Si le RC Lens a été battu (0-1) pour la deuxième fois de la saison, et seulement la première fois à Bollaert en 2022-2023, Franck Haise prenait ce résultat avec philosophioe en avouant la supériorité niçoise et en se concentrant immédiatement sur les matches à venir très rapidement.
Vous attendiez-vous à cette défaite ? Fait-elle mal ?
On sait que la défaite fait partie du football, et quand on n’a pas l’habitude, c’est toujours décevant, mais il faut bien reconnaître qu’on avait un adversaire de très grande qualité. Quand c’est le cas, il faut d’abord le reconnaître. On a fait de bonnes choses mais pas suffisamment. Ils ont fait un très gros match, on aurait pu espérer un nul sur la fin de rencontre mais Nice n’a pas volé sa victoire.
Qu’est-ce que le RC Lens n’a pas assez fait ?
On jouait contre un bloc en 5-4-1 avec beaucoup de densité à l’intérieur du jeu mais aussi à défendre sur les côtés. Par moment, il a manqué de la justesse dans les espaces denses, même si ce n’est pas facile. En première période, on aurait dû aller chercher la profondeur plus souvent sur certaines situations, notamment quand on animait les côtés, mais c’est aussi à la bonne défense de l’adversaire.
Nice est aussi venu vous chercher haut…
C’est ce qu’ils faisaient, mais dans un système différent, sur les trois matches précédents. Ils défendent en avançant, ils sortent le ballon. Il y a eu un vrai match mais ils ont été plus forts que nous.
Est-ce la première fois qu’un adversaire vous pose autant de problèmes ?
A domicile, oui, à l’évidence. Leur organisation a fermé beaucoup d’espaces et s’ils nous ont battu c’est parce qu’ils nous ont posé beaucoup de problèmes. Je pense qu’on leur en a posé aussi, c’était un beau combat, j’aurais préféré un nul aux points.
Quand on n’a pas l’habitude de perdre, quel discours tient-on au vestiaire ?
C’est encore plus dur quand on n’a pas l’habitude, mais ça veut dire quelque chose de ne pas avoir l’habitude de perdre. On sait ce que l’on vient de faire et on sait ce que l’on va continuer à faire. Le football, que l’on gagne ou que l’on perde, c’est repartir à chaque fois sur le match d’après, analyser, digérer parce qu’il n’y a que ça de vrai.
Comment expliquez-vous cette période un peu plus trouble pour le RC Lens ?
Je me doute bien que l’on ne va pas survoler une saison. J’aimerais, mais c’est difficile. Il y a des moments qui sont plus difficiles, soit en termes de résultats, soit de performances, soit, parfois, les deux. Quand je vais regarder le match, je pense que je vais trouver beaucoup de motifs de satisfaction. Il faut toujours regarder ce que l’on a en face de nous, et je trouve que Nice a fait un très bon match. Le nôtre était bon, mais le leur était encore meilleur. Il faut juste le reconnaître quand ça arrive puis repartir pour les prochaines échéances.
Où estimez-vous le plus avoir pêché ?
C’est difficile de résumer un match à une zone. C’est plus complexe que ça. Quand on gagne, c’est un collectif qui gagne, et quand on perd, c’est le collectif qui perd. Je ne vais pas faire d’analyse sur un joueur ou sur une ligne. Ce qui est sûr, c’est que l’on a perdu.
On a vu Brice Samba être très en colère après le but niçois…
On est en retard parce qu’il y a un joueur de plus. On réajuste au dernier moment mais avec un peu de retard. C’est une des choses amenant de la déception parce que prendre un but sur cette action où on est fautif parce qu’on est en retard sur la première et la deuxième zone… Ca demande beaucoup de concentration et on a mis un peu de temps à se mettre en place parce qu’ils ont fait monter un joueur de plus. On aurait dû le réguler. On aurait peut-être pris le but mais on aurait moins eu ce sentiment de frustration.
Propos recueillis par Arthur LASSERON