Peu extraverti depuis son arrivée au LOSC, Ismaily a eu l’occasion de s’exprimer et de revenir sur sa venue dans le Nord. Positionné piston gauche dans le onze de Paulo Fonseca, le Brésilien porte une analyse de sa fonction et compare la Ligue 1 à la D1 ukrainienne. Entretien.
Ismaily, cela fait maintenant six mois que vous êtes à Lille. Quel est votre avis sur le championnat de France ?
Je suis très content de pouvoir jouer en première division française. Aussi, je suis très surpris du niveau et de la qualité du jeu pratiqué en France. Ça a été pour moi une découverte importante, de pouvoir m’intégrer dans ce championnat que je découvre pour la première fois. Je suis vachement surpris du niveau de jeu pratiqué par certaines équipes, aussi bien techniquement que tactiquement. Pour moi, c’est une découverte très positive.
Est-ce un championnat plus complexe qu’en Ukraine ?
Ce sont deux championnats diamétralement opposés. En Ukraine, on avait tendance, comme le Chaktior était une équipe qui dominait quasiment tout le temps le championnat, on abordait les matches à 80 % en attaquant. Nous étions dans la gestion, mais notre philosophie était d’attaquer. Le championnat de France est beaucoup plus complexe, plus physique, avec des équipes de très bon niveau. Forcément, l’approche est totalement différente. Mais pour moi, c’est plus agréable d’être dans la compétition, dans le jeu qui est beaucoup plus ouvert et tactique, plutôt que le championnat en ukrainien où nous dominions. Par rapport à si je regardais le championnat français ou pas, je suivais à distance les résultats des équipes majeures. Je vous avouerais franchement que je ne le regardais pas vraiment, comme les autres championnats européens. J’étais toujours attentif aux autres championnats, mais je restais attentif pour l’équipe avec laquelle je jouais.
Qu’est-ce que cela fait de passer d’un championnat avec moins d’adversité à un championnat plus difficile avec des équipes comme le PSG ou autre ?
Il est vrai qu’aborder un nouveau championnat, découvrir une nouvelle culture, une nouvelle façon de jouer, a été un peu compliqué. J’ai été longtemps arrêté suite aux événements malheureux qui se passent en Ukraine. Pour moi, psychologiquement et mentalement, avec ma force de caractère, j’ai pu m’adapter assez rapidement. Tous ces éléments-là ont fait que j’ai pu revenir à mon meilleur niveau et toujours poursuivre vers le meilleur de moi-même. Ce qui m’a énormément aidé, c’est aussi mon expérience en Ligue des Champions avec le Chaktior Donetsk. Cette expérience du haut niveau, tous ces aspects-là ont fait que j’ai pu m’adapter assez facilement.
Vous dites avoir retrouvé votre meilleur niveau. Est-ce allé aussi vite qu’espéré malgré une longue période sans football ?
Je cherche toujours à être le plus performant possible. Je me sens bien en ce moment, tout va bien, les feux sont au vert. Aussi, je recherche toujours à m’améliorer avec le groupe qui pousse à aller de l’avant. Personnellement, tout va bien physiquement, mentalement. Je veux aller chercher le meilleur de moi-même afin de le mettre à disposition du groupe.
Quel regard portez-vous sur la place du LOSC et est-ce révélateur du jeu produit ?
Selon moi, cette première partie de saison, on devait gagner à chaque match où nous avons pratiqué un beau football, pour nos supporters, pour le club. La philosophie que nous voulons, c’est avoir la possession de balle et produire un beau football, agréable à regarder. Il est vrai que nous n’avons pas été récompensés par les résultats récents, notamment contre Clermont et Nice. Notre objectif est d’être le mieux classé possible dans cette deuxième phase du championnat, qui va arriver très rapidement. Pratiquer un beau football, c’est la philosophie du club, la philosophie du coach. Nous, en tant que joueurs, nous adhérons parfaitement à cela.
Vous restez sur un point pris en deux matches. Quelles sont les explications que vous avancez par rapport à ces deux contre performances ?
Il est difficile pour moi d’avoir une explication logique aux deux derniers résultats. Comme vous avez pu le voir, nous avons eu d’énormes occasions contre Nice et aussi contre Clermont. Nous devons continuer dans cette voie-là, car c’est obligé que ça paye. Malheureusement, le sport est fait ainsi. Dominer n’est pas gagner, mais nous continuons toujours à travailler dans ce sens-là. Si on peut allier jeu de domination et jeu agréable pour nos supporters, c’est hyper important. Mais il est vrai que ce qui est primordial, c’est le résultat. Les deux derniers matches n’ont pas été probants comptablement parlant.
Propos recueillis par Pavel CLAUZARD