Dans l’attente du nouveau vote du Conseil d’administration de la Ligue, suite à l’ordonnance suspensive rendue par le juge des référés du Conseil d’Etat mardi dernier, l’Amiens SC mène une campagne médiatique pour démontrer qu’une Ligue 1 à 22 est viable et même souhaitable.
Une solution pour la Ligue 1… et la Ligue 2 !
Après avoir brillé lors de l’audience de l’Amiens SC au Conseil d’Etat, dans le cadre du conflit opposant le club picard à la Ligue de football professionnel (LFP), Maître Olivier Martin est désormais au front médiatique pour défendre la position du club picard : l’instauration d’une Ligue 1 à 22. « Amiens n’est pas responsable de la pandémie de Coronavirus, la Ligue non plus. Mais le fait que les textes ne prévoient rien dans la situation où un championnat s’arrête en cours de route, ce qui aurait dû être prévu, parce qu’il peut y avoir des règles, des attentats, avance l’avocat du club. A partir de là, toutes les décisions étaient possibles, il n’y a pas de règlement sur cette sortie de crise. Ajoutez à cela la cacophonie totale entre les instances. Le Conseil d’Etat demande à la Ligue de revoir sa copie. »
Et pour Amiens la solution à adopter est simple : accepter de jouer l’espace d’une saison, de manière exceptionnelle, à 22 clubs en Ligue 1. Une alternative possible pour quatre raisons selon Olivier Martin. Tout d’abord, par « les dates libérées par la suppression de la Coupe de la Ligue » ; ensuite, grâce à la « compression des tours qualificatifs de coupes d’Europe sur le mois d’août » ; également par la possibilité de reprendre le championnat plus tôt que le week-end du 22 et 23 août, « une demande partagée par le Paris Saint-Germain ; enfin, en dernier recours, par « la possibilité de jouer pendant la trêve hivernale« . Et pour terminer de convaincre les derniers réticents, l’avocat de l’Amiens SC précise que « la solution d’une Ligue 1 à 22 règle aussi le problème de la Ligue 2, puisqu’on peut alors rester à 20 sans procéder aux descentes du Mans et d’Orléans. »
« Le Comex de la Fédération a déjugé sa Ligue à propos de la décision prise pour la Ligue 2 à 22. C’est la seule fédération sportive à avoir fait ça, poursuit Olivier Martin. Ainsi, mécaniquement, si on joue en Ligue 1 à 22, on aura réglé beaucoup de problèmes. » A l’exception des demandes d’Ajaccio, Clermont et Troyes, désireux de disputer les play-offs puis un éventuel barrage contre le dix-huitième de Ligue 1, Nîmes. « A partir du moment où la Ligue et la Fédération n’ont pas pu prendre une décision qui satisfait tout le monde, le rendez-vous est maintenant pris chez le juge qui fixera le curseur d’où on doit arrêter l’aménagement exceptionnel des classements au regard de la situation exceptionnelle », conclut Olivier Martin.
Source : Sud Radio
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