Devant après un exploit individuel de David Pereira Da Costa, le RC Lens a ensuite pu compter sur un solide Wuilker Farinez et des entrants décisifs pour signer un troisième succès consécutif, ce mercredi face à Montpellier (2-0). Découvrez les notes accordées par rédaction du 11 Lensois après cette rencontre de la 33ème journée de Ligue 1.
Le joueur le plus en vue : David Pereira Da Costa (7)
Son but est un petit bijou et il est venu récompenser une très bonne première période de sa part. Constamment dans les bonnes zones, David Pereira Da Costa a fait vivre un calvaire aux défenseurs montpelliérains de par sa science du déplacement et ses petits appuis courts toujours aussi dévastateurs. Sur son but, le Portugais mystifie tout le côté droit de la défense héraultaise avant de finir par une petite frappe parfaitement sentie. En l’absence de Gaël Kakuta, le petit prince ne cesse de s’affirmer sur cette fin de saison. Remplacé par Patrick Berg, impliqué sur le deuxième but artésien.
Les notes :
Le joueur le moins en vue : Cheick Doucouré (5)
Suspendu à Lille, Cheick Doucouré a retrouvé sans surprise sa place dans le onze de départ pour la réception de Montpellier. Bien loin de son meilleur niveau et notamment de ses très bonnes sorties des dernières semaines, le Malien est apparu assez emprunté balle au pied et a connu un déchet assez inhabituel à la transmission. Plus solide dans le temps faible artésien au cœur de la seconde période, il n’en reste pas moins précieux même quand il est moins tranchant. Sorti sur blessure à dix minutes du terme, remplacé par Yannick Cahuzac.
En bref
Assez épargné pendant une heure, Wuilker Farinez a sorti les arrêts nécessaires pour permettre à son équipe de conserver son avance au tableau d’affichage, à l’image de cette splendide envolée sur la frappe de Teji Savanier prenant la direction de sa lucarne. En alternance avec Jean-Louis Leca dans l’optique de la saison prochaine, le Vénézuélien marque des points sortie après sortie. En l’absence de Facundo Medina, Christopher Wooh a livré un match très propre face à Montpellier avec seulement cinq ballons perdus pour trois dégagements réussis. Une sobriété au service de l’efficacité. On peut en dire autant au sujet de Jonathan Gradit, qui a également tenté de verticaliser le jeu comme à son habitude, le tout sans être jamais réellement inquiété sur le plan défensif. Au milieu de ses deux hommes, Kévin Danso a passé une soirée très tranquille en se montrant dur sur l’homme et autoritaire dans ses interventions. Le patron du RC Lens sur ce match.
Préféré à Przemyslaw Frankowski, finalement passeur décisif sur le but du break inscrit par Ignatius Ganago, Deiver Machado n’a pas forcément l’apport offensif de son partenaire polonais (3 centres, 1 passe clé). Mais après avoir connu des débuts assez poussifs en début de saison, l’ancien Toulousain retrouve progressivement des repères, à commencer dans le domaine défensif où il n’a pas cédé une once de terrain à ses adversaires. Reste à gommer ce déchet technique et à améliorer ses prises de balle. Dans l’autre couloir, Jonathan Clauss s’est montré très actif (9 centres, 2 passes clés) – quitte à parfois oublier quelques replis défensifs – mais sans parvenir à se montrer suffisamment juste dans ses tentatives. S’il sera crédité d’une passe décisive sur le but de David Pereira da Costa, pour sa remise en retrait, le mérite en revient tout de même à son jeune partenaire. Relayé par Przemyslaw Frankowski, auteur d’une très bonne entrée dans le couloir droit.
Si on est encore loin du Seko Fofana irrésistible de la première partie de saison, le capitaine du RC Lens a le mérite de ne pas se cacher et de toujours proposer une solution à ses partenaires. Avec trois tirs cadrés à son actif, il demeure un danger permanent pour ses adversaires et offre ainsi de précieux espaces à ses coéquipiers. Moins en réussite, il semble quand même sur le bon chemin pour terminer la saison en boulet de canon. Rarement trouvé par ses partenaires, Arnaud Kalimuendo a pourtant failli débloquer la situation sur ce très bel enchaînement au cœur de la surface de réparation adverse, débouchant sur une frappe s’écrasant sur le poteau. Pour le reste, beaucoup de courses mais trop peu de ballons touchés (20). Remplacé par Ignatius Ganago, buteur sur une tête décroisée imparable. Ni numéro 9, ni meneur de jeu, ni milieu de terrain relayeur, Florian Sotoca est finalement un peu tout ça à la fois. Et face à Montpellier, son abattage incessant s’est encore avéré extrêmement précieux. Remplacé par Wesley Saïd, tout proche d’y aller de son but en toute fin de match à la réception d’un centre parfait de Przemyslaw Frankowski.
Romain PECHON