Jessy Benet (Amiens SC) : « Il n’y a pas vraiment la même motivation »

Amiens SC Benet
Maxime Le Pihif/FEP/Icon Sport

Alors que l’Amiens SC donne le sentiment d’être en roue libre depuis un peu plus d’un mois, Jessy Benet estime qu’il est important de terminer la saison sur une bonne note, notamment pour la dernière à domicile face au Paris FC, même s’il concède que la flamme n’est plus totalement présente en l’absence d’objectif concret à poursuivre. Entretien.

Jessy, pensez-vous pouvoir enfin gagner contre des équipes du top 5 ?

C’est forcément l’objectif. Si on se présente sur le terrain sans vouloir gagner, autant laisser le match et ne pas jouer. Ce n’est pas ce que l’on a l’intention de faire et je ne pense pas que l’on va rentrer sur le terrain avec cet état d’esprit. Ce sont des matches que l’on a envie de jouer parce qu’on joue des équipes de haut de tableau. Amiens a envie de jouer ce haut de tableau et c’est bien de jouer ce genre de match. Ce sont des gros matches, la pelouse sera belle, j’espère qu’il y aura du monde au stade. On a envie de gagner ce match.

Parce qu’il y aussi une image à renvoyer au public…

Exactement. On doit montrer qui est on est et que venir à Amiens, même en fin de saison, c’est difficile. Pour le Paris FC, ils ne vont pas venir en claquettes ! Je ne sais pas s’ils peuvent encore finir troisième mais c’est mieux que de finir cinquième, c’est certain. Ils vont venir pour gagner le match.

Vous vivez une fin de saison assez compliquée…

On a du mal à prendre des points. C’est parfois poussif, surtout en début de match. Je pense qu’il y a de la motivation mais ce sont les fins de saisons, c’est toujours comme ça. Il y a un peu de fatigue, que ce soit mental ou physique. Quand on ne joue pas quelque chose, il n’y a pas vraiment la même motivation mais on est professionnel et on doit en avoir pour jouer jusqu’à la dernière journée avec cette envie de gagner les matches.

Au vu des ambitions du club, c’est une saison ratée.

Avoir dû batailler longtemps amène-t-il ce sas de décompression ?

Forcément, ça compte. Il y a eu des moments difficiles, surtout en début de saison et quand on a un moment un peu plus tranquille, ça fait du bien de souffler, mais on est professionnel, il reste deux matches et on doit rentrer sur le terrain avec l’ambition de gagner, peu importe contre qui on joue.

Considérez-vous la saison de l’Amiens SC comme ratée qu’importe ce qu’il va advenir sur les deux derniers matches ?

Au vu des ambitions du club, oui. Ce qui est dommage c’est que l’on était sur une bonne période où on avait pris des points pour être proche de la sixième place et ce serait bien que l’on joue cette place. Au final, on n’a pas eu les résultats escomptés, on n’a pas mis ce qu’il fallait dedans et on se retrouve treizième ! Ce serait bien de finir dans le top 10 parce qu’au regard de notre début de saison, avec en plus le quart de finale de coupe de France, ce sera quand même une bonne saison. On veut finir dans les dix premiers.

Le PFC et Auxerre sont-ils vraiment plus costauds que l’Amiens SC ?

Ce sont des équipes qui se connaissent bien. Le coach est présent à Auxerre depuis trois ans, il sait comment ça marche, que ça ne se fait pas en un an, il faut du temps. Il a toujours réussi à faire monter ses équipes. Peut-être que c’est ce qu’il nous faut, du temps.

Il faut de la continuité dans le club…

Je pense, oui. A Grenoble, c’est durant la troisième année que l’on a joué le top 5.

Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *