Amorphe, laborieux et poussif, l’Amiens SC peut s’estimer heureux d’avoir conclu son premier match de la saison à domicile, samedi soir face à Annecy, par un succès (1-0). Auteur de quatre gros arrêts, Régis Gurtner fut l’une des seules individualités à surnager sur l’ensemble de la rencontre. Pour le reste, ce sont surtout les entrants qui ont apporté un coup de fouet. Découvrez nos notes après cette rencontre de la 2ème journée de Ligue 2.
Les satisfactions :
Régis Gurtner (6,5) : S’il y a bien eu quelques relances au pied hasardeuses, on ne se refait visiblement pas à bientôt 36 ans, Régis Gurtner n’en a pas moins été précieux face à Annecy. S’il a fallu attendre la demi-heure de jeu pour le voir se mettre en évidence, le gardien de but de l’Amiens SC fut particulièrement vigilant pour repousser le coup franc de Bosetti. En seconde période, son arrêt réflexe sur une tête de Testud permet de conserver le 0-0, avant une ultime intervention décisive en fin de match face à Billemaz. Solide.
Iron Gomis (5,5) : Titulaire surprise à Metz, il avait déçu. Entrant précoce contre Annecy, il a convaincu. En une semaine, Iron Gomis est passé d’un extrême à l’autre. Outre sa passe décisive sur le but de Tolu Arokodare, le milieu de terrain formé au club a apporté tout ce qu’il avait manqué à l’Amiens SC en première période : du peps, du mouvement, des prises d’initiative et des courses vers l’avant. A revoir.
Antoine Leautey (5,5) : Visiblement bridé dans son rôle de piston droit, Antoine Leautey n’a pas eu la liberté de mouvement escomptée en première période. Néanmoins, la seule action construite de l’Amiens SC est venue d’un bon appel dans la profondeur débouchant sur un centre repoussé au second poteau. Repositionné milieu droit lors du passage en 4-4-2, il a fini par montrer toute l’étendue de son talent en multipliant les rushs dans son couloir droit. Une confirmation.
Les notes :
Les déceptions :
Doums Fofana (3) : Mais où est donc passé le Doums Fofana de la préparation estivale ? Dynamique, percutant et particulièrement à l’aise sur le plan technique en matches amicaux, l’ancien joueur du Havre peine à confirmer depuis le lancement de la compétition officielle. Déjà très timoré à Metz, le numéro 6 de l’ASC est complètement passé à côté de sa première mi-temps face à Annecy. De quoi convaincre Philippe Hinschberger de stopper les dégâts en le remplaçant dès le retour des vestiaires.
Florian Bianchini (2,5) : Préféré à Josué Chibozo pour accompagner Tolu Arokodare sur le front de l’attaque, Florian Bianchini a vécu un véritable enfer pendant 45 minutes. La lecture de ses statistiques serait presque suffisante pour juger sa prestation avec 16 ballons touchés, 8 pertes de balles et pas moins de trois positions de hors-jeu. Jamais dans le bon tempo, il n’a fait que confirmer les doutes de son entraîneur à son sujet quant à sa capacité à avoir un vrai rôle à jouer cette saison.
Nicolas Opoku (3) : Laurent Guyot doit sans doute encore se demander comment le Ghanéen a fait pour ne pas être expulsé. Et il n’est clairement pas le seul. Coupable de trois fautes valant au moins un carton jaune – un coup de coude oublié dès la 8e minute de jeu, une semelle sur Kashi (31′) et une faute à retardement le long de la ligne de touche (64′), Nicholas Opoku a profité de la clémence de Monsieur Paradis pour ne pas laisser ses partenaires à dix contre onze. Constamment sur un fil, l’ancien joueur de l’Udinese commence à devenir un vrai sujet d’interrogation.
En bref :
Lui aussi entré à la mi-temps, Josué Chibozo (5) a commencé assez fort en proposant des prises de balle tranchantes et des courses vers l’avant. Mais à l’image de son face à face manqué (59′), il lui a manqué de la précision dans le dernier geste. Surtout, il s’est éteint au fil des minutes. Très maladroit en première période, avec des ballons perdus sur des passes à deux mètres assez inexplicables, Jérémy Gélin (5) est monté en puissance en seconde période. Outre ce caviar sur le raté de Josué Chibozo, il est devenu une vraie rampe de lancement pour la première relance amiénoise. Encourageant.

Pour son premier match depuis trois mois et la réception du Paris FC, Formose Mendy (4,5) – entré dès le début de seconde période – a mis du temps à entrer dans son match. Après quelques prises de balles approximatives, l’imposant défenseur central a ensuite fait preuve d’un peu plus d’autorité sans pour autant être toujours très rassurant. Le tout pour très vraisemblablement sa dernière apparition à la Licorne. Des contrôles ratés à foison, des hors-jeu à gogo (ndlr : 6 au total), Tolu Arokodare (4) a proposé la moins bonne version de lui-même jusqu’à son but salvateur qui sauve son match. Le symbole ultime d’une formation amiénoise qui devra faire beaucoup mieux dans les prochaines semaines pour espérer fêter d’autres victoires.
Romain PECHON avec l’ensemble de la rédaction
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