Grâce à un Florian Sotoca inspiré ou bien encore un Jonathan Clauss déchaîné pour fêter sa première convocation chez les Bleus, le RC Lens a su renverser la rencontre face à Clermont (3-1) pour s’offrir son douzième succès de la saison. Découvrez nos notes après cette rencontre de la 29ème journée de Ligue 1.
Le joueur le plus en vue : Florian Sotoca
Vilipendé il y a une semaine de ça, incarnant selon beaucoup de supporters l’apathie offensive du RC Lens à Metz, Florian Sotoca a répondu de la meilleure des manières en livrant un véritable récital face à Clermont. Son but plein de malice avant la mi-temps fait clairement basculer la rencontre. Mais au-delà même de ce coup de génie, l’ancien Grenoblois a brillé de par son activité de tous les instants, ses appels d’une intelligence rare et sa faculté à se mettre au service du collectif aussi bien avec que sans ballon. Et s’il n’a marqué « que » cinq buts cette saison, dont un seul sur les deux derniers mois, l’apport du Narbonnais va bien au-delà de simple lecture du classement des buteurs.
Les notes :
Le joueur le moins en vue : Przemyslaw Frankowski
De retour dans le onze de départ pour la première fois depuis le 22 janvier et la réception de Marseille, le Polonais a clairement souffert de la comparaison avec Jonathan Clauss dans l’autre couloir. Dans la lignée d’un hiver assez mitigé, le numéro 29 du RCL a eu un impact offensif très limité avec seulement quatre centres à son actif en dépit des espaces laissés par les Auvergnats dans sa zone. Défensivement, il a parfois été en souffrance face au duo Zedadka-da Cunha.
En bref
S’il est battu dans le duel par Bayo sur l’ouverture du score de Rashani, Jonathan Gradit a ensuite réalisé un match proche de la perfection. L’ancien Caennais a encore une fois été très utile à la phase de construction pour créer des décalages aussi bien par la passe que par sa faculté à porter le ballon pour casser les lignes. A ses côtés, Kevin Danso a inscrit son tout premier but avec le RC Lens d’un bel extérieur du pied. Avant ça, l’Autrichien était impliqué négativement sur chacune des opportunités auvergnates. Bien plus à l’aise en seconde période. Repositionné en défense centrale, Massadio Haïdara a eu un peu de déchets ballon au pied. Par contre, sa solidité défensive a fait merveille et son but peu avant l’heure de jeu a donné de l’air à son équipe.
Dans l’entrejeu, Cheick Doucouré a livré un match classique en étant appliqué, solide et toujours aussi précieux. Moins en réussite depuis quelque temps, Seko Fofana s’est contenté de quelques fulgurances, à l’image d’un bon débordement sur le côté gauche en première période. Cependant, l’Ivoirien manque de constance sur 90 minutes et son influence est bien moindre que sur la première partie de saison. Pour fêter sa première convocation chez les Bleus, Jonathan Clauss a fait ce qu’il sait faire de mieux : arpenter son couloir de la première à la dernière minute ou plus précisément jusqu’à sa sortie sous une ovation de Bollaert. Toujours aussi précis sur ses centres, il aurait également pu marquer d’une frappe vicieuse repoussée par Djoco. Un match plein.
Préféré à Gaël Kakuta, David Pereira da Costa a apporté beaucoup de fluidité au jeu lensois. D’une justesse technique indéniable, le Portugais aurait sans doute pu prendre plus de risque sur certaines transmissions pour parvenir à être décisif. Titulaire pour la première fois depuis novembre 2020, Ignatius Ganago n’a pas fait trembler les filets. Pourtant, l’ancien Niçois n’a pas ménagé ses efforts sur le front de l’attaque. Sa puissance a apporté une dimension qui faisait défaut au RC Lens ces dernières semaines. De quoi remettre de la concurrence avec Arnaud Kalimuendo qui l’a remplacé peu après l’heure de jeu ? Dans les buts, Wuilker Farinez a d’abord manqué de promptitude pour éviter l’ouverture du score de Clermont. Le Vénézuélien a ensuite sorti le grand jeu sur sa ligne pour permettre aux siens de conserver deux buts d’avance sur la fin de rencontre.