Le capitane du LOSC, touché par les chants anti-Gourvennec lors de la réception de Monaco, vole à la rescousse de son entraîneur après la rencontre. Pour le Portugais, les joueurs sont les seuls responsables de la mauvaise saison du LOSC.
José, malgré un sursaut en deuxième période, c’est une nouvelle défaite pour le LOSC…
Encore une fois, on est là à parler de la même chose. C’est un moment difficile, on n’est pas contents, bien sûr. On se met en difficulté. On a pris deux buts par le même joueur, qui est en forme. Mais c’est de notre faute. On est là pour prendre la responsabilité.
Comment vivez-vous la relation compliquée avec les supporters ?
Je suis honnête, c’est difficile. C’est notre public, ça doit être notre force d’être ensemble. C’est facile d’être là dans les bons moments. C’est compliqué quand tu entends les rigolades, quand tu les entends applaudir l’adversaire. Ca n’aide pas l’équipe. Ca rend tout le monde plus nerveux et frustré. On peut comprendre que tout le monde est frustré, mais il ne faut pas oublier tout ce qu’on a fait. On a gagné le trophée des champions, jamais gagné à Lille, on a fait la meilleure Ligue des Champions de l’histoire du club. Moi je suis là, je donne toujours le meilleur et je passe le message aux autres pour faire les efforts. Le foot c’est le foot. On a perdu beaucoup de joueurs importants, et en ce moment on est moins bon. Qu’est-ce qu’on va faire ? On va continuer à se battre.
Cette hostilité du public envers votre entraîneur vous choque-t-elle ?
Qu’est-ce que l’entraîneur peut faire aujourd’hui, quand c’est notre faute ? C’est compliqué pour tout le monde. Quand les choses ne tournent pas pour toi, c’est toujours la faute de l’entraîneur. C’est difficile pour lui et je le comprends, c’est une bonne personne, qui travaille, qui essaye de faire au mieux. Malheureusement les choses n’arrivent pas pour nous en championnat.
Les joueurs sont toujours derrière Jocelyn Gourvennec ?
Quand on court, on fait les efforts. On a des jeunes, et je ne crois pas qu’un seul joueur pense du mal de l’entraîneur. Bien sûr qu’il y a des désaccords avec lui, tu peux en discuter avec lui. Mais ce n’est pas cette situation.
Vous avez hâte que la saison se termine ?
Ca reste deux matches à jouer pour le maillot, et tout faire pour aller chercher des résultats.
Propos recueillis par Arthur LASSERON