John Williams : « L’Amiens SC est encore petit à l’échelle du monde pro »

John Williams Amiens SC
Dave Winter/Icon Sport

Responsable du recrutement pour l’Amiens SC, John Williams a accordé une interview à nos confrères de So Foot dans laquelle il détaille sa stratégie pour le marché des transferts qui a ouvert ses portes depuis quelques semaines. Morceaux choisis. 

Une stratégie de ventes assumée 

« À l’intérieur même de la Ligue 2, il y a des clubs étiquetés « acheteurs », qui lancent de gros projets et sont dans une phase de construction et des clubs « vendeurs », souvent à cause de contraintes économiques. Caen, Dijon ou Saint-Étienne, par exemple, font partie de la première catégorie. En revanche, Amiens est plutôt considéré comme un club vendeur. Non pas par besoin, mais par philosophie, car malgré ses 121 ans d’histoire, il est encore petit à l’échelle du monde pro. Il faut d’abord bien se structurer, pour ensuite ne plus dépendre des ventes et devenir plus conquérant. Un mercato se prépare donc aussi dans le sens des départs. Vous avez des joueurs qui sont soit en fin de cycle, soit fortement sollicités, on est obligés de travailler dur pour les valoriser et les faire connaître des autres clubs. »

Des investissements limités dans le sens des arrivées

« Pour ce qui est des arrivées, l’idée est de se positionner sur des joueurs libres ou en prêt. C’est un impératif, un choix et aussi une logique, parce que nous estimons que notre club n’a pas vocation à acheter. Ce championnat sert avant tout de fenêtre d’exposition. Ce n’est pas à Amiens de sortir de l’argent pour attirer des joueurs sous contrat. Certains clubs de Ligue 2 le font, mais ce n’est pas une tendance lourde. »

Une anticipation difficile

« L’anticipation est primordiale pour réussir son mercato. Si on n’anticipe pas, le risque est de se retrouver avec un effectif fait de joueurs pas du tout complémentaires, et on peut prendre un mauvais départ en championnat. Néanmoins, j’ajouterais deux autres mots d’ordre : patience et réactivité. Parce que vous avez beau anticiper tout ce que vous voulez, quand l’un de vos joueurs se blesse gravement, c’est très compliqué derrière. Par ailleurs, vous pouvez anticiper en vous mettant d’accord oralement avec un joueur, finaliser une vente pour avoir des liquidités et, entretemps, ce même joueur peut avoir signé dans un autre club. Les entraîneurs ont raison de réclamer toutes leurs recrues pour la reprise, mais c’est une économie de marché, des opportunités apparaissent un peu plus tard. 30 ou 40% des mouvements se font dans la dernière semaine du mercato. »

Source : So Foot

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6 Commentaires

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  1. « L’anticipation est primordiale pour réussir son mercato. Si on n’anticipe pas, le risque est de se retrouver avec un effectif fait de joueurs pas du tout complémentaires, et on peut prendre un mauvais départ en championnat »…..
    Dont acte ! Car JW sait de quoi il parle en matière de mauvaise anticipation débouchant sur un mauvais démarrage du championnat.
    Ses propos, conjugués à ceux du Présidents, en disent long sur le manque d’ambition du club, à peu près avoué ici. Amiens est une vitrine, n’a pas vocation à acheter….. (bien qu’avec des finances toujours saines). Quoi espérer donc ?

  2. « des opportunités apparaissent un peu plus tard. 30 ou 40% des mouvements se font dans la dernière semaine du mercato »

    60 à 70% se préparent en amont.

    • en fait il est entrain de nous dire que l’on va faire comme d’habitude , recruter en dernière semaine
      quelle arnaque aux supporters ! dehors williams , dehors !

      • Je ne peux qu’être d’accord avec vous deux. On va encore avoir un effectif disparate niveau forme et ambitions

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