Après une première victoire libératrice contre Saint-Denis, la section féminine de l’Amiens SC s’attaque à un tout autre morceau, l’AS Saint-Etienne, leader invaincu, ce dimanche. Un défi motivant pour son entraîneur, Hicham Andasmas. Entretien.
Comment avez-vous géré cette semaine sans match ?
On a comblé le manque de match avec de la musculation et une opposition interne. Il fallait couper totalement du foot parce que ça faisait beaucoup depuis le début du championnat et on était beaucoup sur nous, nos résultats, nos performances. On s’est coupé du foot, tout le monde a essayé de le faire en tout cas pour retrouver sa famille. Ça a fait du bien à tout le monde.
Quel est le profil de cette équipe de Saint-Etienne ?
C’est le leader invaincu, qui ne prend pas de buts et en marque beaucoup. C’est un gros morceau. L’idée est d’être très solide défensivement, costaud, bien organisé et tous les coups que l’on aura, on devra les jouer à fond en espérant avoir un résultat favorable. On n’a pas forcément abordé ce match-là différemment parce que c’est Saint-Etienne, on était vraiment dans la continuité de ce que l’on fait depuis le départ. Cet adversaire rapproche de Nancy, la meilleure équipe que l’on a jouée jusqu’ici.
Qu’est-ce qui fait la différence entre cet adversaire et vous ?
Il me semble qu’elles sont toutes plus ou moins à plein temps, elles sont mises dans les meilleures conditions et c’est vraiment un autre monde. C’est là que la différence pourrait se faire avec ces clubs-là comme Saint-Etienne ou Le Havre qui sont quasiment professionnels. Ça a des entraînements en après-midi, parfois deux séances par jour, de la musculation. La différence pourrait se faire là. Mais après, ça reste un match de foot, et quand on regarde celui joué à Saint-Denis, on est allé le chercher sur le plan mental, en défendant ensemble, en contre-attaquant au moment opportun sans se découvrir. L’objectif est d’être dans la continuité tout en corrigeant ce qu’on fait de moins bien.
A Saint-Denis, vous aviez procédé à des changements au coup d’envoi. La concurrence est totale au sein de votre groupe ?
La première chose à faire, en tant que coach, était de procéder à des changements dans cette équipe qui était intéressante mais manquait de densité athlétique dans les duels et défensivement. Offensivement, il y a des filles qui, tout doucement, deviennent prêtes athlétiquement, d’autres, comme Morgane Soyer, qui étaient blessées et deviennent convocables.
Parmi les candidates à une place dans le onze de départ, il y a aussi Marine Julian, qui revient après une longue série de blessures…
Marine Julian est une fille très facile à gérer parce qu’elle a le vécu du haut niveau et sait que le projet ne tourne pas autour d’elle. Elle s’est complètement mise dans le projet collectif. C’est une joueuse pour qui j’ai énormément de respect parce que c’est une battante, elle ne lâche pas, elle fait beaucoup d’aller-retour en semaine pour venir s’entraîner, a un très bon état d’esprit. Qu’elle soit titulaire ou remplaçante, elle reste la même. Ca ne demande pas de gestion particulière. J’essaye de prendre du recul sur mon équipe et mettre les filles qui vont vraiment m’apporter quelque chose, et Marine est très clairement censée nous apporter beaucoup, elle commence tout doucement à bien reprendre ses repères sur le terrain, reprendre confiance, et je pense que ça pourra être une de nos pièces maîtresses sur ce championnat.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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