Jérémy Gélin (Amiens SC) : « C’est une équipe lisse »

Amiens SC Gélin

Rare élément de caractère de l’effectif à la disposition de Philippe Hinschberger, Jérémy Gélin est conscient que l’Amiens SC a également montré ses lacunes sur le plan mental depuis le début de l’année civile. Outre le fait d’être trop régulièrement plombé par des erreurs individuelles, le onzième de Ligue 2 a aussi manqué de caractère pour tenter de renverser la situation.

Jérémy, n’avez-vous pas le sentiment que cette équipe de l’Amiens SC manque un peu de caractère ?

Je ne vais pas mentir, c’est lisse. Il manque de caractère d’accord mais quand je vois mardi, le coach à la mi-temps qui va voir l’arbitre et il lui rentre dedans. Malheureusement, on ne peut rien faire d’autre. Quand on regarde la Ligue 1, la VAR permet de ne pas jouer le même football. En Ligue 2, tu joues encore un football d’il y a 3-4 ans. Mais le foot a changé, maintenant pour un coude ou une pointure de chaussures, le mec est hors-jeu ou il y a penalty. Mardi, si tu as la VAR, il y a penalty. Il ne faut pas se cacher derrière ça mais il y a beaucoup de faits contraires qui ne sont pas forcément positifs pour nous.

Mais ce ne sont pas ces faits de jeu contraires, ces coups de sifflets, qui peuvent suffire à expliquer le manque de réaction de l’équipe dès qu’elle fait face à une situation difficile ?

Je pense qu’on donne beaucoup aux autres équipes et que malheureusement on ne reçoit pas beaucoup des autres équipes. Je pense que c’est là où on doit passer un cap. On doit être plus juste dans les deux surfaces. Au début de saison on avait de l’efficacité. Là, on n’a pas eu besoin de voir un grand PFC pour qu’il s’impose 3-0 face à Amiens, malheureusement. On leur a un peu donné le match. C’est une semaine à trois matches, c’est compliqué. Les joueurs qui avaient joué contre Saint-Etienne, avaient fait une bonne performance, ils avaient fait quelque chose de très correct mais qui n’a malheureusement pas encore payé.

C’est des choses qui se répètent. Quand tu regardes les statistiques entre la 70 et la 90e minutes, je pense qu’on est une des équipes qui se prend le plus de but à ce moment-là du match. Il faut qu’on arrive à changer des choses, à prendre de la maturité et de l’expérience sur la gestion des fins de matches. Il faut simplement qu’on prenne moins de buts. Si tu veux monter deux fois plus vite, il faut marquer des buts et en plus de ça, défendre beaucoup mieux. On a un travail à faire dans ces deux surfaces.

En résumé, l’Amiens SC manque à la fois de caractère et de maturité…

Je pense que c’est un tout. Sur les fins de matches, on a manqué de maturité ça c’est sûr. On a manqué de maturité sur des matches où on devrait fermer la boutique. Pour être gentil, on aurait pu être six points au-dessus et on parlerait même pas de maintien. Malheureusement le foot va très vite, il y a des équipes qui se battent à fond. Si on regarde des équipes comme Rodez qui eux jouent le maintien, ils ne peuvent pas se cacher. La peur serait de tomber dans une situation où on n’aurait plus rien à jouer. Personnellement j’ai encore plein de choses à jouer, la carrière d’un joueur va vite. Vous ne me verrez jamais baisser le pied, c’est impossible.

Propos recueillis par Romain PECHON

Crédits photo : Romain Perrocheau/FEP/Icon Sport

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