Si le maintien ne fait désormais plus l’ombre d’un doute, l’Amiens SC gardera néanmoins un souvenir amer de cette saison 2022/2023 lancée sur les chapeaux de roues, avant un trou d’air fatal entre novembre et mars. Et s’il reconnaît une part de déception, Iron Gomis estime que le destin du club picard est peut-être bien le ventre mou de la Ligue 2. Entretien.
Iron, comment expliquez-vous cette saison où l’Amiens SC n’a jamais su se relever après une période difficile ?
Je ne saurai pas l’expliquer. On a été moins performant, on l’a payé. On a eu une crise de confiance aussi. On va dire qu’on s’est relevé dernièrement. On a su faire match nul à Bastia, chose qui est compliquée à faire chez eux. On a gagné contre Sochaux, qui est une grosse équipe du championnat. Je ne saurai pas expliquer le creux, mais en tout cas on s’est bien remis la tête à l’endroit.
C’est donc une saison inexplicable ?
Je ne sais pas. Pourtant on était sur un bon début de saison. Même si ce n’était pas des victoires larges, mais c’est avec ce genre de victoire que tu crées quelque chose. On ne peut pas revenir en arrière, il faut faire avec et il fallait se ressaisir.
Etes-vous d’accord pour dire que votre saison est ratée ?
Ça dépend ce qui vous espériez en début de saison. Ça dépend de ce que chacun espéré. C’est sûr qu’on aurait pu faire mieux.
A titre personnel, qu’espériez-vous ?
En début de saison, tu te dis toujours que tu veux monter. On a vu le début de saison, on a enchainé les victoires, on y croyait. Mais un championnat c’est long, il y a eu cette période où il y a eu du moins bien et après on est revenu à la réalité. Notre réalité, c’était le maintien à ce moment-là.
Vous avez cru à la montée à un moment donné ?
Cru c’est un grand mot comme c’était le début du championnat mais on y a pensé. Chacun dans nos têtes, moi par exemple je me disais qu’il y avait peut-être un coup à faire cette saison.
Les saisons d’avant c’était à peu près pareil, on finit souvent à la même place au final (ndlr : 10e et 14e).
Comment vivez-vous cette déception générale ?
Les saisons d’avant c’était à peu près pareil, on finit souvent à la même place au final (ndlr : 10e et 14e). Les critiques, il faut savoir les accepter aussi. Quand on n’est pas bon, il faut savoir le reconnaître. C’est à nous de faire mieux sur le terrain et de rebondir au plus vite.
Comprenez-vous la lassitude du public après autant de saisons décevantes ?
J’entends mais chacun à son sentiment en début de saison. Il y a certaines personnes qui vont vouloir la montée, d’autres le maintien. Il peut y avoir de la déception autour, ce qui est compréhensible. Mais il ne fallait pas s’attendre à beaucoup plus, parce qu’une saison c’est très long et qu’on sait d’où on vient. Les saisons d’avant étaient aussi compliquées. C’est une petite réalité.
Vous vous étiez enflammé ?
Enflammé, non. Quand une équipe gagne ses premiers matches et est dans les premiers, il y a de l’espoir. Mais le championnat est long et quand il y a une longue période où tu ne gagnes pas, c’est un peu plus compliqué. On avait le potentiel pour faire mieux. Il y a eu ces matches qui nous ont fait perdre l’avance qu’on avait.
Ce n’est pas simple avec le public depuis plusieurs semaines. Cela vous a-t-il rassuré de voir le public de nouveau en nombre contre Sochaux ?
C’est beaucoup mieux. Quand tu es joueur, voir plus de monde au stade comme ça, ça fait vraiment plaisir et ça te donne encore plus envie de te surpasser, de marquer, de bien défendre. Cela aide vraiment.
Propos recueillis par Romain PECHON et retranscrits par Clément ROSSI
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