Titulaire lors des trois dernières échéances du VAFC, le milieu de terrain Julien Masson évoque son petit passage à vide en cours de saison. Coupable d’une erreur qui a coûté deux points à Quevilly il y a trois semaines, le Valenciennois pure souche raconte comment il s’est relevé de cet épisode compliqué.
Depuis Quevilly, on sent que vous avez retrouvé vos sensations…
Il y a eu un passage où je jouais un peu moins. C’est sûr que j’avais envie de jouer, malheureusement, j’étais sur le banc. Maintenant, il faut que je croque ça à pleine dent. J’ai la chance de jouer, donc il faut que je me montre. Il faut aussi que je serve l’équipe. On joue le maintien. C’est super important. C’était un choix du coach, peut-être qu’il me trouvait moins bien. Ça fait toujours du bien d’aller sur le banc. On se rend compte aussi que ça passe par l’entraînement, où il faut montrer des choses. Mentalement, ce n’est pas facile à vivre, mais ça donne envie de ne pas lâcher. Il faut en faire plus.
Comment avez-vous vécu votre petite erreur aux grandes conséquences à Quevilly ?
J’étais d’abord dégoûté pour l’équipe et le club. À ce moment du match, j’avais envie de disparaître. Mais derrière, je n’avais pas le droit de me cacher. Franchement, j’aurais pu plonger, mais je trouve que j’ai très bien réagi malgré tout. Il fallait montrer que j’avais de la force de caractère. Je ne me suis pas cacher. Ça m’a donné envie d’en faire plus pour pouvoir repartir avec les trois points. Malheureusement, on repart avec ce nul. On en a discuté avec mes partenaires de ce que j’aurais dû faire à ce moment. Ils étaient tous avec moi et c’était super de leur part. Ça a fait du bien. Maintenant, j’ai appris de mon erreur. Il faut avancer.
Comment vous sentez-vous physiquement à l’approche du sprint final ?
Je me sens bien. On a bien travaillé après la trêve. Physiquement, je suis vraiment bien.
On sent que vous avez connu un petit déclic mentalement…
Je n’ai jamais perdu ce mental. On est dans une opération maintien. À Quevilly, je donne clairement un but alors qu’on gagne 1-0 contre un concurrent direct. Je voulais à tout prix me rattraper parce que c’est super important pour le club. Je n’ai pas envie que le club descende. Après, il n’y a pas que ce match. Je donnerais tout jusqu’à la fin.
Pensez-vous que vous seriez capable d’enchaîner les trois matches qui se profilent en une semaine ?
On en est capable. On a, en plus, un groupe très bien rempli. On aura besoin de tout le monde. Ça sera super important. À nous de bien gérer cette semaine qui va venir. Elle sera vraiment très importante pour conditionner la suite.
Comment ressentez-vous votre relation avec Mohamed Kaba au milieu de terrain ?
Ça fonctionne plutôt bien avec Momo (Kaba). Je trouve qu’il fait une belle saison. C’est toujours bien d’avoir de bon récupérateur pour l’équipe. C’est super important. Ça se passe super bien entre nous.
Est-ce un rôle qui vous plaît d’être devant la défense ?
En ce moment, je joue un peu plus haut. J’ai l’occasion de me projeter. J’aimerais bien à l’avenir être plus décisif offensivement pour pouvoir aider l’équipe. Mon dernier but avec Valenciennes remonte à il y a trois ans contre Béziers lors de la défaite 5-6 à domicile. Il y a une envie de travailler la finition. J’attends ce but. Pourquoi pas demain.
Comment le groupe a-t-il réussi à changer les objectifs plutôt élevés en maintien ?
On avait des ambitions en début de saison. Malheureusement, la saison est ce qu’elle est. On s’est vite rendu compte que ce n’était plus possible de jouer le haut. Là, il y avait la vie du club qui y dépendait. C’était important de vite se changer en mode maintien.
Avez-vous des ambitions particulières, vous qui êtes en fin de contrat en 2023 ?
Non. Pour l’instant, je n’y pense pas du tout. Je pense surtout au maintien du club. C’est super important. On verra pas la suite.
Propos recueillis par Arthur LASSERON