La CAN est dans les starting-block à Amiens

Si les championnats officiels ne reprendront leurs droits qu’au mois d’août, le football sera à nouveau à l’honneur à Amiens le week-end prochain. A l’initiative de l’association l’Equipe 80, une mini Coupe d’Afrique des nations (CAN) des quartiers se tiendra du 11 au 14 juillet au stade le Tonneau. Entretien avec Landry Matondo, joueur de l’AC Amiens et organisateur de l’événement. 

Landry, d’où est née l’idée de cette compétition ?

C’est par rapport à ce qu’il s’est passé dans les autres villes. Ça a commencé l’été dernier dans le 91, quand Niska (ndlr : un rappeur) a lancé cette idée et il a eu des footballeurs professionnels qui lui ont fait de la pub et ont crée un engouement. D’autres villes de région parisienne ont ensuite fait pareil. Partant de là, je me suis dit qu’Amiens avait une grande communauté et j’ai voulu créer ça avec des amis. On l’a fait et ça va se tenir du 11 au 14 juillet.

Concrètement, comment cela va se passer ?

Il y a seize équipes présentes qui joueront des matches de 2×20 minutes en poules, et 2×30 minutes en phase finale. Les quarts de finale, les demi et la finale se joueront le mardi 14 juillet. Ça va se jouer au Stade Le Tonneau. Les équipes s’affronteront sur demi-terrain à huit contre huit avec six remplaçants de chaque côté.

L’idée est donc de réunir toutes les communautés amiénoises et créer un moment convivial…

C’est exactement ça. Dans les matches de préparation qui ont été faits, on a vu l’engouement parce que ça permet de se revoir. Du monde vient, cela crée une émulation. Les gens sont vraiment à fond dedans. Cet engouement m’a dépassé sur certaines choses ! On a fait des petites erreurs de communication parce qu’on est novices dans ce genre d’organisation et on s’est parfois trompé. On a essayé de rectifier et on espère que le tournoi se passera bien.

Comment allez-vous faire sur le plan logistique ?

On aura un tableau, de la restauration, des arbitres officiels. C’est un très gros boulot d’organisation et je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi dur au final. Je pensais que c’était un petit tournoi de quartier qui était bouclé en deux ou trois jours mais non. On s’est trompés sur pas mal de choses, et je me suis trompé sur la communication, je m’en excuse. C’est nouveau pour moi et pour les gens aussi ! Je crois que ça ne s’est jamais fait sur Amiens et on essaye de faire en sorte que ça se passe bien et que tout le monde soit content.

Dans le contexte sanitaire actuel, avez-vous eu une crainte d’annulation ?

Ce projet je l’ai eu il y a six mois. On avait entendu qu’on ne pourrait jouer au football qu’à partir de septembre avec la Covid, mais Dieu merci, la maladie commence un peu à baisser. La mairie a ouvert la fête de la musique, la foire, Saint-Leu et on s’est glissé dedans.

Quelles têtes d’affiches allez-vous avoir ?

Pour le Maroc il y a Chouaib Sagouti et Abdellah Kharbouchi, pour l’Algérie il y aura peut-être Zahir Zerdab, Atmen Benaouali. Le sélectionneur du Congo est Richie Dilemfu. Il y aura aussi Jodinel Nzeza, Lilian N’Goma, Bakaso Diaby. Il y a du beau monde qui vient, dont des gens qui étaient à Amiens avant et qui reviennent pour l’évènement.

Ce projet est porté par l’association l’Equipe 80, pouvez-vous nous en dire plus sur ce collectif ?

On a crée une association en septembre. On faisait des lives tous les lundis pour parler des résultats sur Amiens et on a dû arrêter à cause de la Covid. Pendant le confinement, il y a eu beaucoup de lives sur Instagram et on a voulu surfer dessus donc on a fait pas mal de joueurs comme Mathieu Bodmer qui nous a fait l’honneur d’un live, Jordan Lefort, Aboubakar Kamara, Issiar Dia, Mamadou Niang, Ali Ahamada, Bakaye Dibassy, mais aussi des locaux comme Mickaël Despois, Chouaib Sagouti. On a fait énormément de noms. Mais l’idée de la CAN est venue bien avant ces lives et le confinement.

Ce projet de CAN s’inscrit-il dans un processus global d’organisation d’événements réguliers par votre collectif ?

Pour la saison prochaine, on a pas mal d’idées que l’on ne peut pas encore dévoiler parce que ce n’est pas complètement concret. On n’est pas un média comme les autres, on ne veut pas concurrencer les autres, on veut simplement faire nos projets. On pourra peut-être réaliser tous nos projets si la mairie nous suit, mais on va y aller petit à petit sans se précipiter pour devenir plus grand.

Tous propos recueillis par Romain PECHON et Adrien ROCHER

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