Hicham Andasmas : « J’ai totalement confiance en mon groupe »

Malgré une première mi-temps dominée par ses joueuses, l’Amiens SC a concédé la défaite contre Grenoble lors de la première journée de D2. De quoi frustrer Hicham Andasmas, qui reste toutefois confiant pour la suite de la saison.

Hicham Andasmas, que se passe-t-il à la mi-temps ? Vous menez, vous avez le match en main et puis un changement total de scénario à la reprise…

Je nous revois un peu comme au barrages de montée contre Le Havre il y a deux ans, où l’on était à 0-0 en étant enthousiaste parce qu’on pensait que ce serait plus dur que ça. C’est compliqué de se reconcentrer derrière et c’est le discours que j’ai tenu à la mi-temps. Il fallait se focus sur cette deuxième mi-temps parce que Grenoble allait revenir avec d’autres intentions. On est clairement dans l’apprentissage, on le ressent. Je pense qu’on perd le match en première mi-temps parce qu’on doit finir les occasions.

Si on rentre aux vestiaires avec deux ou trois buts d’avance, c’est beaucoup plus compliqué pour Grenoble de revenir. Ce n’est pas une défaite encourageante mais il y a de la matière pour travailler et des choses à corriger. Il nous a manqué des courses au milieu et un peu plus de présence, surtout en deuxième mi-temps que les Grenoblois se sont réorganisées. Il ne fallait pas changer le plan de jeu mais les filles sont un peu retombées dans leur travers à trop vouloir toucher le ballon. Il y a des erreurs de jeunesse aussi parce que l’arbitre fait son match, même s’il y a eu des erreurs des deux côtés. A ce moment-là, on doit rester concentré pour garder notre énergie pour aller chercher ce but de l’égalisation, parce que je suis persuadé qu’il y avait de quoi prendre un point.

Vous avez senti trop de facilité en deuxième période ?

C’est compliqué de le dire parce qu’on prend un but dès le retour des vestiaires. Est-ce que l’on tombe dans la facilité ? Je n’en sais rien parce qu’on n’a pas encore touché le ballon à ce moment-là. Le but peut dire qu’on ronronne sur cet instant, mais il fallait mettre autant d’intensité en deuxième. Grenoble en a mis beaucoup plus que nous et a marqué dans des moments-clés et on a mal géré nos temps forts et temps faibles. C’est vraiment un match où l’on est en plein apprentissage, parce qu’on ne doit jamais le perdre, mais je préfère que ça arrive au premier qu’au dernier match. On verra bien et on va essayer de garder le positif. En attendant on va souffler un peu et quand on reprendre l’entraînement mardi, on y verra un peu plus clair.

Gérer les temps faibles, savoir casser le rythme, c’est ça l’apprentissage dont vous parlez ?

Exactement. Elles nous ont eu à l’expérience, comme sur les fautes où elles tombent avant, crient et que nous nous emportons parce qu’on voit bien qu’il n’y a pas faute. On manque clairement de métier à ce niveau-là. Les Grenobloises ont montré qu’elles en avaient plus et en même temps elles finissent dans le top cinq tous les ans. C’est décevant pour nous mais l’apprentissage va se faire et l’expérience viendra au fur et à mesure des matches. J’espère que ce ne sera pas trop long quand même. On va devoir se remettre au travail parce qu’il faut préparer le prochain match à Nancy, qui ne sera pas une partie de plaisir, mais on a de quoi faire, c’est une certitude. J’ai totalement confiance en mon groupe et mon staff.

Est-ce que vous attendez qu’elles se lâchent un peu plus et qu’elles réalisent qu’elles sont en D2 ?

Beaucoup plus ! Dans le dernier quart d’heure, on était beaucoup plus haut sur le terrain, avec des latérales qui apportaient beaucoup plus offensivement. En première, on était beaucoup trop crispé, on n’alignait pas trois passes au milieu alors que techniquement, on a de bonnes joueuses. Elles ont peur de se lâcher, de laisser des espaces derrière elles, et à force d’être crispé et d’avoir peur, c’est là qu’on est en danger et que l’on prend des buts. Il faut qu’elles se lâchent mais ça viendra avec le résultat. Dès qu’on aura notre match référence et une belle victoire, je pense qu’elles se lâcheront et on pourra enchaîner les matches.

L’apprentissage doit donc se faire aussi bien dans le jeu que dans la mentalité…

Exactement. Dans mon groupe de vingt-cinq joueuses, il n’y en a aucune qui évoluait en D2 l’année dernière et on l’a ressenti aujourd’hui. Entre des filles qui ne connaissent pas le niveau et d’autres qui en connaissent les vices et les failles… J’espère que l’on va grandir au fur et à mesure des matches, mais il n’y a pas de raison que ça n’arrive pas.

Propos recueillis par Romain PECHON

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