Si l’Amiens SC n’est pas dans une position aussi difficile que Caen, la lanterne rouge du championnat, la formation d’Omar Daf a tout intérêt à l’emporter, vendredi (20 heures) à l’occasion de la 27e journée de Ligue 2. Pour y parvenir, le coach amiénois attend un autre état d’esprit. Entretien.
Omar, que pensez-vous de cette équipe de Caen, lanterne rouge surprise ?
C’est une formation qui était programmée pour monter. Vu les actionnaires qui sont arrivés, vu l’effectif qui compose cette équipe, les trois attaquants qu’ils ont. C’est des joueurs qui ont connu la Ligue 1. Mickaël Le Bihan fait partie des meilleurs buteurs de Ligue 2 en exercice. Alexandre Mendy, on le connaît aussi. C’était le meilleur buteur du championnat la saison dernière. C’est une équipe de grande qualité. Ils ont les moyens, ils ont les ambitions. C’est pour ça qu’on dit que ce championnat est difficile. Cette équipe lutte aujourd’hui pour sa survie. Nous, on lutte aussi pour notre maintien dans cette division. Ce sera un vrai combat à livrer face à une équipe très solide.
Après le match aller, où vous aviez perdu après avoir beaucoup souffert. On n’imaginait pas forcément retrouver les deux équipes dans cette situation aujourd’hui ?
C’était un match assez équilibré. Ils avaient ouvert le score et on était revenus à égalité. Ça a basculé sur la fin de la rencontre. Aujourd’hui, on a pris des points. Cette équipe est derrière nous. Ils ont des problématiques à régler. Nous, on a des objectifs. Je pense qu’on va s’occuper des choses que nous avons à faire. On a beaucoup de choses à faire pour gagner cette rencontre. Comme je le répète souvent, bien sûr, on les a étudiées. On les connaît. Mais aujourd’hui, on a beaucoup de choses à régler pour gagner cette rencontre. Donc, on va se concentrer là-dessus.
Le parallèle entre les deux équipes, c’est aussi les difficultés rencontrées par les deux buteurs, Louis Mafouta d’un côté et Alexandre Mendy de l’autre…
De toute façon, ce sont eux qui valident le travail de l’équipe de manière générale. Je l’ai dit aux joueurs. Il y a des matchs où ici, à domicile, on a eu plus de 60 % de possession. Et ces matchs-là, nous ne les avons pas gagnés. Il y a des matchs où on a eu moins de possession, et on est ressorti avec les trois points, même si par moments, certains ont pu le banaliser. Il faut mettre les attaquants dans les meilleures dispositions. Le plus important, c’est la finalité, être solide défensivement, être capable de concrétiser les situations qu’on se procure.
On peut mettre tous les joueurs qu’on veut sur le terrain. Après, c’est avec quel état d’esprit, avec quelle mentalité on va aborder les rencontres.
De toute façon, ils ont joué trois ou quatre matchs depuis qu’il est là. C’est une équipe qu’on connaît. Les joueurs, c’est les mêmes. Le discours peut changer. On voit que c’est toujours aussi compliqué. Mais comme je le répète, on peut mettre toutes les stratégies du monde. On peut mettre tous les joueurs qu’on veut sur le terrain. Après, c’est avec quel état d’esprit, avec quelle mentalité on va aborder les rencontres. C’est ce que j’attends vendredi.
Selon vous, c’est vraiment le critère qui va faire la différence ?
Ça en fait partie. Il n’y aura pas que ça. C’est pour ça que j’attends une réaction sur tous les plans. Sur le plan technique, sur le plan tactique, sur le plan mental. Il faudra sortir un match plein pour l’emporter.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
Quelle tristesse d’en arriver là … on comprend les contraintes économiques mais de là à affaiblir et diminuer autant un effectif en cours de saison, c’est du jamais vu à Amiens même si nous avons avalé des couleuvres. Il serait souhaitable que B Joannin explique un jour toutes ses tergiversations… où est le sport ? Et comment un club peut-il gérer et garder ses supporters dans ces conditions ? Ce sont l’entraîneur et les joueurs qui restent qui paient les pots cassés !