[J28] Amiens SC – Nancy : les notes du match

Formose Mendy Amiens SC
Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Longtemps sans solution puis en manque de réalisme offensif, l’Amiens SC a fini par réussir à faire plier une équipe de Nancy davantage accrocheuse que véritablement dangereuse (1-0). Découvrez nos notes de cette rencontre de la 28ème journée de Ligue 2.

Le joueur le plus en vue : Formose Mendy (6)

Absent à Pau en raison d’une blessure au pied, Formose Mendy a réalisé un retour extrêmement solide. Intraitable ou presque défensivement, avec notamment 8 duels remportés sur 12, le Sénégalais a quasiment occupé deux postes à lui seul. D’axial droit en phase défensive à latéral voire piston droit quand son équipe avait le ballon, le numéro 5 amiénois était au four et au moulin avec notamment huit centres tentés (plus haut total du match). Seule ombre au tableau, un déchet technique en augmentation au fil du match (19 ballons perdus) mais largement compensé par un retour salvateur dans le temps additionnel après une perte de balle de Gaoussou Traoré. Un match de patron.

Les notes :

Le joueur le moins en vue : Jessy Benet (4)

Pas beaucoup de déchets mais pas beaucoup de prises de risque ni de différences faites non plus pour Jessy Benet. Pour son retour dans le onze de départ, l’ancien Grenoblois n’a pas crevé l’écran bien au contraire. En première mi-temps, il a incarné une équipe en difficulté pour accélérer le rythme et créer des brèches dans la moitié de terrain adverse. Défensivement, il a parfois été mis en difficulté par la mobilité de certains milieux nancéiens, à commencer par Antonin Bobichon. Une nouvelle prestation assez neutre qui a de quoi nous laisser sur notre faim.

En bref

Certes, il y a eu cette reprise de volée de Mickaël Biron en première période et ce coup franc dangereux d’Antonin Bobichon en fin de match mais Régis Gurtner a vécu un match plutôt tranquille face à Nancy. Avec un seul arrêt à son actif, il n’a pas éprouvé de grosses difficultés pour réaliser un deuxième clean sheet de rang à domicile. Devant lui, Emmanuel Lomotey a fait son match en lieu et place de Mateo Pavlovic, même si le Ghanéen a parfois été à la limite dans ses interventions et à la relance. Sans conséquence cette fois-ci. A ses côtés, Mamadou Fofana a rendu une copie à son image : sobre et appliquée. Seul coup de chaud, ce dégagement raté en première période qui offre une vraie opportunité à Mickaël Biron. Pour le reste, rien à signaler si ce n’est cet habituel sentiment de solidité naturelle (5 interceptions, 3 pertes de balles, 1 seul dribble subi).

Décidément installé dans le couloir gauche, Matthéo Xantippe a été plus discret qu’à l’accoutumée, le jeu amiénois penchant pas mal à droite durant une bonne partie de la rencontre. Toutefois, c’est lui qui distille un très bon centre sur l’une des plus grosses situations du premier acte. En fin de partie, c’est aussi lui qui va gratter le ballon décisif pour permettre à Chadrac Akolo d’inscrire le but de la victoire. Pour sa première titularisation depuis septembre, Matthieu Dossevi a effectué une rentrée intéressante. S’il n’avait pas encore suffisamment d’essence dans le réservoir pour être réellement influent plus d’une heure, l’ancien Toulousain nous a gratifiés d’une belle technique en mouvement et surtout d’une frappe s’écrasant sur le sommet droit de la transversale du but lorrain. Alors qu’Owen Gene commençait à tirer la langue, il a prouvé qu’il pouvait être une réelle alternative pour le poste de piston droit.

Dans le cœur du jeu, Arnaud Lusamba n’a pas été flamboyant pour ses retrouvailles avec son club formateur. Comme très souvent, le numéro 10 amiénois a donné le sentiment de monter en puissance au fil de la partie en nous régalant encore avec quelques orientations bien senties pour sortir du pressing adverse sans pour autant faire de différence concrète. Positionné entre les lignes, Kader Bamba a encore été le Picard qui a touché le plus de ballons (101 – plus gros total du match). Il a aussi été celui à l’origine de la majeure partie des offensives de son équipe (4 passes clés). Reste qu’il manque parfois un peu de simplicité pour être encore plus décisif et efficace.

Si productif en 2022, Aliou Badji a vécu un match frustrant contre Nancy. Outre son gros raté en deuxième période, le Sénégalais a moins pesé physiquement sur la partie face à un adversaire qui s’est attelé à réduire les espaces. L’analyse est sensiblement la même pour Tolu Arokodare, qui n’a pu cadrer qu’à une seule reprise et a perdu plus d’un tiers de ses ballons joués (16/43). Entré à un quart d’heure du terme, Chadrac Akolo a confirmé son statut de super sub avec un but extrêmement précieux pour son équipe, qui maintient ainsi un écart de six points sur la zone rouge.

Romain PECHON avec l’ensemble de la rédaction

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