Estimant que le début de saison de l’Amiens SC n’est finalement que la résultante d’un groupe qui vit et travaille bien, Jérémy Gélin veut surfer sur cette vague positive le plus longtemps possible, sans se fixer la moindre limite. Entretien.
Jérémy, quel bilan tirez-vous du début de saison de l’Amiens SC ?
On monte crescendo en intensité. Les matches sont de plus en plus aboutis, alors qu’on avait eu du mal à faire des matches complets sur le début de saison. On commence aussi à prendre conscience qu’on a notre rôle à jouer dans ce championnat. Ce sera apte mais il faudra compter sur nous aussi. Chacun est conscient que si on est intelligent et qu’on respecte le football, sachant qu’on fait de bonnes choses, on finira par atteindre la place qu’on mérite. J’espère que c’est de bon augure pour la suite.
Vous revoyez un peu les ambitions à la hausse ?
Les ambitions, elles n’ont jamais été hautes ou basses. Ce sont juste les ambitions du club. Quand on fait un tel début de saison, on doit ambitionner de rester dans les premières places. On est des compétiteurs, on gagne des matches, on est dans le top 5, on veut forcément y rester. C’est tellement bon de ne pas avoir la pression, de travailler sereinement chaque semaine.
On aurait donc tort de penser que les matches contre Caen, Metz ou Le Havre ont mis en lumière un certain plafond de verre pour l’Amiens SC ?
J’ai longuement réfléchi à ça. Actuellement Sochaux est premier et on a gagné à Sochaux, il y avait donc peut-être un trou dans le plafond de verre ! Ils nous ont posé des problèmes et on a fait un très bon match. Et c’est le même Sochaux que celui qui vient de gagner six matches de suite. Le plafond de verre, ça dépend de chaque match. On peut tomber sur un adversaire qui nous manœuvre mieux. On ne va pas pouvoir gagner tous les matches, on va forcément tomber sur des adversaires qui vont nous poser des problèmes. Il faut garder en tête le match de Sochaux, se dire que le plafond de verre a eu un petit trou et qu’on peut répéter le même genre de même que contre Sochaux face à d’autres grosses équipes. Et si on y parvient, on pourrait avancer encore un peu plus vite dans ce championnat.
L’Amiens SC peut donc jouer les trouble-fêtes dans la cour des grands ?
Bien sûr ! Il ne faut pas se cacher ! On joue dans la cour des grands ! On a les résultats, on est toujours quatrième. Quand tu en es là au quart de la saison, tu te dis forcément qu’il faut pousser la machine et commencer à y croire. On a besoin d’objectifs hauts pour pouvoir essayer de viser les meilleures choses possibles.
Diriez-vous que la trêve arrive au mauvais moment ?
Non, parce qu’il y a de la fatigue aussi. Certains organismes, dont le mien, sont fatigués. Cela va faire du bien, ça va permettre de faire des choses différentes avec le groupe, peut-être de le souder un peu plus sur de l’extrasportif.
Propos recueillis par Romain PECHON
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