En dépit de grosses situations non converties en seconde période, Jocelyn Gourvennec était plutôt satisfait à l’issue du match nul du LOSC contre l’Olympique Lyonnais (0-0), dimanche à l’occasion de la 18ème journée de Ligue 1. Pour l’entraîneur des Dogues, son équipe a su maintenir un gros niveau de performance trois jours après sa qualification en Ligue des Champions. Entretien.
Ressortez-vous frustré de ce partage des points ?
Oui, sur la deuxième mi-temps. La première mi-temps était assez cadenassée, c’était très tactique, entre deux équipes qui n’ont pas commis d’erreur défensive. On a un peu corrigé à la mi-temps, ça nous a donné des espaces supplémentaires. On s’est créé cinq occasions nettes, sur la physionomie de la deuxième mi-temps, quand on a des occasions comme ça, on a le sentiment qu’on était plus proche des trois points que du nul.
Quelle est celle qui vous laisse le plus de regrets ?
Les deux centres au deuxième poteau pour Gudmundsson. La première, il ne cadre pas. La deuxième, en regardant plusieurs fois, je ne vois pas comment le VAR refuse le penalty Da Silva taclant sans voir. Au-delà de ça, j’ai beaucoup aimé l’intensité, le fait d’être monté d’un cran en deuxième mi-temps. Faire ce match-là, quelques jours après Wolfsburg, c’est une performance. C’était un match presque parfait défensivement.
Néanmoins, vous loupez l’occasion de faire la bascule au classement en revenant au niveau des places européennes…
Bien sûr, mais ça reste assez serré. On aurait pu passer plusieurs équipes en gagnant. Faire un nul à domicile contre Lyon n’est pas une contre-performance. C’est plus la physionomie qui laisse des regrets. Il nous reste un match à Bordeaux en championnat, plus la coupe. On voudra gagner les deux derniers matches pour partir en coupure plus sereins. On est revenu à un très bon niveau et de manière plus régulière. Cela n’a pas suffit pour battre Lyon, mais ce que l’on a mis dans le match, que soit au niveau de l’intensité et de l’envie, est porteur de beaucoup d’espoir.
On a l’impression que vous êtes dans votre meilleur période depuis le début de saison…
Je suis assez d’accord, on est dans une très bonne période. On s’y est parfois mal pris, mais toujours avec le souci de bien faire les choses et de se respecter le plan de jeu. Parfois, l’enthousiasme nous a joué des tours. Là, peut-être aussi parce que la Champion’s League est une réussite avec un parcours exemplaire, cela renforce la confiance et le sentiment du travail bien fait chez les joueurs. Quand on est comme ça, bien sûr qu’on se sent mieux et qu’on peut jouer à son vrai niveau.
Propos recueillis par Arthur LASSERON