Estimant que la défaite à Clermont est peut-être un mal pour un bien, Jayson Papeau entend désormais terminer la saison sans pression mais non sans envie de bien faire. Pour le milieu de terrain offensif de l’Amiens SC, la notion de plaisir doit désormais prendre le dessus sur le reste. Entretien.
Après la défaite à Clermont, que faut-il à l’Amiens SC pour rebondir contre Chambly ?
Comme on n’a plus rien à jouer, je voudrais que l’on prenne du plaisir, qu’on arrête de se focaliser sur le « sept matches, sept finales ». Je pense qu’on devrait se dire « on n’a plus rien à jouer, prenons du plaisir et on verra ce qu’il se passera ». Si je dois choisir un ingrédient à mettre en place, c’est vraiment le plaisir, ça doit passer avant tout. Certains joueurs auront moins de pression et sortiront le meilleur d’eux-mêmes.
Amiens SC : Clermont, une défaite salutaire pour tout le monde
Vous avez donc ressenti de la pression sur les derniers matches ?
Je n’ai pas ressenti de pression pour tout le monde. Je pense que certains étaient vraiment focalisés sur le « neuf matches, neuf victoires ». J’y croyais, mais je ne me mettais pas la pression. Si on gagne, on gagne, si on ne gagne pas, on ne gagne pas. On n’est pas dix-septième, je ne vois pas pourquoi on devrait se mettre la pression. On doit avant tout prendre du plaisir. On est là pour s’amuser avant tout, et vu notre classement, je ne vois pas pourquoi on devrait se mettre la pression. Je pense que certains joueurs avaient vraiment l’envie de faire le neuf sur neuf et ça s’est ressenti à Clermont.
Si on voit l’attitude de certaines personnes, on se rend compte que certains avaient le neuf sur neuf dans la tête et dès qu’on a pris un but ou deux, l’objectif était terminé
C’est-à-dire ?
On a les moyens de faire mieux que ça. On n’a pas fait un mauvais match, on a eu un manque d’efficacité offensive, mais si on voit l’attitude de certaines personnes, on se rend compte que certains avaient le neuf sur neuf dans la tête et dès qu’on a pris un but ou deux, l’objectif était terminé. Pour moi, ce n’était pas vraiment un objectif mais plus un rêve.
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Craignez-vous un coup d’arrêt après cette défaite ?
Pas du tout ! C’est peut-être même mieux d’avoir perdu maintenant. Imaginons que l’on sorte trois victoires consécutives et qu’on perde sur le quatrième, là ça aurait cassé quelque chose. On n’a plus rien à jouer maintenant, et je pense que ça va faire du bien à l’équipe. En tout cas, j’espère.
Vous avez fait référence à plusieurs reprises à la volonté de prendre du plaisir. Ce n’est pas le cas jusqu’ici ?
Dans le groupe, je sais qu’on prend du plaisir à l’entraînement, en match aussi, mais le plaisir passe par la victoire. Je crois qu’on a dix victoires et ce n’est pas assez pour prendre du plaisir. Après, sur le terrain, dans le groupe, on vit bien ensemble, on prend du plaisir, mais s’il y avait plus de victoires et de contenu, je pense qu’on pourrait vraiment parler de plaisir.
Craignez-vous que cette quête de plaisir puisse être freinée par la volonté de certains dans le vestiaire que la saison se termine au plus vite ?
Pour moi, l’un n’empêche pas l’autre. La fin de saison va arriver vite parce qu’il ne reste qu’un mois. J’espère que tout le monde a cette envie de prendre du plaisir, parce qu’on en a besoin et c’est le meilleur moyen pour finir la saison en beauté. Je ne sais pas si tout le monde est dans cette optique, mais j’espère que le match de demain (samedi) permettra de montrer un autre visage.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Adrien ROCHER
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