Au terme d’un match fermé mais débloqué par un but sur coup de pied arrêté par Kevin Danso, le RC Lens a confirmé son très bon début de saison en prenant provisoirement la tête du championnat. Une victoire qui va néanmoins laisser des traces avec la perte sur blessure de Jonathan Gradit. Découvrez nos tops et flops de cette rencontre de la septième journée de Ligue 1.
Les tops
Les premiers pas d’Adam Buksa
Près de trois mois après l’officialisation de son arrivée au RC Lens, Adam Buksa a enfin disputé ses premières minutes sous le maillot artésien. Victime d’une blessure en sélection à la fin du mois de juin, l’international polonais a dû prendre son mal en patience jusqu’à cette entrée en jeu face à Troyes, en lieu et place de Loïs Openda, pour disputer une vingtaine de minutes. S’il n’y a pas grand-chose à retenir de sa performance, ses premiers pas sont surtout une promesse pour l’avenir tout en sachant qu’il lui faudra encore du temps pour prendre ses marques et retrouver une bonne condition physique.
La capacité à gagner ce type de match
« A une autre époque, pas si lointaine, on aurait pris le risque de s’ouvrir pour aller chercher le 2-0 et on a eu raison de ne pas le faire. On a fait un match intelligent et ça démontre qu’on a gagné en maturité. » Au-delà même du résultat, Franck Haise a apprécié le comportement de son équipe, globalement en maîtrise face à une coriace équipe de Troyes. Tombé sur un bloc bas et très dense, le RC Lens s’est longtemps cassé les dents avant de débloquer la rencontre sur un coup de pied arrêté. Par la suite, les partenaires de Kevin Danso ont trouvé le juste équilibre pour contrôler la rencontre sans être réellement mis en danger. Une maturité nouvelle pour le RC Lens qui a signé son deuxième clean sheet de la saison.
Une dynamique qui s’étire toujours un peu plus
En l’emportant contre l’ESTAC, le RC Lens a signé son cinquième succès en sept rencontres depuis le début de saison. Un départ canon, le meilleur du club dans son histoire en Ligue 1 avec 17 points sur 21 possibles. Leaders provisoires, dans l’attente des matches du PSG (contre Brest) et de l’OM (face au LOSC), les Lensois en sont aussi à 15 matches consécutifs sans défaite, soit la deuxième meilleure série dans l’histoire du club en Ligue 1. Pour battre le record de 19 rencontres, le RC Lens va devoir rester invaincu sur les cinq matches à venir contre Nantes, Lyon, Lille, Montpellier et Marseille. Un vrai défi mais une mission loin d’être impossible tant la troupe de Franck Haise se montre solide et cohérente depuis sa défaite à Strasbourg (1-0), suite à un penalty litigieux en avril dernier.
Les flops
La lourde perte de Jonathan Gradit
Le RC Lens pouvait difficilement envisager pire scénario après la vente de Christopher Wooh à Rennes. Titulaire indéboulonnable au poste de stoppeur droit de la défense à trois, Jonathan Gradit va manquer au mois deux mois de compétition en raison d’une fracture de la clavicule, suite à son rugueux contact avec Erik Palmer-Brown. Un coup dur tant l’ancien défenseur de Caen est un pilier du dispositif de Franck Haise. Un coup dur aussi au regard des solutions de repli à la disposition de Franck Haise.

Avec le départ inattendu et précipité de son premier remplaçant, capable de seconder à la fois Kevin Danso et Jonathan Gradit, l’entraîneur des Sang et Or se retrouve assez démuni pour les huit matches restant à disputer jusqu’à la coupe du monde. Si Massadio Haïdara a prouvé qu’il pouvait dépanner au pied levé, le gaucher pourra-t-il assumer l’intérim sur la durée ? Quid de Steven Fortes et Junior Onana, des doutes entourant le niveau du premier alors que le second est un milieu de formation.
Un secteur offensif pas toujours inspiré
S’ils n’ont inscrit qu’un but, les joueurs du RC Lens le doivent quelque peu à eux-mêmes, ainsi qu’à des Troyens venus principalement pour ne pas encaisser à Bollaert, et qui n’ont pas desserré l’étau défensif même après le but de Danso. Mais, les offensifs artésiens ont longtemps été en difficulté pour trouver des trous dans la défense auboise durant le premier acte, même si avec un peu de réussite, la donne aurait changé d’entrée. Parfois trop brouillons dans les transmissions, et quelque peu englués dans une ligne de six sur certaines attaques placées, les attaquants lensois ont mis du temps avant de pleinement prendre la mesure du duel.
Romain PECHON avec Adrien ROCHER