Stressé comme jamais, l’Amiens SC a offert un triste spectacle pour sa première sortie de la saison à domicile, samedi face à Annecy (1-0). Pourtant, les Picards ressortent de ce match avec les trois points, l’un des rares points positifs à ressortir de cet affrontement contre les Hauts-Savoyards. Découvrez nos tops et flops de cette 2ème journée de Ligue 2.
Les tops
Les trois points
Auteur d’un match laborieux dans bien des aspects, l’Amiens SC a tout de même réussi à prendre les trois points grâce au premier but de la saison de Tolu Arokodare à la 82e minute de jeu. Un succès longtemps difficilement envisageable au regard de la première heure de jeu des Amiénois, suscitant la déception des supporters présents au stade. De quoi les amener à raccompagner les 22 acteurs sous une véritable broncha en fin de première période. Et si la victoire demeure essentielle dans le football, le triste spectacle proposé ne risque pas d’être oublié de sitôt.
Une très bonne entrée de Gomis
Entrée en jeu dès le retour de la mi-temps à la place de Doums Fofana, Iron Gomis a livré une solide prestation en délivrant notamment la passe décisive sur l’unique but de la rencontre. D’abord derrière les deux attaquants puis dans le couloir gauche, le milieu formé au club fut impliqué sur quasiment toutes les offensives picardes en seconde période. Ses mouvements entre les lignes et ses appels de balle ont fait du bien au collectif amiénois qui en était cruellement démuni lors du premier acteur. A coup sûr l’un des grands artisans de ce succès.
Les flops
80 minutes en enfer
Une semaine après sa lourde défaite inaugurale à Metz (3-0), l’Amiens SC se savait dans l’obligation rebondir à domicile face à Annecy, un promu qui ressemblait à la proie idéale pour retrouver de la confiance. Si le résultat comptable est bien au rendez-vous, il faudra repasser pour la manière. Ne mettant pas un pied devant l’autre en première période, les Picards se montraient incapables d’empêcher les Hauts-Savoyards de prendre le contrôle du jeu (57 contre 43% de possession). Avec 0 tir tenté à la mi-temps, Amiens réalisait même sa « pire première période« depuis l’arrivée de Philippe Hinschberger au club, de l’aveu même du principal intéressé. Visiblement dans une dimension parallèle, le speaker réclamait une ovation pour les joueurs de l’Amiens SC au coup de sifflet. Une demande aussi lunaire que le niveau technique de certains acteurs au statut de joueur professionnel.
Bianchini laisse passer sa chance
En balance avec Josué Chibozo pour accompagner Tolu Arokodare sur le front de l’attaque, Florian Bianchini espérait sans doute surfer sur la dynamique de sa bonne entrée à Metz, il n’en a rien été. Déconnecté du collectif, le joueur prêté à Avranches la saison dernière n’a jamais été dans le même tempo que ses partenaires, comme en attestent ses trois positions de hors-jeu et les huit pertes de balles sur ses 16 ballons touchés. D’une naïveté tactique assez troublante, il a fait les frais du remaniement de Philippe Hinschberger avec trois changements dès le retour des vestiaires. Et si Josué Chibozo a eu le mérite de sonner la révolte pendant 20 minutes, le Béninois s’est rapidement éteint. Une preuve supplémentaire du cruel manque de profondeur du secteur offensif amiénois.
Romain PECHON avec Benjamin HERMEL
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