Malgré une troisième victoire en dix jours, Franck Haise ne s’emballe pas quant à la question européenne, mais reste concentré sur les cinq dernières échéances. Toutefois, l’entraîneur lensois apprécié ces moments et constate de jour en jour la progression de son groupe.
Franck, votre belle série continue !
Trois victoires, ce n’est pas si facile à faire que ça. C’est la première fois cette année, je goûte cette série face à des adversaires qui n’étaient pas faciles à bouger en plus. On apprécie ce moment à sa juste valeur.
Vous avez donné le sentiment de maîtriser votre sujet. Est-ce le fruit d’une maturité supplémentaire sur cette fin de saison ?
On a eu un départ un peu ronronnant, tout le monde n’était pas au même niveau sur le plan technique, de l’intensité ou des courses pendant un gros quart d’heure. Après, quand tout le monde a haussé le niveau, on a maîtrisé la suite de la première période. David (Pereira Da Costa) a marqué un joli but dans une bonne période pour nous. Ensuite, Montpellier est resté très organisé, très dense, c’était un adversaire qui ne sortait pas n’importe comment. Il fallait être intelligent, ne pas partir à l’abordage n’importe comment et on l’a plutôt bien fait. Les entrants ont fait de bonnes choses à un moment où on avait besoin d’un coup de boost.
Ce résultat vous maintient dans la course à l’Europe…
Tant mieux. On vient de faire trois victoires de suite, quatre victoires en cinq matches. C’est 26 points sur la phase retour. Il reste cinq matches et on va les jouer avec beaucoup d’appétit en essayant de faire encore mieux que la saison dernière, notamment en termes de points.
Avez-vous le sentiment que votre équipe a retrouvé le supplément d’âme présent en début de saison ?
Le supplément d’âme, ce n’est pas facile de le garder vingt mois sur vingt ou douze mois sur douze. Une saison est faite de temps forts et des temps qui le sont un peu moins. On en a vécu dans la saison pour différentes raisons, que ce soit de la fatigue ou autre chose. En tout cas, on a retrouvé une équipe avec beaucoup d’âme.
Comment expliquez-vous la solidité défensive des derniers matches ?
C’est toujours un équilibre à trouver. C’est aussi un travail tactique sur des points précis. Il y a des choses qui ont avancé. On peut aussi parler de l’aspect mental, de savoir défendre pendant dix ou quinze minutes, parfois même plus bas que d’habitude, mais savoir le faire. Sur ça, je trouve qu’on a gagné en maturité. C’est plutôt positif.
Entre eux, vos joueurs se sont-ils fixés un objectif ?
Je suis au courant de tout, mais je ne dis rien. Il n’y a pas qu’eux qui se fixent des objectifs, j’ai le miens aussi. Et on a le même.
L’an dernier, vous aviez un peu flanché à la fin pour l’obtention d’une place européenne. La dynamique semble différente cette saison ?
Je me rappelle qu’on était cinquième à ce moment-là, avec le même nombre de points si je ne me trompe pas. On était chassé, on n’avait pas réussi à prendre un point de plus sur les quatre derniers matches pour faire mieux, sachant qu’on jouait de gros morceaux et Bordeaux qui jouait pour son maintien. Je ne sais pas ce que seront les cinq derniers matches cette saison, par contre je sais que j’ai une équipe prête à aller au combat.
Regrettez-vous que le PSG ne soit pas champion de France avant de vous jouer ?
Ils ont gagné 3-0 à Angers, Marseille a renversé la vapeur contre Nantes. Si on fait un résultat à Paris, je l’espère et avec un bon match à la clé, le résultat n’en sera que meilleur.