Parmi les trois dernières recrues estivales du VAFC, Jason Berthomier est sans nul doute celle qui a suscité le plus d’enthousiasme. Joueur rompu aux joutes de la Ligue 2, l’ancien Clermontois est arrivé dans le Nord avec l’envie d’aider le club à retrouver un classement à la hauteur de son statut. Entretien.
Jason, pourquoi avez-vous rejoint le VAFC ?
J’ai senti une envie de tout le monde au sein du club, cela a beaucoup pesé dans mon choix. Je suis quelqu’un qui a besoin de se sentir bien là où il est et je sais que la mentalité de la région se rapproche beaucoup de la mienne. Il y a plusieurs facteurs qui ont joué dans mon choix. Je connaissais aussi le club pour l’avoir affronté, ses infrastructures. Il y a aussi ce projet de ramener le VAFC sur le devant de la scène. En y ajoutant le fait qu’on me fasse confiance sur plusieurs années, ça s’est fait tout naturellement.
Même s’il a fallu attendre le dernier jour du mercato…
C’est tardif, c’est vrai. J’ai aussi eu une préparation tronquée, après m’être fait opérer des adducteurs en fin de saison dernière (ndlr : avril). J’ai attaqué avec une préparation coupée et j’ai pris le temps de rester à Clermont dans un premier temps. Je voulais y finir ma rééducation pour bien me remettre en selle. Cela m’a amené jusqu’à la fin du mercato du coup. Je me suis vraiment laissé du temps pour récupérer avant de me décider à partir de Clermont. Ce n’était pas une très grave blessure mais c’était quand même assez long.
Vous arrivez donc frais physiquement…
Frais physiquement mais un peu en manque de rythme. En Ligue 1, je suis entré sur des matches avec Clermont mais mon dernier match dans le onze de départ remontait à début avril, soit quasiment cinq moins. Je me sens bien physiquement mais je dois encore retrouver un rythme.
Ce n’était pas difficile de revenir en Ligue 2 après avoir joué en Ligue 1 pendant une saison ?
Je n’étais pas du tout fermé à ça. J’ai eu de la chance de découvrir la Ligue 1 avec Clermont, où j’étais un peu en fin de cycle. Je l’ai ressenti un peu l’an dernier et ça s’est confirmé en début de saison, au-delà même de la blessure et de ma préparation tronquée. C’est mon club, c’est ma région, j’y ai passé des moments extraordinaires mais je sentais que le moment était venu d’aller sur un projet différent. Je n’avais jamais fermé la porte à un retour en Ligue 2, encore moins pour un club comme Valenciennes.
Qu’entendez-vous par là ?
Valenciennes fait partie des institutions un peu à part. Ce n’est pas un club comme les autres en Ligue 2, que ce soit de par son passé ou ses infrastructures. C’est un club particulier je trouve.
Quel bilan tirez-vous de votre premier match sous le maillot du VAFC ?
On a eu un match assez compliqué, avec une première mi-temps où s’est fait bousculer. Personnellement, j’ai quand même pris beaucoup de plaisir à rejouer. C’est toujours plaisant une première dans un club. Maintenant, il faut toujours un peu de temps pour trouver des repères, des automatismes. Cela va passer par les entraînements, les matches. Il n’y a pas de problèmes là-dessus. On a surtout ramené un bon point.
Qu’attendez-vous de cette saison avec le VAFC ?
Je sais que le club sort d’une saison difficile. Quand j’ai joué en Ligue 2, je n’ai jamais connu Valenciennes jouer les premiers rôles, mais c’était toujours difficile de venir gagner ici. Là, il y a une sorte de nouveau projet mais je connais trop bien ce championnat. Je sais que c’est toujours une erreur d’annoncer un classement. On a déjà vu plein de grosses équipes se casser la gueule. C’est un championnat compliqué et l’objectif numéro 1 est d’obtenir le plus vite possible les points pour se maintenir et que le club ne se retrouve pas dans la même situation que l’an dernier. Une fois que c’est fait, on peut espérer avoir d’autres ambitions dans ce championnat.
Comment se déroule votre intégration ?
Ce n’est vraiment pas dur de s’intégrer au sein de ce groupe. C’est aussi à moi de faire les efforts entre guillemets pour que le feeling passe. Je ne vais pas être en leader en eux jours. J’essaie juste de m’adapter et de m’intégrer au mieux en discutant avec les gens. J’aime beaucoup l’homogénéité de ce groupe, avec des anciens, beaucoup de jeunes de qualité qui ont envie de bien faire les choses. J’ai l’impression que tout ça est en train de bien prendre. Il n’y a pas les jeunes d’un côté et les anciens de l’autre. Il y a de la complicité, même si les relations sont différentes en fonction de l’âge. Il se dégage vraiment quelque chose de sympa et de bon dans ce groupe et j’espère que ça va se répercuter sur le terrain. Maintenant, on est sur un début de saison et il reste du chemin.
Que pouvez-vous apporter au VAFC ?
Je connais bien le championnat, j’ai joué des saisons où j’ai joué le maintien à Bourg-en-Bresse puis des montées avec Clermont. Je peux donc dire que je le connais un peu sur toutes les formes, sa complexité et ce qu’il faut pour pouvoir réussir dans ce championnat. J’espère être performant et après arriver à apporter aux jeunes au sein du groupe. Tout ça en toute humilité.
En ce qui concerne le positionnement, avez-vous une préférence ?
J’ai toujours aimé être au coeur du jeu. Après, ça dépend de l’animation. Je n’ai aucun souci en particulier, je suis à la disposition du coach et c’est lui à quel endroit je suis le plus utile pour le collectif. On a discuté de tout ça avec le coach. J’aime bien participer au jeu, décrocher quand il le faut et être dans la zone de vérité quand il le faut. J’ai hâte de pouvoir enchaîner les matches.
Propos recueillis par Clément ROSSI
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