Déçu par la mauvaise prestation de son équipe face à Saint-Etienne (0-0), Jocelyn Gourvennec s’apprête à diriger le match le plus important de la saison lilloise. Vaincu deux buts à zéro à Stamford Bridge, le LOSC n’a plus rien à perdre et va devoir mettre tout son cœur dans la bataille face au champion d’Europe en titre.
Est-ce que tout le monde est sur le pont pour demain ?
A part Renato (Sanches), oui, tout le monde est prêt.
Vous n’aviez pas démérité à l’aller, malheureusement vous êtes tombé sur plus fort…
On a bien joué. On a partagé la possession, mais nous avons mal terminé nos actions. Il faudra plus de précision et de présence dans leur surface.
Vous allez devoir faire sans Renato Sanches, votre maître à jouer…
Renato est un joueur hors norme qui peut tout faire et jouer partout. On va s’organiser sans lui, on a différentes options possibles. Le plus important, c’est que les joueurs qui démarrent soient gonflés à 300%. Il ne peut pas y avoir d’états d’âme. Il faudra jouer avec beaucoup de courage et de cœur et on n’en manque pas. Il faudra de la maîtrise émotionnelle.
Avez-vous de minces espoirs de qualification ?
Dans cette salle, je dois être le seul à croire à l’exploit. On nous donne moins de 10% de chances de nous qualifier. Dans cette situation, le LOSC répond toujours présent. On a bâti notre campagne européenne en jouant tout à 300%. C’est ce qui s’est passé. La Ligue des champions est une compétition hors norme. Dans son histoire, il se passe des choses complètement imprévisibles. C’est une compétition de légende, d’émotion, de tragédies dans laquelle il y a des « remontada » imprévisibles. Ça doit nous donner de la force. On veut emmener le stade avec nous pour, passez-moi l’expression, rêver encore plus grand. On a terminé en tête de notre groupe. Malgré les critiques, les hauts et les bas, nous sommes au rendez-vous. On joue un match historique dans notre stade. On va continuer à répondre présent. On a ça en nous et on peut le faire.
José Fonte est l’un des joueurs qui joue le plus en Europe, c’est important d’avoir ces cadres ?
José Fonte est un bon exemple. Il a 38 ans, je n’ai jamais vu ça au cours de ma carrière. Il est stable, c’est un compétiteur qui s’est bonifié au cours des années. Il n’a jamais été aussi fort. Benjamin est plus jeune que lui mais c’est aussi un moteur de l’équipe par son expérience. Burak (Yilmaz) a un an de moins de José mais est aussi un moteur par son expérience et son caractère de compétiteur. On a des joueurs expérimentés qui donnent le tempo au groupe. Je suis content que nos jeunes joueurs puissent s’appuyer sur des joueurs comme ça, parce que ça leur servira toute leur carrière.
Un mot par rapport à la pelouse, dans quel état est-elle ?
Elle était mieux qu’avant. Elle est récente, mais les appuis étaient pas mal contre Saint-Etienne. C’est plus dans les standards de l’événement de demain.
Allez-vous vous inspirer de la « remontada » du Real Madrid contre le Paris Saint-Germain pour vous demain ?
C’était un match spécial. Je ne vais pas commenter ce qu’il s’est passé car je ne suis le coach d’aucune des deux équipes. On a un gros challenge demain, Chelsea est champion d’Europe. C’est une équipe talentueuse. On sait ce qu’on a à faire pour gagner, ça ne sera pas simple. Mais oui, une « remontada » est possible, encore plus en Ligue des Champions. Tout est possible. C’est ce que l’on essaiera de faire demain, on devra mettre le stade en feu pour avoir l’opportunité de gagner ce match.
Source : LOSC