Toute la rencontre, l’Olympique Lyonnais s’est heurté à un véritable mur lillois, hermétique au possible. Une défense imprenable couplée à une attaque pour le moins opportuniste qui a permis aux Dogues de prendre l’avantage, avant de tenir le score.
Les tops
Un bloc défensif en état de grâce
La quasi intégralité du jeu se sera déroulé dans la moitié de terrain lilloise au Groupama Stadium. Mené, l’Olympique Lyonnais a mis toutes ses forces dans la bataille pour tenter d’égaliser, en vain. L’OL est tombé sur une défense de fer, solidaire et imprenable. Que ce soit par les onze dégagements de José Fonte, les centres contrés par Djalo ou Celik, ou les huit arrêts de Léo Jardim, rien ne pouvait arriver au LOSC ce dimanche. Une solidité défensive saluée par Jocelyn Gourvennec, impressionnée par ses joueurs, après un déplacement difficile à Chelsea en début de semaine.
Une efficacité offensive clinique
Si Lille a gagné, c’est parce que Lille a su marquer. Sur l’un des seuls moments de faiblesse défensive des Gones, le LOSC a su faire la différence face au but. Après une phase de possession assez rare, Xeka est décalé sur la droite. Le Portugais a tout le temps d’adresser un centre dans la surface. Thiago Mendes, ancien milieu lillois, prolonge involontairement le ballon au second poteau. C’est là que se trouve Gabriel Gudmundsson, qui du bout du pied gauche vient débloquer son compteur avec le club du Nord. Une premier but opportuniste, de renard des surfaces, qui intervient au meilleur des moments et qui sera suffisant pour prendre trois points.
Les flops
Le LOSC a bu la tasse
Pourtant, rien ne laissait présager une victoire à l’issue de 90 minutes où les Dogues n’ont pratiquement pas vu le jour. Dans le jeu, l’OL maîtrise son sujet et se montre bien supérieur au LOSC, incapable de garder le ballon plus d’une minute, sauf sur son but. Preuve en est ces triste 36% de possession de balle sur l’ensemble de la rencontre. Trente fois au total les Lillois ont dégagé leur camp pour repousser les assauts lyonnais. Certes la victoire est là, mais les hommes de Jocelyn Gourvennec ne peuvent clairement pas se satisfaire d’une prestation si pauvre. Cette victoire est une exception, le LOSC ne gagnera pas chaque week-end sur sa seule occasion.
Des entrants qui ont manqué d’impact
Les titulaires étant en souffrance en deuxième période, Jocelyn Gourvennec et son staff ont procédé à trois changements au total. D’abord, avec l’entrée d’Onana à la place de Ben Arfa à l’heure de jeu, le LOSC se condamnait à joueur une dernière demi-heure défensive, renforçant son milieu de terrain aux dépens de l’attaque. Timothy Weah remplacera Gudmundsson à moins de vingt minutes du coup de sifflet final, sans apporter réellement quelque chose, s’intégrant dans le bloc défensif. L’entrée de Bradaric à la place de David dans le temps additionnel est plus compréhensible, Lille devait à tout prix défendre dans les trois dernières minutes de jeu. Globalement, la frilosité lilloise dans les changements est un des seuls reproches que l’on peut faire au LOSC.
Arthur LASSERON