Janis Antiste (Amiens SC) : « On ne peut pas dire qu’on y est allé la fleur au fusil »

Estimant que l’Amiens SC ne méritait pas de perdre sur un tel écart à Dijon (3-0), samedi à l’occasion de la 35ème journée de Ligue 2, Janis Antiste assure que cette contre-performance ne peut pas s’expliquer par une forme de démobilisation générale. Entretien.

Janis, on n’a pas senti la même flamme que dernièrement…

Après, il faut faire attention, Dijon a tout donné. Il y a un contraste entre Dijon qui joue sa survie et nous. Ils jouent le maintien. Ils ont mis le premier but, ils ont continué à pousser derrière. De l’extérieur, vous avez peut-être ressenti ça mais sur le terrain ce n’était pas mon cas. J’ai senti une équipe d’Amiens qui avait l’ambition de revenir au score, qui a tout donné. Il y a aussi un fait de jeu avec une faute avant le deuxième but.

Pour vous, Amiens a quand même fait son match ? 

Bien sûr ! On ne peut pas dire qu’on y est allé la fleur au fusil. On a essayé de mettre tous les ingrédients pour faire un résultat. Après, c’était un match avec deux ambitions différentes pour les deux équipes. Je connais bien Pascal (Dupraz) et son staff, je sais comment ils ont abordé le match. Qu’est-ce que je peux dire de plus après un 3-0…

Avec 44 points, il n’y a pas eu inconsciemment une forme de décompression ? 

Quand on revient à la mi-temps, tout le monde est frustré. On n’a pas senti des joueurs qui se regardent sans y croire. Ce n’est pas une question d’envie. C’était un match, avec l’ambition de se maintenir d’un côté.

Ce 3-0 reflète-t-il la domination de Dijon ? 

Je ne sais pas. Avant le deuxième but, je pense que sans ce fait de jeu ou si je marque, ça peut changer beaucoup de choses. On a peut-être vu un Dijon plus survolté que nous mais pas de là à parler de domination de leur part.

Le maintien n’est pas encore fait ?

Mathématiquement, non. Mais il faut arrêter de penser et de parler que de ça. Il faut rester focus sur nous, ne pas regarder qui gagne, qui perd autour de nous. Si on regarde les autres, on va se mettre une pression qui n’a pas lieu d’être. On n’est pas Laval, que je respecte, on n’est pas dans la même situation qu’eux.

Propos recueillis par Julien PARISOT

Crédits photo : Alex Martin/FEP/Icon Sport

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