Arrivé à Marseille avec un nouveau dispositif, le LOSC s’est battu, mais a été défait par un OM plus fort (2-1). En l’absence de Rémy Cabella, mais également d’Edon Zhegrova, les Lillois ont manqué d’un créateur balle au pied pour servir des joueurs comme Jonathan David. En défense, tout n’a pas été parfait, mais la prestation de Lucas Chevalier laisse présager le meilleur. Découvrez nos tops et flops de cette rencontre de la septième journée de Ligue 1.
Les tops
Lucas Chevalier effectue de bons débuts
C’était l’une des attractions de cette rencontre : la première titularisation de Lucas Chevalier dans les cages lilloises. Le jeune gardien de 20 ans a connu son premier match avec son club formateur qu’est le LOSC. Certes, certaines mauvaises langues pourraient le tenir responsable du premier but marseillais d’Alexis Sanchez, mais c’est plus complexe. La défense lilloise est en partie fautive, notamment Bafodé Diakité. Dans l’ensemble, le portier des Dogues est une des seules satisfactions, tant ses arrêts sont maîtrisés. Quoi que peu académiques, ses interventions permettent de rassurer les siens, entre autres son envolée sur la frappe d’Amine Harit. À l’issue de ce match, malgré la défaite, le problème du gardien pourrait s’avérer résolu.
Les flops
Sans Cabella, David n’y arrive pas
Souvenez-vous contre Montpellier (1-3), ces deux joueurs se sont retrouvés et ont parfaitement combiné. Après la rechute de Rémy Cabella, Jonathan David s’est (de nouveau) retrouvé orphelin d’un de ses passeurs favoris. Cela s’est ressenti contre l’OM hier soir, puisque l’international canadien n’a jamais eu d’occasion franche. Pire, il a réussi trop peu de passes (71 %) et a souvent couru dans le vide, dans l’attente de LA passe. Inefficace dans les duels, l’attaquant lillois a perdu trop de ballons et a semblé perturbé par ce nouveau système en 3-4-3 voulu par Paulo Fonseca. Il ne s’est jamais trouvé avec Jonathan Bamba et Adam Ounas sur les côtés. Seul en pointe, il aurait peut-être eu plus d’opportunités. Néanmoins, l’absence de son passeur fétiche, avec lequel il possède déjà beaucoup d’automatismes, a pesé dans la balance.
Un 3-4-3 avec plus de sécurité, mais moins de maîtrise
C’était le coup tactique voulu par Paulo Fonseca : changer de dispositif. Travaillé à l’entraînement cette semaine, l’objectif était de contrer la défense à 4 des Phocéens. Il n’en a quasiment rien été. Positionnés en pistons, Akim Zedadka et Ismaily ont connu deux matchs complètement opposés. L’un a été transparent et peu impactant, l’autre a inscrit un but et était plutôt à l’aise. Néanmoins, les premiers « touchés » par ce changement de système du LOSC sont les milieux. À défaut d’être la plaque tournante des passes dans l’entrejeu, Angel Gomes devait avoir un rôle offensif. Derrière les trois attaquants, il n’en a rien été. C’est Benjamin André qui a touché le plus de ballons côté lillois et qui n’a pas su en faire grand chose, tout en constant que son déchet de passes est relativement important (seulement 71 % réussies). En clair, beaucoup de joueurs n’ont pas tiré leur épingle du jeu dans ce nouveau dispositif, même si c’est celui qui était le plus adéquat face à l’OM.
Physiquement, il n’y a pas eu photo
Alors que les spécialistes donnaient un avantage sur la fraîcheur physique aux Dogues, celui-ci ne s’est pas confirmé. Igor Tudor a fait tourner certains postes marseillais et comme Paulo Fonseca s’y attendait, « ils ont beau changer de joueurs, la qualité de jeu demeure la même. » D’ordinaire très friands de la possession, les Lillois ne l’ont pas eu sur la globalité du match (53 % pour l’OM, 47 % pour le LOSC). Sans la possession de balle, ils ont subi pendant près de 70 minutes les assauts phocéens et ont fini par craquer à deux reprises. Les changements apportés par Fonseca n’ont pas fonctionné, à commencer par Mohamed Bayo, qui n’a pas réussi à reprendre la main sur le front de l’attaque. Malgré l’Europe, Marseille a été en contradiction avec ce qui était attendu.
Pavel CLAUZARD