Bien conscient que son groupe a les moyens d’aller chercher une récompense magnifique en fin de saison, Franck Haise relevait la très bonne forme de son équipe depuis sept rencontres. Cette faculté à revenir alors que la situation est parfois compliquée est très appréciée par le coach lensois.
Franck, c’est une victoire construite petit à petit qui fait beaucoup de bien ce samedi ?
Comme toutes les victoires, elle fait du bien. Mais vous avez raison elle s’est dessinée petit à petit. On n’a pas fait une bonne première demi-heure, on n’était pas dans le ton. Il y avait un bloc dense et on le savait. On a loupé beaucoup de choses sur le positionnement, sur le plan technique, sur des pressings, des retours. Mais cette équipe a beaucoup de caractère, elle est toujours présente. L’égalisation nous a redonné beaucoup de forces je pense, puis il y a eu ce but magnifique de Kali (Arnaud Kalimuendo), donc on bascule devant à la pause. Et on sait, on est certains que l’on va faire une meilleure deuxième mi-temps. Ce résultat positif à la pause était un peu généreux.
C’est un peu le scénario inverse par rapport à Reims, où vous étiez dominateur mais mené à la pause…
On n’était pas non plus dépassé par l’équipe adverse, mais nous étions en manque de déplacement, de mobilité, de justesse. On offrait quelques situations de contre. Quand on s’est remis dans le sens de la marche, évidemment c’était beaucoup mieux.
L’équipe semble être passé dans une autre dimension depuis sept matches, comment voyez-vous cela par rapport au début de saison ?
Au début de saison, on fait une série de six matches sans défaite, donc c’était pas mal aussi. On gagne en maturité, en expérience. On n’est pas sûr de nos forces mais on peut embêter tout le monde. Et même si un moment il y a des faits contraires parce que l’adversaire pose des problèmes, où que l’on est moins bien comme ce soir (samedi soir), on a confiance en nous pour retourner un match. C’est une grande force dans notre jeu, et dans la personnalité que les joueurs montrent sur le terrain.
Vous restez donc en course pour l’Europe…
Tout à fait, c’est bien ! On va avoir un dernier match sympa à jouer. Vous voyez ce qu’est notre public à l’extérieur, je pense que pour la der’, ça va être très fort à Bollaert. C’est génial, il y a deux ans, on était en Ligue 2. C’est génial de voir le chemin parcouru. Ca va être un beau match contre Monaco, qui est aussi une grosse équipe de ce championnat, surtout sur cette fin de championnat. Ils sont premier sur les dix derniers matches. Après, il y a des choses qui ne dépendent pas de nous. On verra ça tranquillement.
Y a-t-il pu avoir un poids cette saison qui fait que vous partez de loin pour les places européennes ?
Il n’y a pas eu de poids. Lors de notre période plus difficile, c’était je pense la fatigue, on était un peu émoussé, j’avais moins de possibilité dans le turnover. Je pense qu’on n’a jamais eu de poids. C’est juste du plaisir, encore plus si on y arrive. La saison, avec 61 points, elle est déjà réussie.
Que fallait-il modifier à la demi-heure de jeu, on vous a vu beaucoup échanger avec Florian Sotoca et Jonathan Gradit notamment…
Il y avait juste des positionnements dans le dos des excentrés à améliorer pour pouvoir ouvrir un peu plus et éventuellement plonger. C’est ce qui s’est passé sur le deuxième but notamment.
Parce que le cœur du jeu était assez bouché justement, il fallait le contourner ?
C’était très dense, il fallait trouver des espaces ailleurs, on le savait. On a voulu un peu trop insister. Il fallait trouver les espaces, on a regardé Troyes depuis un moment. On savait que ça ne serait pas simple d’en trouver, on a mis une demi-heure pour les trouver, mais après c’était bien mieux.
Propos recueillis par Arthur LASSERON
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