Jocelyn Gourvennec (LOSC) : « Cette défaite nous plombe »

LOSC Gourvennec
Baptiste Fernandez/Icon Sport

Avec trois penaltys concédés, dont un contesté, et deux cartons rouges reçus, le LOSC s’est littéralement sabordé à Troyes (3-0), dimanche après-midi. Une défaite qui solde les derniers espoirs nordistes au sujet d’une improbable remontada dans la course à la qualification pour une coupe d’Europe. De quoi susciter de gros regrets chez Jocelyn Gourvennec. Entretien.

Jocelyn quel est votre ressenti après cette défaite qui enterre les espoirs européens du LOSC ?

C’était un scénario très violent, cruel et qui s’explique de deux manières. A mon sens, Il y a deux temps qui impactent le scénario du match. Il y a d’abord deux décisions mauvaises de l’arbitre, il y a penalty sur Burak (Yimaz) car pied en avant de Biancone, le deuxième élément est la simulation manifeste de (Tristan) Dingomé. Que lui (l’arbitre) ne la voit pas, je peux comprendre mais que la VAR valide le penalty c’est incompréhensible. Le deuxième temps, c’est nous qui nous mettons à la faute, très clairement. D’abord par Renato, il prend un jaune puis rouge, on est à 10 et mené, puis il y a le deuxième carton rouge qui est sévère. Mais on n’a pas montré le contrôle émotionnel que réclame ce genre de match. La frustration a pris le dessus, on s’est mis à la faute et on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Derrière, ça a été très dur à neuf contre onze, c’est mission difficile en tout cas c’est très dur, encore plus à neuf contre onze. C’est assez troublant de voir qu’il y a eu trois penalties au moment où l’adversaire réclamait fort et a communiqué là-dessus. C’est un très mauvais après-midi, pas du tout celui espéré et souhaité. Le scénario est totalement improbable.

Comment qualifier l’attitude de Renato Sanches ?

Je ne comprends pas. Je ne l’ai pas encore vu, j’en discuterai avec lui. Dans ces matches-là, avec des décisions très limites, on était déjà sorti de notre match à Salzbourg mais ce n’était jamais arrivé en Ligue 1. C’est arrivé au plus mauvais moment, sur un match à enjeu en fin de saison, l’envie de faire un résultat, de confirmer Strasbourg. Je n’ai pas beaucoup d’explication, si ce n’est la frustration alors qu’on a essayé de calmer les choses à la mi-temps. Etre dans l’excès comme ça, finir par être réduit à dix puis à neuf, c’est un problème.

De l’extérieur, on a le sentiment que l’équipe a perdu le fil, qu’elle est en train d’imploser…

C’est la frustration qui a eu une influence sur les comportements puis ensuite les décisions de l’arbitre. Je trouve vraiment le deuxième rouge extrêmement sévère. Personne ne peut écrire un tel scénario, un match qui tourne très mal contre nous. C’est dur à avaler parce qu’on voulait vraiment confirmer la victoire arrachée dans un match difficile contre Strasbourg. Mais ça a très mal tourné. Cette défaite nous plombe, mais on doit rester professionnel jusqu’au bout, respecter notre club et notre engagement envers celui-ci. On fait une saison à 50 matches, il y a probable au peu d’usure.

Comment faire pour rester motivé sur les trois matches restants, qui ne seront certainement pas trois matchs à enjeu ?

On a commencé la saison en gagnant ensemble le Trophée des champions. Même si nous ne sommes pas dans les clous sur le plan comptable, on doit aborder les derniers matches avec beaucoup de professionnalisme et d’humilité, c’est ce que j’ai demandé aux joueurs. C’est une saison en dents de scie, mais on a aussi fait de très belles choses. Je n’ai pas envie que le bilan de fin de saison se résume aux derbys perdus et à une fin de saison mal maîtrisée. Il faut qu’on retrouve un maximum de sérénité pour bien terminer la saison.

Vivez-vous cette saison en Ligue 1 comme un échec personnel ? 

C’est une question de fin de saison ça. On posera les choses en fin de saison, il y a plein d’éléments qui expliquent qu’on ne soit pas dans les cinq premiers aujourd’hui.

Les supporters du LOSC ayant fait le déplacement ont encore réclamé votre démission. Quelle est votre réaction ?

Ce sont des choses qui arrivent tout le temps, dans tous les stades. Les gens ont le droit de ne pas être contents mais ce qui me rassure, c’est que je reçois aussi souvent du même groupe de supporters des messages de soutiens. Ce que je veux surtout, c’est qu’on se mette dans les meilleures dispositions pour bien terminer cette saison.

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