser. Une « performance » qui est souvent synonyme de milieu de tableau, voire même de lutte pour le maintien. Au classement des xGD (le différentiel des expected goals), le club de Bernard Joannin apparaît en tout cas à la 13e place, bien loin du peloton de tête emmené par une équipe de l’AJ Auxerre qui surdomine le championnat dans le domaine des xG.
(*) Définition : le xG permet de mesurer la qualité d’une occasion de but. Comment ? En se basant sur un historique de plusieurs centaines de milliers de tirs et en multipliant les facteurs d’analyse : le but a-t-il été marqué de la tête ou du pied ? À quelle distance se situe le joueur au moment de la frappe ? Quel était l’angle de tir ? Autant d’éléments qui permettent de quantifier la probabilité qu’a un joueur de marquer un but. Les expected goals permettent de déterminer le pourcentage de chances qu’une occasion se termine en but
Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Super, mais j’ai rien compris…..Car je ne sais pas ce que sont de ces xG……Il eût été sympa de l’expliquer rapidement en préambule……Merci quand même….