Trois ans et demi après son départ, Oswald Tanchot va recroiser la route de l’Amiens SC avec Grenoble, samedi (14 heures) à l’occasion de la 15e journée de Ligue 2. Des retrouvailles qui ne suscitent pas particulièrement d’émotion chez l’intéressé, davantage focalisé sur la quête de relance de son équipe, qui marque elle aussi le pas.
Benet incertain ?
« Gaëtan (Paquiez) est toujours suspendu. C’est son dernier match. Nesta Elphege est toujours forfait après une alerte au niveau de l’ischio-jambier. Efe Sarikaya est toujours blessé après son retour de sélection. Je risque aussi de devoir me passer de Dante Rigo, qui a subi un choc à l’entraînement. Jessy (Benet) va mieux. Il a fait une bonne semaine, mais se sent un peu fatigué. Il faut le prendre en compte aussi. » Sans oublier la blessure longue durée de Loïc Nestor, forfait jusqu’à la fin de saison.
Ses retrouvailles avec Amiens
« Ça ne me fait pas grand-chose. Dans le sens où ça a tellement changé depuis mon départ. Mon staff n’est plus là. Chez les joueurs, il reste Régis Gurtner et le petit Owen Gene qui venait s’entraîner avec nous. Je connais aussi des joueurs qui étaient à la formation et que je suivais. Cela a beaucoup changé. Il y a des gens très importants dans le club, comme Luigi Mulazzi, qui sont partis. Je suis allé à Amiens dans un contexte très particulier, après une descente qui avait été un traumatisme. Le vestiaire était morcelé, avec 42 joueurs, 12 nationalités, des joueurs qui voulaient partir… Cela a été une vraie performance de se sauver comme ça, alors qu’on avait très mal démarré. Plus le temps passe, plus des gens me le disent. On a su le faire en lançant beaucoup de jeunes. Je pense que ça a été la bonne solution, parce que ça a donné beaucoup d’énergie.
C’était une bonne expérience pour moi. C’est un club qui a beaucoup d’atouts, d’arguments pour bien faire, des installations de haut niveau, un public qui ne demande que ça. Je pense que ça va repartir, sachant qu’il y a une bonne formation qui émerge. Amiens est rentré dans le rang en termes d’ambition. Déjà, quand tu dois absorber une descente, ça met du temps. Il y a des contrats en cours, des hauts salaires. Il faut se remettre au format Ligue 2. Les dirigeants doivent assumer ça économiquement. Sur ce point, on peut féliciter Bernard Joannin et ses équipes de bien avoir géré le club. Economiquement, il est bien géré. L’environnement est propice, il faut réécrire une histoire. Maintenant pour Amiens, être un bon club de Ligue 2, c’est quand même pas déconnant. »
Grenoble-Amiens, des jumeaux ?
« Les parcours des deux équipes se ressemblent, avec une différence entre domicile et extérieur. Les résultats ont été validés à domicile par Amiens par des penalties qui ont pu les aider, ça n’a pas été notre cas. Il y a des similitudes dans les parcours, mais pas forcément dans la constitution des équipes. Je pense qu’on a besoin de reconquérir après le public suite à nos deux derniers matches à domicile qui n’ont pas été à la hauteur. Des gens font l’effort de venir nous voir, ils doivent avoir envie de revenir et de vibrer avec l’équipe. Le public doit aussi nous transmettre l’énergie pour aller chercher des points. Dernièrement, je reste sur ma faim, parce qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait et que les gens repartent déçus. »
Source : Grenoblefoot.info
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport
GRENOBLE – AMIENS SC
15e journée de Ligue 2
Samedi 7 décembre, 14 heures
Stade des Alpes, Grenoble