S’il est apparu émerveillé voire un peu perdu lors de ses premières pas à Clairefontaine, Jonathan Clauss a reconnu avoir ressenti un peu d’appréhension avant de rejoindre l’équipe de France pour la toute première fois de sa carrière. Le temps de la découverte passé, le piston droit du RC Lens veut désormais saisir sa chance et jouer le coup à fond comme il l’a confié à nos confrères de l’Equipe.
Ses difficultés durant l’hiver
« J’avais l’impression de me battre contre moi-même Lens était moins bien. Et moi, j’ai l’impression de devoir des choses aux supporters. Je me disais que je n’étais pas capable de leur rendre autant que ce qu’ils me donnent. J’assume avoir pleuré, je suis un homme comme un autre. Ce sont des périodes difficiles et il faut les vivre pour les comprendre. »
De l’appréhension à la prise de conscience
« Il y avait un peu d’appréhension. Ça paraissait tellement loin à une époque et là, j’étais devant les marches… Le sélectionneur m’a dit : « Ici on n’essaie pas, on fait ». À moi de montrer mes qualités, de ne pas me mettre de freins, d’y aller franchement. À un moment, c’est bon, voilà, je ne suis pas à Disneyland non plus. L’émotion est un peu passée aujourd’hui (hier). J’y suis maintenant, je ne peux plus être spectateur de ce qu’il se passe en pensant : »Whaou, c’est incroyable ! ». Les premières heures, forcément, je me suis dit : « Mince, j’y suis vraiment ». Mais je ne peux pas trop me permettre d’être dans le rêve car sinon je vais passer à côté. Et ça, je ne veux pas. »
Source : L’Equipe