Grâce à une très bonne entame de match, et à un temps additionnel de folie, le RC Lens est parvenu à accrocher un point mérité face à l’AS Monaco (2-2). Un point qui ne suffira pas pour l’Europe, mais qui conclut une saison exceptionnelle d’une bonne note.
Les tops
Le retour en fin de match, spécialité artésienne
Après le PSG, après Nantes et Reims, c’est Monaco qui a fait les frais de la grinta à la lensoise, le but dans les derniers instants. Et ce but, il a une importance capitale pour les Monégasques. Sans lui, la qualification directe en Ligue des Champions était acquise, avec une deuxième place chipée à Marseille dans la dernière ligne droite. Mais un homme en a décidé autrement, et c’est Ignatius Ganago. A la réception d’un coup-franc de Jonathan Clauss, le Camerounais a fait exploser Bollaert une dernière fois cette saison, opportuniste au point de penalty pour récupérer un ballon libre. Un but qui permet au Racing d’accrocher un point, mettant fin à l’incroyable série de neuf victoires de suite des hommes de Philippe Clément, et obligeant les Monégasques à un barrage pour accéder à la Ligue des Champions.
Une rencontre prise par le bon bout
Dès l’entame de match, les Lensois ont montré qu’ils n’avaient qu’un objectif : gagner. Notamment avec un Arnaud Kalimuendo très en vue dans le premier acte, le Racing n’a cessé de mettre à contribution Alexander Nubel, le portier allemand de l’ASM. A la vingtième minute, Seko Fofana aurait même pu ouvrir le score suite à un bon mouvement collectif, mais Nubel n’était pas de cet avis. Il aura fallu attendre une demi erreur du gardien pour que Frankowski ouvre le score et fasse chavirer le stade Bollaert-Delelis plus que plein.
Bollaert a rugi une dernière fois cette saison
37.764 spectateurs, 37.764 supporters. Encore une fois, et après deux déplacements assez impressionnants où les Lensois ont presque joué à domicile, les supporters lensois ont fait honneur à leur réputation. Malgré l’égalisation monégasque par Benoît Badiashile, le public Sang et Or a continué de chanter, avant de pousser à nouveau du retour des vestiaires jusqu’à la délivrance finale, et ce but de Ganago, qui a fait exploser le compteur de décibels. Pour la dernière de la saison, dans un match à enjeu, le stade Bollaert-Delelis a vécu des émotions incroyables.
Les flops
Deux buts évitables
Même si la prestation lensoise a été remarquable face à l’équipe à battre du moment, les regrets peuvent être placés sur ces deux buts monégasques plus qu’évitables. D’abord sur une erreur de marquage sur corner, Benoît Badiashile profite d’une mésentente entre Kevin Danso et Facundo Medina pour égaliser, cinq minutes après l’ouverture du score de Frankowski. Au retour des vestiaires, et après un partie de ping-pong dans les occasions, ce sont finalement les visiteurs qui profitent de la situation pour prendre les devants. Volland est trouvé à gauche et centre vers Wissam Ben Yedder, oublié par Kevin Danso au second poteau. Des petites erreurs qui rappellent aux Lensois l’exigence du très haut niveau, et le réalisme d’une équipe qui prétend aux places européennes.
Nubel a tenu la maison monégasque
Il aurait pu être le héros ayant donné la Ligue des Champions à Monaco, il est passé à quelques secondes de l’exploit. Avec huit arrêts réalisés ce samedi contre Lens, Alexander Nubel aura frustré les Lensois une grande partie du match. Avant de craquer face à Frankowski, le portier allemand s’est imposé à quatre reprises, devant Kalimuendo (3′, 7′), Doucouré (9′) puis Fofana (21′). Et malgré le premier but lensois, l’ancienne doublure de Manuel Neuer au Bayern Munich a tenu son rang en deuxième période. Sur le boulet de canon de Seko Fofana, à vingt minutes du terme, Nubel est encore une fois présent pour repousser tant bien que mal et garder ce but d’avance. Un but qui tiendra jusqu’aux dernières secondes du match, avec le scénario que l’on connaît.
Arthur LASSERON