Poussif dans un premier, conquérant par la suite puis incapable de faire le break, l’Amiens SC est tout de même parvenu à l’emporter contre Grenoble (1-0) pour s’installer sur le podium. Découvrez nos tops et flops après cette rencontre de la 7ème journée de Ligue 2.
Les tops
Une capacité à forcer la décision
Il y a quelques mois de cela encore, l’Amiens SC n’aurait sans doute pas gagné ce match. Et si la lumière n’est pas venue d’un but inscrit dans le jeu, le penalty transformé par Tolu Arokodare fait suite à une bonne combinaison dans le couloir gauche, impliquant au passage deux entrants. Surtout, les coéquipiers de Mathis Lachuer n’ont jamais relâché leurs efforts pour finir par faire sauter le solide verrou grenoblois, quitte à prendre des risques avec un Formose Mendy dédoublant régulièrement dans le couloir droit. Si Amiens a concédé 17 nuls l’an dernier, c’est parce qu’ils se sont souvent fait reprendre – principalement à l’extérieur – mais aussi parce qu’ils ont laissé filer des points dans ce genre de rencontre à domicile.
L’Amiens SC a su saisir la chance pour devenir leader
Même si ce n’était que provisoire, suite au succès de Bordeaux samedi après-midi, l’Amiens SC n’a pas laissé filer sa troisième chance de devenir leader du championnat. S’il a fallu attendre la 69e minute pour débloquer la partie, les Picards ont cette fois-ci réussi à tenir le score jusqu’au bout, malgré une frayeur à dix minutes du terme. Ils auraient pu se mettre à l’abri avec un peu plu de réalisme en fin de partie. Qu’importe, Amiens a tenu son quatrième succès de la saison pour s’installer sur le fauteuil de leader le temps d’un soir. Il fallait remonter au 23 septembre 2016 pour connaître pareil plaisir.
Un nouveau clean sheet
Hormis la défaite inaugurale à Metz, Amiens se montre plutôt solide depuis le début de saison. Pour preuve, Régis Gurtner a signé son troisième clean sheet de la saison, comme les deux premiers grâce à une victoire 1-0. Avec six buts encaissés en sept rencontres, le club picard dégage à nouveau une vraie solidité défensive autour du trio Mendy-Opoku-Fofana, même si le Ghanéen a encore joué avec le feu en frôlant l’expulsion. Face à Grenoble, l’ASC n’a pas concédé grand-chose, comme ça avait été le cas trois jours plus tôt contre Paris.
Les flops
Un premier acte assez terne
Ce n’est pas toujours beau mais ça gagne. Voilà comment on pourrait résumer l’Amiens SC de Philippe Hinschberger sur ce début de saison. Contre Grenoble, son équipe est encore apparue sur courant alternatif, connaissant un gros temps faible au coeur de la première période. Avec un milieu de terrain beaucoup moins rayonnant, dans le sillage d’un Jérémy Gélin ciblé et fatigué, les Amiénois ont mis quasiment une mi-temps à entrer dans leur match. Après sept matches et en dépit du bon bilan comptable, une question se pose toujours : Cela pourra-t-il tenir sur l’ensemble d’une saison ?
Un secteur offensif sujet à interrogations
Avec le départ d’Aliou Badji, Philippe Hinschberger va devoir trouver un nouveau d’attaque, quand bien même il n’était toujours pas convaincu de la complémentarité de son association avec Tolu Arokodare. Face à Grenoble, c’est Hassane Bandé qui l’a relayé avec une prestation assez terne pour ne pas dire ratée. Avec 18 ballons touchés, un positionnement pas toujours compréhensible et une incapacité à peser sur la défense adverse, l’ancien joueur de l’Ajax est sorti à l’heure de jeu. Impliqué sur l’action amenant le penalty, Ange Chibozo semble avant être un joker et pas forcément un joueur capable de démarrer les matches de manière régulière. Dans ce contexte, les premiers pas de Papiss Cissé (37 ans) vont être scrutés de près. En attendant, Tolu Arokodare représente à lui seul 50% des buts amiénois (4/8).
Romain PECHON avec Benjamin HERMEL et Adrien ROCHER