Jonathan Gradit (RC Lens) : « Difficile de se cacher »

RC Lens Jonathan Gradit
Philippe Lecoeur / FEP / Icon Sport

Victorieux (3-0) avec la manière d’Angers mais non sans difficulté lors du début de la rencontre, le RC Lens a pris trois points précieux dans le haut de tableau et s’affirme comme un candidat à l’Europe selon Jonathan Gradit.

Comment avez-vous vécu ce succès du RC Lens ?

Très bien, forcément, avec la finalité de la victoire mais il y a eu vingt premières minutes compliquées où on a pas mal galéré. On a fait un changement de système qui a permis d’avancer plus rapidement et c’est là que l’on a débloqué la rencontre.

Comment basculer de système aussi rapidement ?

On a matché le système en face parce qu’ils étaient à trois derrière et c’était vraiment du un pour un. C’était plus facile pour avancer mais il ne faut pas se réfugier derrière le système non plus parce qu’on l’a très bien fait contre Clermont et on est capable de faire des bons matches en évoluant à quatre. Notre force est aussi de s’adapter pendant la rencontre, c’est très bien.

Qu’est-ce qui vous a gêné en début de match ?

On a eu des problèmes à déclencher sur leur première ligne de défense où les centraux étaient souvent seuls parce qu’ils avaient mis des doubles largeurs et c’était plus compliqué pour nos offensifs de sortir. On s’est retrouvé à contre-temps partout. Ca a crée des décalages, des situations pour eux. Ils auraient peut-être mérité d’ouvrir le score même s’ils n’ont pas d’occasion franche. Ils ont quand même des situations où s’ils font un peu mieux, on peut encaisser.

Vous vous êtes retrouvé avec Florian Sotoca en tant que piston…

C’est un ami, je le connais par coeur et c’est plus simple de parler avec lui. C’est un joueur super intelligent dans tout ce qu’il fait, il peut jouer à n’importe quel poste. Je pense à un retour qu’il fait en première mi-temps où il anticipe parce que c’est un offensif, il se fait prendre mais il fait quarante mètres de sprint pour revenir et tacler. C’est Flo ! On est très content de l’avoir avec nous.

L’imaginiez-vous à ce rôle ?

Non ! Il ne reste plus que gardien et il aura tout fait ! J’espère qu’on ne le verra pas un jour comme ça, sinon ce serait triste. Il me surprend mais c’est un joueur intelligent et c’est plus facile de s’adapter avec des joueurs comme ça. Ca lui fait encore une corde à son arc.

Votre entraîneur a évoqué l’Europe, êtes-vous d’accord ?

C’est forcément difficile de se cacher quand on est deuxième à dix journées de la fin. Pour le coup, oui, on va tout faire pour. On sait que c’est très compliqué, on s’est fait rattraper par tout le monde sur les deux dernières années et on sait ce que c’est. On a fini à la place du con, on était frustré et on sait que l’on veut jouer l’Europe maintenant mais c’est beaucoup de travail, c’est compliqué surtout que l’on aura un calendrier difficile après la trêve qu’il faudra bien gérer. On est capable de le faire. Si on arrive à reproduire ce que l’on fait contre les grosses équipes, il n’y a pas de raison de ne pas y croire.

Le RC Lens part en trêve de la meilleure des façons…

C’est la meilleure des façons, oui. On a eu un coup de moins bien, tout le monde nous voyait plus bas que terre, maintenant tout le monde va nous voir très haut. Il faut rester mesuré. On n’a pas changé notre façon de jouer. On a perdu des points bêtement sur quelques matches mais on a toujours gardé nos contenus qui étaient très bons, on a cru en nous, on est resté très positif dans le vestiaire, on ne s’est pas pris la tête. En avançant ensemble, en ayant un état d’esprit remarquable, on arrive à remonter la pente. On préférait être dans la peau du candidat caché mais ça va être compliqué parce qu’on remonte et on recommence à parler de nous.

Mais vous en avez l’habitude…

Oui mais c’est drôle la façon dont c’est fait par moment. C’est le métier de journaliste.

Loïs Openda a encore frappé par deux fois…

Il est à l’image de notre équipe. Il a eu un coup de moins bien, on a toujours cru en lui. C’est un très bon joueur, il l’a démontré. Il a besoin de confiance donc on lui en donnait beaucoup à l’entraînement. Ce n’est pas parce qu’il ne marquait pas qu’il fallait être négatif avec lui. Forcément, on va croire encore plus en lui maintenant, on va être strict, mais c’est un joueur qui n’a jamais triché à l’entraînement, a toujours voulu bien faire. On connait l’attaquant, c’est un poste spécial mais pour le coup ça marche beaucoup à la confiance. Sur des enchaînements de très haut niveau, on voit qu’on l’a retrouvé.

Propos recueillis par Adrien ROCHER

Crédits photo : Philippe Lecoeur / FEP / Icon Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *