Ambitieux lors de son déplacement en Alsace, le LOSC ne s’est pas raté et a assumé son statut (0-3). Si ce succès permet à Lille d’enchaîner une deuxième victoire consécutive, il est aussi gage de confiance pour les joueurs. Alors que l’attaque brille, la défense se solidifie et certains remplaçants performent. Découvrez nos tops et flops de cette rencontre de la onzième journée de Ligue 1.
Les tops
Jonathan David taille patron
Auteur d’un doublé décisif, le Canadien a encore une fois été précieux pour son équipe dans la quête de points. Il a explosé toutes les statistiques hier soir, à commencer par le record d’Eden Hazard de 36 buts au LOSC. L’attaquant porte ce record à 37 après son doublé et devient le meilleur scorer lillois du XXIe siècle. Par ailleurs, il apporte près de 13 points à lui tout seul pour son équipe, un record en Europe. Disponible dans les espaces, dynamique, clinique à la finition : David sait tout faire. Surtout qu’il a pu retrouver un joueur qu’il apprécie beaucoup, en la personne de Rémy Cabella. Pourtant, c’est Timothy Weah qui sera son passeur sur le deuxième but, une sorte d’American Connection qui a vu le jour. Nul doute que cette saison, Jonathan David sera important pour le LOSC, si tant est qu’il ne partira pas dès le mercato d’hiver…
Une défense qui devient presque un atout
Raillée en début de saison, celle-ci trouve enfin son équilibre depuis quelques matches. En atteste l’enchaînement de clean-sheets, corrélé à l’enchaînement de victoires. Le premier point d’amélioration est forcément le gardien, tous les spécialistes étant d’accords sur cet aspect-là. Lucas Chevalier a réussi depuis le déplacement à Marseille à littéralement faire oublier Leo Jardim. Serein, patron et brillant dans les airs, le « baby dogue », enfant du club, est l’illustration d’une formation lilloise qui fonctionne. Peu sollicité contre Strasbourg, il a néanmoins fait le travail et n’a pas tremblés, surtout sur son intervention au sol sur Habib Diallo, très propre. En défense centrale, Tiago Djalo a été impérial dans tous les domaines, prouvant que bien positionné, il est diablement efficace. Entre interventions justes et dynamisme, il éclipserait presque José Fonte, certes capitaine, mais bien plus lent. Cette charnière centrale a de l’avenir, sans oublier Leny Yoro, 16 ans et déjà sur les tablettes de Fonseca.
La possession comme arme fatale
Comme à son habitude, le LOSC a eu le ballon en sa faveur et a su en faire quelque chose. Même si cette possession n’est pas écrasante (57/43), c’est en première période qu’elle atteint les 61 % pour les Dogues. Plus débridée, la seconde période a laissé place à beaucoup de contres et du jeu en transition. Si certains joueurs ont peu touché le ballon, d’autres en ont fait leur jouet, à l’image de Rémy Cabella. Hier soir, la philosophie de Paulo Fonseca a bien pris, surtout en seconde période où l’attaque s’est lâchée. Sans oublier le duo au milieu Benjamin André – André Gomes, avide de passes distillées et de transitions dévastatrices pour achever la défense strasbourgeoise. Nul doute qu’il ne fallait pas laisser le ballon à ces deux hommes, encore moins aux attaquants.
Les flops
Certaines recrues à la traîne
Certes, des joueurs comme Adam Ounas ou André Gomes sont de belles trouvailles. Néanmoins, d’autres recrues sont en difficulté. À l’image d’Akim Zedadka, qui ne semble pas se trouver dans le système de Paulo Fonseca. Presque attendu comme un piston, soit ce qu’est Ismaily à gauche, l’Algérien est très orienté sur la défense. De plus, il a certes touché beaucoup de ballons, mais n’a jamais rien su en faire. Son apport offensif est proche du néant, et son acclimatation au LOSC difficile. Tout comme Jonas Martin, doublé dans la hiérarchie par Carlos Baleba, alors qu’il était censé être devant lui. Oui, le technicien lillois lui donne sa chance, mais ses entrées n’ont pas de réel apport à l’équipe. Si sa situation n’est pas figée, il pourrait être à terme éclipsé par la jeunesse dogue. Sans oublier le fait que Mohamed Bayo n’est pas utilisé, symbole d’une réussite à géométrie variable pour les recrues estivales.
Pavel CLAUZARD
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