Jocelyn Gourvennec (LOSC) : « J’ai entendu un joueur dire « on est de retour » après le match »

Estimant que le LOSC avait rendu la copie parfaite pour faire tomber l’Olympique de Marseille (2-0), Jocelyn Gourvennec apprécie de retrouver un groupe quasiment au complet et dont les sensations s’avèrent proches de la saison dernière selon l’entraîneur des Dogues. Entretien.

Cette victoire contre Marseille ne suscite-t-elle pas des regrets par rapport au match de Ligue des Champions contre Salzburg ? 

Chaque match à son histoire, son scénario. Marseille ce n’est pas Salzburg. Aujourd’hui (ndlr : dimanche), on avait un client en face, qui impose à tous les matches son intensité. La clé était d’imposer notre intensité, on a gagné ce combat-là, même s’il faut marquer des buts après. On s’est très bien adapté sur le plan tactique. On ne savait pas trop à quoi s’attendre, parce qu’ils changent beaucoup de système. De notre côté, on savait ce que l’on voulait faire et on l’a fait.

Pensez-vous que cette victoire puisse être un déclic dans la saison du LOSC ?

C’était un gros match, les joueurs ont eu les bonnes sensations. Des sensations connues que par épisodes depuis le début de la saison, parce qu’on a soufflé le chaud et le froid. Je pense qu’au bout de trois mois de reprise, le groupe se stabilise. On ne réussit pas tout, mais on joue tout à 300% avec les moyens du moment. Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas eu autant de solidité défensive, on a fait un match plein. C’était mieux d’avoir un effectif complet pour jouer l’OM et sortir un très gros match. On est trois mois après la reprise, c’est la première fois qu’on a l’effectif au complet. Je ne me suis jamais plaint pendant l’été. C’est quand même au moment où tout le monde est prêt qu’on sort un gros match. Ce groupe-là, quand il est au complet et connecté, il est redoutable.

Ce match sans prendre de but tenait à cœur du groupe aussi…

Oui, parce que l’équipe était habituée à cela l’année dernière. On avait du mal, même en faisant des matches relativement pleins, à garder notre but inviolé. C’est quelque chose qu’ils apprécient, j’ai entendu un joueur dire « on est de retour » après le match. On avait un adversaire redoutable et faire un gros match, avec beaucoup d’allant, d’intensité et de qualité pour ressortir les ballons, c’est vraiment ce qu’il fallait.

Quel était le plan de jeu pour faire tomber l’OM ?

C’est une équipe qui a beaucoup de qualités techniques, des joueurs offensifs capables de faire la différence, même si Dimitri Payet n’était pas là. Il y avait beaucoup de monde très haut sur le terrain et, parfois, il y a un temps à exploiter entre leurs pertes de balle et le replacement de leur bloc. Si on n’exploite pas, on est toujours dans un entre-deux. On a été très bons parce qu’on concède peu d’occasions et qu’on a été performants dans la transition. Ils ont eu du mal à mettre du rythme, notamment sur les attaques placées. Je pense qu’on a été très tranchants et c’est en ça que je dis qu’on a imposé notre intensité.

Avant ces trois victoires consécutives, vous étiez dix-septième. Avez-vous le sentiment d’avoir éteint un incendie ?

Je n’ai pas regardé les classements, je vous assure que c’est vrai. Je ne sais pas combien on est classés aujourd’hui, je ne compte que les points, je sais qu’on en a quatorze. La dynamique est plus conforme, il faut qu’on l’entretienne. Il faut aussi qu’on soit satisfait de ce que l’on produit, de répondre présent. On a recollé, on montre des choses plus positives et plus de constantes sur la durée. Pour autant, on n’a rien fait pour l’instant. On doit profiter de ce groupe, bien récupérer parce qu’on va de nouveau avoir des matches de haut niveau sur ce mois d’octobre, ce sera difficile. Le niveau qu’on montre actuellement est notre niveau mais on doit cultiver tout ça.

Propos recueillis par Arthur LASSERON

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