Aligné dans le couloir gauche de la défense amiénoise, Jordan Lefort n’a pas pu empêcher la nouvelle lourde défaite de son équipe, samedi soir à Monaco (3-0). Et même si ce quatrième revers de suite est douloureux, l’intéressé veut croire en des lendemains meilleurs. Entretien.
Jordan Lefort, c’est compliqué de comprendre ce qu’il se passe en ce moment…
D’autant plus qu’on a fait une bonne première mi-temps, je pense. On n’a pas trop été mis en difficulté mais en sept minutes on prend trois buts dont deux sur coups de pied arrêtés. C’est un vrai problème. Est-ce que c’est quelque chose que l’on doit encore travailler ? Je pense que oui. Ce n’est pas normal de prendre autant de buts sur coups de pied arrêtés. Il faut travailler sur la concentration et un maximum de choses pour pouvoir arrêter ce problème.
Pensez-vous à ce syndrome ?
Oui, on y pense et on travaille chaque semaine sur ça, mais je pense qu’il y a encore des choses à mettre en place. On prend encore deux buts sur cette situation alors qu’ils n’étaient pas particulièrement dangereux avant ça. On avait mis quelque chose en place qui était plutôt pas mal. Ça fait mal à la tête encore mais il n’y a que par le travail que l’on va s’en sortir.
La confiance semble effritée…
Bien sûr, et c’est sûr qu’on tremble un peu plus maintenant parce qu’on voit que les contres ne sont pas en notre faveur aussi, par exemple. C’est une mauvaise passe qu’on a connue chaque saison, même en National. On a toujours vécu ce genre de moments et on s’en est toujours sortis donc on va travailler pour s’en sortir. Dans le vestiaire on était entre joueurs, on s’est parlé entre joueurs et ça restera dans le vestiaire.
On vous a vu discuter avec les supporters. Leur avez-vous passé un message ?
Bien sûr. Ils sont mécontents et c’est normal parce que ça fait quatre défaites assez larges. Ils ne comprennent pas certaines choses. Je tenais quand même à les remercier de leur présence parce que c’est important de faire le voyage jusqu’à Monaco et de rester avec nous jusqu’à la fin. Il y a quelques mois, déjà à Monaco, on était dans la même situation, ils étaient déjà là, déjà mécontents et on avait fini par se maintenir. Je leur ai rappelé qu’à la même époque l’an dernier, on avait le même nombre de points et qu’on s’en était sortis. Il y a deux ans, même si je n’étais pas là, on s’en était sortis. Il y a trois ans on est montés alors qu’on devait jouer le maintien, et ils étaient tout le temps avec nous durant toutes ces années. Il faut qu’ils continuent à être avec nous parce que c’est important pour les joueurs de ressentir les supporters derrière nous.
Êtes-vous conscients de la pression que vous aurez contre Dijon ?
Comme l’année dernière quand on jouait Caen, Nîmes etc… On a l’avantage que le club connaisse ce genre de match. C’est un plus parce qu’on sait comment les aborder même si c’est un peu plus compliqué en ce moment. Il y a une semaine qui nous attend pour jouer ce match.
Vous avez fait le parallèle avec les saisons précédentes. A-t-on tort de douter ? Est-ce qu’il y a la même âme et les mêmes vertus cette saison ?
Peut-être pas en ce moment, mais on a déjà montré sur les premiers matches qu’on avait justement ces valeurs. L’année dernière aussi on a eu des trous, des passages à vide sur certains matches mais on s’est toujours relevés. Je compte sur les supporters mais surtout sur nous-mêmes pour nous en sortir.
Propos recueillis par notre envoyé spécial Romain PECHON à Monaco
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