Au club depuis une dizaine d’années, Kévin Vanpuywelde a tout connu avec l’ESC Longueau, des galères en Régional 3 jusqu’à cette montée historique en National 3 tout en passant par les beaux parcours en coupe de France. Heureux d’avoir atteint l’objectif qu’il s’était fixé avec ce club, l’attaquant entend désormais tout donner pour aider Longueau à exister à l’échelon supérieur. Entretien.
Kévin, quelle est votre sensation après cette montée historique ?
C’est un sentiment similaire à celui de notre parcours en coupe de France (ndlr : en 2019). C’est tout simplement incroyable. J’avais dit que je souhaitais un jour monter en National 3 avec Longueau, déjà parce que c’était la seule possibilité pour moi de jouer à ce niveau (rires). On a tous été solidaires du premier match de la préparation à ce dernier match de championnat, on a réussi à le faire. C’est dingue. Sur ce dernier match, on a retrouvé notre gros bloc défensif et notre solidarité qui nous ont permis de ne pas prendre de but. On savait qu’on finissait champion si on n’encaissait pas de but. Cette solidarité définit totalement notre saison.
Vous n’étiez clairement pas le favori désigné pour en arriver là. Le fait d’avancer caché a-t-il était un atout majeur ?
La montée n’était clairement pas l’objectif du début de saison. On voulait bien démarrer pour éviter de se mettre en difficulté et ne pas se faire peur en fin de saison. L’objectif était juste d’obtenir le maintien le plus vite possible. Ensuite, je pense que la coupe de France a été un mal pour un bien (ndlr : élimination au troisième tour contre le RC Amiens. On a pu se dire les choses, se libérer et pleinement se concentrer sur le championnat. On a gagné énormément de matches sur des petits détails. C’est vraiment ce qui a fait notre force par rapport aux saisons précédentes. Avant, on ne gagnait pas ce genre de match. Aller chercher autant de points dans les dernières minutes, c’est assez révélateur. Il y a une vraie force mentale qui s’est dégagée de ce groupe. Avancer caché était aussi un atout pour nous. C’est la récompense pour tout un club, du bénévole qui tient la buvette jusqu’à l’attaquant qui marque le but. C’est grâce à tout le monde si on en est là aujourd’hui.
Quand je suis arrivé au club, il y a une dizaine d’années, le club était en Régional 3. Aujourd’hui, on monte en National 3 !
A titre personnel, comment avez-vous vécu cette saison ?
Je reviens de très loin ! Quand je suis arrivé au club, il y a une dizaine d’années, le club était en Régional 3. Aujourd’hui on monte en National 3 ! Je m’attendais à cette question mais j’ai encore du mal à y répondre. Comme le coach m’a dit, j’ai été fantomatique sur toute la saison avant de me réveiller sur les trois derniers matches. Là, j’ai joué diminué mais je n’étais pas le seul ! On était quatorze sur la feuille de match mais on n’était pas à 100% et on n’avait pas la moindre marge. Maintenant, d’un point de vue personnel, je vais retenir uniquement la fin de saison.
L’ESC Longueau peut-il exister en National 3 et pas seulement faire un passage ?
Longueau va exister en National 3, en tout cas on va tout faire pour exister en National 3 ! On aura aussi quelques renforts je pense pour franchir la petite marche. Quand on joue en amical sur ce niveau-là, on voit tout de suite que ça augmente en intensité. La différence est surtout athlétique, ça va plus vite et il faut tenir plus longtemps.
Ce sera forcément avec vous ?
Ce sera avec moi ! Je suis déterminé à aller défendre les couleurs du club en National 3. Et j’aimerais bien terminer ma carrière à Longueau.
Tous propos recueillis par Romain PECHON